Aujourd’hui 08 mars. L’univers entier célèbre la femme. Sont organisées çà-et-là des tables rondes et des conférences pour réfléchir sur la femme, ses potentialités, ses atouts, ses droits et sa place dans l’édification de la société. Dans la même veine, il me plait de laisser Raïssa AHO, connue sous le pseudonyme de QueenAlbi, nous dire ce qu’elle sait et pense de la femme, elle qui vient de publier un livre intitulé « Le journal intime d’une reine » que je voudrais vous présenter ici. Il faut remarquer que le livre n’est pas du tout épais. Il renferme juste 57 pages et est rédigé dans un style très plaisant et direct. L’auteure, communicatrice de formation, y va comme un guide, un coach qui prend ses distances vis-à-vis de toute prétention docte faite d’injonctions et d’anathèmes. Et le mot qui revient le plus souvent, c’est « la confiance en soi ». Elle parle au cœur de sa lectrice, puisque le livre est avant tout destiné aux femmes, en lui faisant voir progressivement les immenses potentialités qui sommeillent en elle. La technique employée est la maïeutique. Alors que le titre, à première vue, peut faire penser à un roman, « Le journal intime d’une reine » évolue tantôt comme une œuvre de développement personnelle, tantôt un réquisitoire contre les mauvaises pratiques qui sapent en la femme ses capacités à se dire au monde et à s’affirmer comme un être unique. L’œuvre évolue aussi comme une profession de foi en ce Dieu qui aime tous les hommes. La foi de l’auteure imprègne les premières lignes de son livre dominé de part en part par le souffle de l’Esprit Saint. Elle articule sa réflexion autour de trois axes, les trois chapitres de l’œuvre à savoir: 1- La pensée de Dieu te concernant; 2- Les causes du manque de confiance en soi; 3- La confiance en soi: clé de l’épanouissement.

L’auteure, sur un ton persuasif, fait comprendre à la femme qu’elle n’est pas le fruit du hasard : « Ton miroir ne doit donc pas être le regard des autres mais la pensée de Dieu te concernant car c’est lui qui t’a merveilleusement façonnée. Tu n’as pas été conçue et envoyée dans ce monde avec ou sur l’approbation de qui que ce soit, alors cesse de croire que tu es une erreur (…) » (P.13). Il dépend de chaque femme de demeurer esclave ou prisonnière de son passé, de ses erreurs ou de s’en affranchir pour une nouvelle vie. Cela demande justement qu’elle ait confiance en elle-même. L’auteure énumère cinq causes du manque de confiance en soi, qui vont des parents qui manquent de confiance en eux-mêmes aux réseaux sociaux en passant par les attitudes blessantes des parents et des éducateurs envers les enfants, le dialogue intérieur et les événements traumatisants qui peuvent constituer des cas de blocage psychologiques et enfermer l’être dans le doute, le mépris de soi, l’inanité, la fatalité. A cet effet, elle fait une remarque que je trouve assez suggestive: « (…) plus les femmes passent du temps sur les réseaux sociaux, moins elles se déclarent satisfaites de leur apparence. Elles sont confrontées au fléau de complexe physique et commencent à envier l’apparence et même le mode de vie des personnes qu’elles ne connaissent même pas. » (P23) Et pourtant, la confiance en soi est la clé de tout épanouissement. Comment avoir confiance en soi quand tout l’univers semble conspirer contre vous? L’auteure propose « dix astuces gagner en confiance » qui débouchent sur une série d’exercices pratiques à faire au quotidien, et ceci pendant 21 jours. Le livre prévoit des lignes, comme dans un journal intime, où chaque lectrice, reine, pourra cocher les résultats de ses exercices. Ce côté pratique du livre est séduisant car il remet en selle l’importance de la maïeutique et insiste sur la nécessité d’une vie intérieure nourries de pensées positives inspirées par la Parole de Dieu. L’auteure écrit que : « Les pensées sont comme les racines d’un arbre. Vous savez qu’un bon fruit dépend de la qualité des racines. Alors si vous voulez changer les fruits, vous devez changer les racines. » (P49)

La société, pour son évolution, a besoin des femmes libérées des pesanteurs psychoaffectives, des femmes capables de prendre leur destin en main et de se dire qu’il ne dépend que d’elles pour que leur avenir ne soit pas ténèbres et regrets éternels. Et par-delà tout, la réussite de la femme commence par l’humilité, sa capacité à reconnaître ses tares et ses valeurs. L’auteure conclut d’ailleurs son livre sur des notes de réalisme et d’espérance: « Acceptons que la vie soit toujours en mouvement. Que tous nos objectifs ne seront pas atteints en même temps, car parfois nous aurons des victoires, mais parfois ce sera aussi l’échec, puis d’autres fois le succès. Mais ce qui est sûr, un jour ce sera le SOMMET« 

Bonne fête à toutes les femmes. Puissent-elles s’accepter comme le plus merveilleux don de Dieu au monde.

Destin Mahulolo