Bonjour chers amis, votre blog vous fait découvrir cette semaine une étoile montante de la littérature béninoise. Edison ADJOVI est son nom. Il est pétri de talents, féru des belles lettres. Vous ne serez pas déçus. Suivez plutôt ce qu’il dit de lui-même. »

 

 

Les changements positifs et productifs au sein d’une génération ne peuvent que s’opérer par des personnes de cette génération (…) »

BL : Bonjour monsieur Edison Adjovi. Un plaisir pour nos lecteurs de vous savoir heureux de leur accorder cette interview. Merci de mieux vous présenter à eux.

EAMerci! Je me nomme Edison ADJOVI, auteur poète slameur et co-auteur du recueil poèmes Ecrin d’Ivresse paru aux éditions plurielles. Je suis titulaire d’une licence en Gestion des Entreprises et d’un BTS en Communication des Entreprises.

BL : Vous n’êtes pas littéraire de formation. Avez-vous répondu favorable à la vocation littéraire que trop tardivement ? Ou l’avez-vous sue à peine ?

EA : Il n’est jamais trop tard ni trop tôt pour être littéraire. Tout vient à point nommé. Je vis généralement en tant grand passionné, passionné de tout et au nombre de mes passions se dénote la littérature qui plus est la poésie sur laquelle j’ai eu à porter un regard particulier du fait de sa densité, de sa complexité mais aussi du charme qu’elle dédage. Cet intérêt je l’ai porté depuis mes 10 ans après avoir lu La Fontaine passant par Victor Hugo et Charles Baudelaire. Alors j’ai décidé de m’y adonner ; il faut dire que j’en ai eu pour ma dose de plaisir et jusqu’à présent j’ai du mal à m’en passer.

BL : Quel plaisir ça vous fait d’écrire ? Facilité ou zèle de la passion ?

EA : Ecrire, c’est le meilleur canal pour laisser libre cours à sa pensée, son opinion ; écrire, c’est  la meilleure manière de se faire entendre. Ecrire, pour moi, est un exutoire, une thérapie, un moment d’intimité que je m’offre, une extase, un bain de plaisir qui, parfois, au moment où je m’y attends le moins, m’offre un instant de liberté. Ecrire, c’est pour moi une façon de transcender les frontières tout en vivant moi.

Il faut quand même avouer que l’exercice n’est pas toujours facile, mais pour exceller il faut toujours s’appliquer et nourrir une grande passion vis-à-vis de cet art et c’est ce à quoi je m’adonne.

BL : Est-ce la littérature béninoise qui a motivé votre amour pour les lettres jusqu’à vous pousser à saisir la plume ?

EA : Pas vraiment, les premiers auteurs que j’ai eu le privilège de lire et qui ont instillé en moi la passion pour l’écriture ne sont généralement pas béninois, et j’écrivais bien avant de côtoyer la littérature béninoise.

BL : Vous êtes le co-auteur du recueil de poèmes « Ecrin d’ivresse » avec LhysDègla. Vous mettez à nu vos talents à travers cet ouvrage. Quels ont été vos sentiments suite à l’accueil accordé par le public au livre ?


EA : De la joie et de la satisfaction mêlées, et une dose de certitude dans le sens où l’objectif fixé en collaborant avec Lhys sur l’écriture de ce recueil, a été atteint d’une part, et que nos voix et nos émotions se sont fait lire et entendre d’autre part ; ce qui était d’ailleurs pressenti. Les appréciations qui meublaient les échanges menés avec les lecteurs en ont été en réalité la confirmation.

BL : Vous affirmez souvent qu’il faut du sang neuf à la littérature béninoise. Et vous pensez aussi que si les jeunes ne s’intéressent plus à la littérature, il revient encore aux jeunes – comme vous – de faire renaître en eux ce désir. Par quels moyens projetez-vous vous y prendre ?

EA : Les changements positifs et productifs au sein d’une génération ne peuvent que s’opérer par des personnes de cette génération, et à mon humble avis il n’y a que des passionnés de littératures qui peuvent faire renaître en leurs semblables le goût des lettres, dans le sens où ceux-ci connaissent les mêmes évolutions sociales, technologiques et linguistiques qu’eux, et sont les mieux placés pour identifier les maux qui minent le désir des jeunes à s’intéresser à la littérature. Il s’avère alors primordial d’instituer des ateliers d’écriture et des séances de sensibilisation sur l’importance de l’écriture et de la littérature, donner l’opportunité aux jeunes auteurs et passionnés de la littérature d’entretenir leurs semblables par des canaux médiatiques sur les joies de lire et d’écrire. Tout cela contribuera à promouvoir la jeune plume, les jeunes auteurs.

BL : Selon vous la littérature béninoise et africaine seraient-elles nécessiteuses de fortes structures associatives pour la promotion du livre ?

EA : Peu de structures s’investissent aujourd’hui dans la promotion de la littérature béninoise, et bon nombre d’auteurs le dénoncent. Alors oui, il est primordial d’avoir des structures associatives pour le livre.

BL : Quel message lancez-vous, en guise de mot de la fin, à la couche juvénile dont vous faites partie ?

EA : Rêver, grandir, se cultiver et oser.

 

  1. L’espoir est permis au pays du 229. Avec des jeunes aussi talentueux que Edison ADJOVI, la littérature béninoise a de longs et beaux jours devant lui. Fier de mon pays, de ce qui s’y produit de bon, de potable.

    • Qui vit espère. La jeunesse n’a pas encore dit son dernier mot. Force et vie à nous

    • Merci, AZONNAHOU Ross pour votre commentaire. Cela booste la détermination des uns et des autres.

  2. Après avoir eu tout comme d’autres le privilège de lire Ecrin d’Ivresse, j’avoue que j’ai été bercé par les quelques poèmes qui y sont.

    Je le recommande vivement…

    Laissez-vous emporter par la magie des mots…

    Courage et Félicitations l’âme Anxieuse

    • Oui, vous avez raison, Dakrist. Un très beau livre en effet. Curieux de savoir que l’insomnie deux deux âmes a pu donner naissance à de si belles pépites poétiques. Vivement que le virus de l’insomnie se propage pour le bonheur des rayons des librairies et des bibliothèques.

  3. Du lourd !!.C’est nourrissant de puiser à la fontaine des lettres ces savoureux cocktails littéraires.Vivement que cette passion propère et embrase la jeunesse.Du courage !!

    • Merci Will pour ces beaux mots d’encouragement qui électrisent et relancent sur les chemins de l’excellence et du travail bien fait…