La salle de conférence de l’Hotel SOSSA a servi de cadre au lancement de « Vie inachevée»,  troisième roman du béninois Hervé O. EZIN. C’était ce samedi 16 Mars 2019. L’événement, commencé à 16h, a connu la participation d’amoureux du livre, de curieux et de sympathisants venus entourer l’auteur de leur affection fraternelle et vivre le lancement officiel de ce roman paru en Février 2019 en France aux Editions La Doxa. Quatre moments importants ont marqué la cérémonie, à savoir la présentation de l’œuvre assurée par Myrtille Akofa HAHO, écrivaine, le mot de Habib DAKPOGAN, écrivain, le mot de l’auteur et la séance des questions et réponses couplée avec la vente du livre.

Dans sa présentation, Myrtille Akofa HAHO a d’abord félicité l’auteur et salué la qualité du livre qui dispose à la lecture en invitant les éditeurs de chez nous à en faire de même. Ensuite elle a mis en lumière les multiples facettes de ce roman qui, sans parti pris ni préjugé, pose l’épineuse problématique du plus vieux métier du monde. Sans diaboliser ni sanctifier les femmes qui le pratiquent, l’œuvre questionne la société et la met face à ses responsabilité quant à la gestion qu’elle fait du patrimoine indéniable  et inaliénable que constitue  la femme. Que cette dernière y soit poussée par nécessité, cela signifie que les hommes à un moment donné ont fui leurs responsabilités. Christophe dans l’œuvre l’illustre à merveille. La présentatrice en finissant son exposé a manifesté son désarroi de voir que « toutes les femmes du livre ont été tuées par l’auteur. Est-ce à dire que tout finit dans la  mort et qu’après les souffrances et les errances, il n’y a plus une deuxième chance pour ces femmes ? »

Habib DAKPOGAN, en prenant la parole, n’a pas caché sa joie de se voir inviter par Hervé O. EZIN. Selon l’auteur de « PV Salle VI », il n’y a pas d’âge pour être écrivain. Il n’y a pas de demi-écrivain. Et on n’est pas écrivain parce que l’on a publié un ou une multitude de livres, mais parce que chaque jour, l’on se remet à l’ouvrage, explorant d’autres horizons, s’interrogeant sur le monde et les hommes.

Du mot de l’auteur, l’on retient essentiellement sa compréhension de l’acte d’écrire. « . Pour moi, disait-il, écrire, c’est mourir en mesure, crier en mesure et danser en mesure. Mourir en mesure, c’est mourir de nos préjugés. (…) Crier en mesure, c’est aller parfois à l’encontre du proverbe latin qui dit : « Audi, vide, tace, si vis vivere ». Ce qui veut dire : écoute, observe et tais-toi, si tu veux vivre. Danser en mesure. Il s’agit de la danse de l’âme. (…) respecter l’harmonie des contraires et de joindre les deux dimensions de la littérature : la dimension didactique et la dimension ludique ou évasive. Car écrire, c’est aussi s’évader. »

Après la séance des questions-réponses, l’assistance fut conviée aux agapes fraternelles. Ce fut un moment de joie et de gaîté.  C’est sur cette note festive et conviviale que prit fin ce lancement. Bon vent à « Vie inachevée » disponible dans toutes les librairies au prix de 7.000fcfa.

Destin Mahulolo

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