BL: Bonjour Anirelle Ahouantchessou. Merci de nous accorder cette interview. Veuillez vous présenter à nos lecteurs.

AA : Bonjour à vous également. Je m’appelle Anirelle Ophélia AHOUANTCHESSOU. Je suis juriste de formation, actuellement assistante dans un cabinet de consulting en stratégies d’investissement dans le secteur de l’immobilier au Bénin.

BL: Comment avez vous rencontré la littérature ?

AA : Depuis ma plus tendre enfance grâce aux bandes dessinées et plus tard les livres de poche de la bibliothèque verte ou rose. Même les livres qu’on utilisait à l’école dans le temps comme Mariam et Hamidou ou même les aventures de Finagnon ou encore Mamadou et Bineta ont été pour beaucoup dans ma passion pour la littérature.

BL: Le gong de la destinée. Que comprendre à travers ce titre?

AA : Le titre final de la pièce a été La Succession. Ce titre juste parce que c’est une histoire de Succession. Elle met deux héritiers royaux face à leur destinée de succéder à leur défunt  père le roi. Etant donné qu’il ne peut y avoir qu’un seul roi dans un royaume, on se demande lequel finira par prendre le trône. Toute la trame de la pièce tourne autour de cette succession au trône.

BL: Qu’avez-vous ressenti quand Monsieur Atchaoué Rodrigue vous avait sollicitée pour collaborer aux « Dernières nouvelles des écrivaines béninoises?

AA : De la fierté. Fierté parce que parmi les écrivaines qui ont participé à ce recueil il y avait de grands noms de la littérature  béninoise et pour quelqu’un qui débute comme moi c’est un grand honneur.

BL: Quelle relecture faites-vous à présent de cette expérience?

AA : Ce fut une belle expérience. J’ai beaucoup appris à travers les œuvres des autres. Leurs styles, la façon dont elles ont menées leurs narrations du début jusqu’à la fin. C’est un travail impressionnant et moi je ne peux que me sentir fière d’y avoir participé.

 

BL: Vous êtes juriste de formation. Comment pensez-vous mettre le droit au service des plus brimés à travers vos œuvres?

AA : J’y réfléchis sérieusement. Il est important que les populations sans distinction connaissent leurs droits et qu’elles fassent attention à un tel ou tel acte qui peut être qualifié d’infraction à la loi. Ce sera un travail de longue haleine étant donné que la moitié de la population est analphabète. Mais je pense que dès que je serai prête je me donnerai tous les moyens pour réussir ce challenge.

BL: Vous avez dans vos tiroirs beaucoup d’œuvres inédites qui embrassent tous les genres littéraires. Pourquoi ne les éditez-vous pas? Difficultés financières? Peur du fouet des critiques?

AA : Il y a un peu des deux. Mais avant tout j’ai besoin de prendre mon temps pour que mon travail soit de qualité. Rien ne sert de se précipiter pour produire un truc médiocre.

 

BL: Votre pièce de théâtre « Succession » est finaliste au concours Plumes Dorées 2014. De quoi y est-il question en réalité?

AA : Il y est question d’un conflit entre un prince et princesse pour la succession au trône de leur défunt père le roi.

 

BL: Qu’est-ce qui vous a inspiré  la nouvelle « Entre rêve et vie »?

AA : C’est une histoire vraie qui m’a été racontée. Mais j’y ai évidemment apporté ma touche personnelle.

 

BL: Dans cette nouvelle, que voulez-vous exprimer à travers le personnage d’Eddy que vous avez relativement diabolisé en le peignant tour à tour comme un infidèle, un pervers, un névrosé et un violent?

AA : C’est une question de construction artistique. Je l’aurais peint autrement que la finalité n’aurait pas été la même. Pour le but que je voulais atteindre il fallait qu’il soit ainsi.

BL: La mort de Marcy, par quoi la justifiez-vous?

AA : Comme je vous l’avais dit c’est une histoire vraie à la base et la mort de la jeune femme est effective dans la réalité.

BL: Ne pensez-vous pas que Marcy y a été elle aussi pour ce qui est arrivé, entendu qu’elle aimait aussi secrètement Eddy?

AA : (Avez-vous lu le texte?) Nulle part dans le texte il n’a été dit que Marcy aimait Eddy. Ils étaient juste amis. Et c’est d’ailleurs elle qui lui a présenté celle qu’il a épousé.

BL: Qu’est ce qui vous motive à écrire ?

AA : Le désir de faire évader les lecteurs de la routine de leur existence le temps d’une lecture. Pour moi même c’est un exutoire pour toutes mes frustrations.

BL: Vous avez été lauréate du concours plumes dorées. Ce concours a t-il été la chiquenaude qui vous a lancé comme auteure?

AA : Oui en quelque sorte. J’écrivais déjà quand j’étais au collège mais je n’ai jamais pensé à faire lire mes écrits à d’autres personnes. Et puis  il y a eu Plumes Dorées.

BL: Quelles leçons avez-vous tirées de vos participations aux concours littéraires?

AA : J’ai d’abord compris que l’écriture est l’univers de tous les possibles. Et puis après qu’il faut travailler encore et encore pour atteindre un niveau de perfection.

BL: Dites nous quel est votre plus grand atout en écriture?

AA : La simplicité et une grande imagination.

BL: La littérature Béninoise à votre avis se porte t-elle bien?

AA : Je crois qu’elle est au mieux de sa forme avec la jeune génération qui rivalise d’ingéniosité dans leur style littéraire

BL: Pour l’année 2017 quel a été votre coup de coeur en matière de création littéraire?

18- je n’ai pas beaucoup lu en 2017 mais j’ai bien aimé Passionnées de Christelle  HAZOUNME.

BL: Si ce mois était celui de la femme, que diriez-vous à vos sœurs et mères?

AA : De se battre pour être les meilleures dans tout ce qu’elles entreprendront.

BL: L’avènement des poupées sexuelles a-t-i laissée froide l’écrivaine que vous êtes?

AA : (Rires) Maintenant que vous m’y faites penser, je vais y réfléchir..

BL: A quand votre prochaine publication? Que sera-ce? Un roman? Un recueil de poèmes? Un recueil de nouvelles? Quoi?….

AA : Ce sera s’il plait à Dieu avant la fin de l’année. Pour le genre ce sera une surprise.

BL: Votre mot de la fin.

AA : Merci à vous et bon vent à Biscottes Littéraires.

 

 

  1. Merci pour la découverte…..je suis loin de penser qu’Anirelle a un faible pour la littérature avec parcours lumineux….

    • Marcel Padey, et pourtant c’est vrai. une belle plume qui fera parler d’elle