La nuit, doucement, couvrait de son manteau opaque la ville de Cotonou. Au Centre National des Chargeurs du Bénin (au CNCB), invités et amis du livre se précipitaient pour prendre d’assaut l’une des salles qui devait abriter l’événement tant attendu. 19h 20 min. Le top fut donné. Une nouvelle opportunité pour célébrer non seulement le livre béninois, mais aussi la plume féminine. Une heureuse occurrence pour se régaler de nouveaux mets littéraires. En effet, ce samedi 21 Juillet 2018, dans le cadre du lancement officiel de ses trois derniers livres, Carmen TOUDONOU a ressemblé autour d’elle les amoureux des Belles Lettres. Après « Presqu’une vie » et « Noire Venus », la promotrice du Concours Miss Littérature marque de nouveau son territoire en ornant la couronne de la littérature béninoise de trois nouvelles perles : « Le Vert, le Rouge et le Noir », « Le lionceau et le papillon » et « Carmen Fifonsi Aboki ». Trois grands moments ont marqué ce lancement : la présentation des livres, les questions à l’auteure, et la vente à l’américaine.

  • La présentation des livres

« Le Vert, le Rouge et le Noir », est un essai. A travers la présentation qu’en fit le Capitaine OROU Ali, l’on retient fondamentalement que l’auteure a mené un travail passionnant sur les grades dans l’armée, notamment dans l’armée de terre. L’œuvre est un essai de 125 pages préfacée par le Général Laurent AMOUSSOU, Chef d’Etat-major de l’Armée de Terre Béninoise. Après la présentation du premier livre, Ganiath Bello, journaliste écrivaine, prit les commandes pour la présentation du deuxième ouvrage « Le lionceau et le papillon » (Livre pour enfants, jeunesse).

 

« Nul ne peut lire cet ouvrage à son enfant sans se transformer lui-même en un petit enfant » martela-t-elle. Le troisième livre, « Carmen Fifonsi Aboki », un recueil de douze nouvelles, fut présenté par l’Ecrivain Méchac ADJAHO.

Le titre du livre a suscité moult questions de curiosité dans les esprits : Carmen Toudonou qui écrit « Carmen Fifonsi Aboki »…. Cette première partie de présentation des trois nouveaux bébés a été agrémentée par les mélodieuses voies de Mireille et de Robertine qui, du slam à la musique, ont électrisé l’assistance et rendu davantage belle cette fête du livre. Mais cette ambiance festive n’a pas empêché les uns et les autres de poser des questions à l’auteure.

  • Questions à l’auteure

Le public eut la joie de poser des questions à l’auteure. Cette dernière a essayé de satisfaire les uns et les autres à travers ses réponses. Ainsi à la curiosité d’un Journaliste de BB24 de savoir : « pourquoi le choix des titres « Le vert, le rouge et le noir » à son essai qui fait directement penser au chef-d’œuvre classique de Stendhal « Le Rouge et le Noir » ; « Carmen Fifonsi Aboki » qui porte à croire à un livre autobiographique » ?, l’auteure, d’un air détendu et très gai, a avoué s’être inspirée du « Le rouge et le Noir » de Stendhal pour titrer son premier essai. Quant au titre de son recueil de nouvelles, elle a notifié que cela n’avait rien à voir avec sa vie, que c’était juste un titre choisi par pur plaisir. Cette deuxième phase, consacrée aux questions à l’auteure, fut suivie par la vente à l’américaine, dernier acte du lancement.

 

  • La vente à l’américaine

La vente à l’américaine a connu la participation des invités venus non seulement honorer  le livre, mais aussi saluer et reconnaître les sacrifices et les privations qui ont permis la naissance des trois nouveaux bébés que présentait Carmen TOUDONOU ce samedi 21 Juillet 2018 au CNCB. L’auteure était heureuse de se voir entourée de certains de ses camarades de plume dont Barnabé Daté Akayi, Jean-Paul Tooh-Tooh, Myrtille Akofa HAHO, Eléna Miro, Gisèle Totin, etc. venus honorer de leur présence l’évènement. La présence massive de la Grande muette et de l’écrasante présence des Elèves-Professeurs de l’Ecole Normale Supérieure de Porto-Novo qui n’ont pas voulu se faire conter l’évènement, tout cela témoigne de l’intérêt que les uns et les autres portent encore pour la littérature.

Sous les coups de 21h 30mn, la cérémonie prit fin. Un nouveau jour se levait ainsi pour la littérature béninoise.

Ricardo AKPO,

Pour Biscottes Littéraires

 

 

 

 

 

 

 

 

Ricardo AKPO est étudiant en troisième année Histoire et Géographie  à Ecole Normale Supérieure de Porto-Novo