BL: Recevez nos civilités les plus distinguées. Derechef, merci à vous pour avoir agrée cet échange avec nous. Veuillez bien vous présenter à nos chers amis internautes ? En réalité, qui est Barbara AKPLOGAN ?
BA: Je suis auteur de deux œuvres écrites dans la fleur de l’âge et auteur d’un poème et de deux nouvelles publiés dans trois différents ouvrages collectifs des écrivains en 2017. Agent de banque et créatrices de nappes en perles et en tissus, de tableaux et de chaussures en perles et tissus. Je suis mère de deux enfants.

BL: Comment est née votre passion pour la littérature ?

BA: A travers mon admission à un concours de poème sur la paix organisé par Amnesty International en 2000 si mes souvenirs sont bons.

BL: Quel est votre auteur béninois préféré ? Et pourquoi lui ?

BA: Auteur béninois préféré ? Florent COUAO-ZOTTI à cause du style soutenu dont il use dans ses ouvrages et la manière extraordinaire dont il peint la société et les faits divers.

BL: Pour vous, qui peut-on appeler poète ?

BA: Le poète, c’est celui qui invente son monde et qui peint le monde de la manière dont il voudrait qu’il soit.

BL: Votre premier ouvrage est un recueil de poèmes intitulé « Les mots d’amour » paru en 2003 aux Editions Flamboyants. Que vouliez-vous véhiculer par ces mots d’amour ? A vos yeux, le monde serait-il tant dépourvu d’amour?

 


BA: Je partage l’idylle qu’une adolescente ressent à ce jeune âge ; les premières amours, les premières joies et les premières déceptions. Si le monde est autant dépourvu d’amour, je n’ai aucune donnée statistique pour le confirmer mais dans mon cas ce n’était pas le but de ma publication.

BL: Qu’est ce qui a favorisé le fait que vous ayez pu publier si jeune, à 19 ans ?

BA: C’est l’environnement dans lequel j’ai grandi qui l’a favorisé

BL: « Un amour sans lendemain » est votre deuxième ouvrage publié aux éditions CAAREC en 2008. De ce titre en rapport avec celui du premier ouvrage, on en vient à se demander, pourquoi toujours l’amour ?

 

BA: Je n’ai pas choisi d’écrire sur l’amour mais mes sources d’inspiration me l’ont imposé et j’avoue que je me sens à l’aise dans ce domaine. Mes sources sont la musique douce et les merveilles de la nature.

BL: Pensez-vous qu’écrire soit toujours utile au Bénin où il est dit sans répit que les gens ne lisent plus ?

BA: Ecrire est toujours utile au Bénin. Ceux qui ne lisent pas de nos jours n’ont pas eu de meilleurs guides pour leur donner le goût à la lecture ; leur éducation culturelle est donc faussée déjà. Par contre, ceux qui sont encore éducables peuvent être nourris culturellement depuis leur bas âge et feront de la lecture leur loisir favori. Maintenant si les écrivains béninois veulent se faire lire majoritairement par leurs compatriotes, il faut qu’ils aient une belle plume. Et qui n’est pas inspiré ne peut produire de beaux textes.

 

BL: Que pensez-vous des maisons d’édition au Bénin ?

BA: Les maisons d’édition existent-elles vraiment au Bénin ? Je me pose cette question puisque je les trouve très pauvres financièrement. Elles n’arrivent pas pour la plupart à supporter les charges d’édition d’un livre qu’ils ont accepté de publier. Les charges reviennent à l’auteur qui peine à distribuer ses livres. Dans le cas contraire, quand ils acceptent de supporter les charges, ils mettent dans leurs clauses que l’auteur a droit à 10%, et la réalité dit le contraire. Le pauvre auteur arrange juste la poche de l’éditeur au Bénin. C’est ce que je pense de certaines vieilles maisons d’édition. Si j’ai tort, qu’elles nous expliquent comment cela se passe.

BL: Quelles sont vos certitudes de croire et d’espérer que  littérature béninoise au féminin a de beaux jours devant elle eu égard au fort taux de grossesses prématurées et du faible taux de scolarisation observé chez les filles?

BA: La littérature béninoise au Bénin a déjà de beaux jours et en connaîtra davantage car de plus en plus les filles se scolarisent.

BL: Pourquoi avez-vous privilégié la poésie et la nouvelle alors qu’il y a aussi le théâtre et le roman?

BA: Quand je veux écrire, je ne choisis pas le genre. Je suis mon inspiration. C’est en écrivant que le genre se dessine et je puis dire que ceci ressemble aux vers ou à une nouvelle ou à un roman.

BL: Quels sont vos projets en cours en littérature ?

BA: Suis en train d’écrire un roman et je  pense le publier cette année

BL: Votre mot de fin…

BA: Que ceux qui savent qu’on peut les appeler écrivains au Bénin se regroupent sur une page littéraire et se partagent des idées sur comment amener la jeunesse à lire.

 

 

  1. Bonjour Madame Barbara
    J’espère que cet appel à la lecture sera étendu surtout en cette ère des smartphones et autres gadgets qui ont inondé totalement notre environnement. Courage Madame

    • Monsieur LEDUC ROC, cela dépend aussi des parents. Si nous incitons nos enfants à lire et que nous mêmes nous lisons à côté d’eux, ils prendront le pli et ils sauront transmettre à leur tour ce qu’ils ont reçu