« que représente Koupaki aujourd’hui au sein de l’arène politique béninoise ? Mais l’homme s’en préoccupe-t-il vraiment ? Comment voit-il son propre avenir ? Sera-t-il indéfiniment l’homme de tous les régimes, dont la sagesse et la tempérance lui font avaler des couleuvres pour préserver l’intérêt supérieur ? »


 

« A voir ce que l’on fut sur terre et ce qu’on y laisse
Seul le silence est grand ; tout le reste est faiblesse.
Gémir, pleurer, prier est également lâche.
Fais énergiquement ta longue et lourde tâche
Dans la voie où le Sort a voulu t’appeler,
Puis après, comme moi, souffre et meurs sans parler »

C’est ainsi que le loup, traqué et cerné de toutes parts au terme d’une chasse impitoyable, sauvage, sanglante, voyant ses minutes comptées, s’adresse à l’humanité, dans ce magnifique poème d’Alfred de Vigny, La Mort du Loup, que je considère comme la bible du stoïcisme,  et qui résume à mon sens, la préoccupation majeure présentée dans ce livre : la résilience de l’homme avisé face à l’hostilité de son environnement, grâce à la force du silence et la cohérence de ses convictions. Mais ce serait expéditif et bien prétentieux de croire avoir cerné toute la problématique de cet ouvrage en le rangeant dans le tiroir générique des biographies. Car il s’y passe bien plus qu’une biographie. Car en s’attelant à lever le voile mystérieux qui couvre un homme public dont l’image continue d’être quasiment incernable, voire intrigante pour l’opinion, l’auteure a fait un travail beaucoup plus complexe que celui d’un simple biographe. Elle a plutôt rendu une sorte d’exégèse à mi-chemin entre une scannographie psychologique, un essai sociologique, et un condensé d’histoire politique.

J’avoue être entré dans ce livre avec la précaution de celui qui lit un auteur pour la première fois. Bien que je connaisse Anique depuis 25 ans et que je lui reconnaisse de très belles qualités d’artiste (elle fut chanteuse de charme dans l’orchestre mythique des Casseurs de l’Université d’Abomey-Calavi, au même moment où elle suivait brillamment des cours en faculté), j’ai quand même eu,  je le confesse, cette réserve toute humaine faite d’a priori, liée à cette petite crainte d’ouvrir un portail inconnu, et d’y croiser la déception :  « Encore un livre, me suis-je dit, voyons voir si ce n’est pas un clin d’œil subjectif ou simplement, une commande ».

Et j’ai ouvert ce livre, et c’est l’excellente et érudite préface de l’Abbé Maurice Hounmènou qui fixe les premiers repères puisqu’il dit en page 20 parlant de l’auteure : « Elle ne s’enferme pas dans une admiration complaisante et condescendante d’une personnalité qu’elle a côtoyée », et plus loin en page 21 « Pour Anique en effet, la vraie image de Pascal Irénée Koupaki ne peut être reconstruite qu’à partir de sa vie intérieure et de sa vision symphonique d’un Bénin nouveau ».

Ceci déblaie le terrain et nous met en confiance pour aborder l’œuvre avec sérénité, sans nous poser de questions préjudicielles liées à la sincérité de l’auteur.  Nous sommes donc dans de la vraie critique, ni malveillante ni dithyrambique, mais de la critique objective et documentée, qui prône bienveillance et surtout reconnaissance méritée. Cette thèse est corroborée par les précisions fournies par Anique Djimadja dans l’avant-propos : « Je sais que le terrain sur lequel je m’avance est glissant et très délicat. Lorsqu’on décide d’écrire sur une figure politique que l’on a longtemps côtoyée, il est difficile de rester neutre et le risque de glisser vers la propagande est très élevé. Mais mon ambition en écrivant cet ouvrage, n’est pas de vanter les mérites de PIK ni d’étaler ses faiblesses. C’est d’abord et avant tout un devoir envers moi-même, celui de rendre à la nature, l’expérience qu’elle m’a permis de vivre en consignant ce vécu sous forme de legs à la postérité ». Tout ceci en vue, précise-t-elle plus loin, d’inscrire en lettres indélébiles l’histoire d’un rêve avorté.

Le livre que je vous présente donc est pour moi, féru de lecture et d’écriture, un bel objet de curiosité car il a une triple portée comme avancé plus haut : Psychologique en ce qu’il s’est proposé de cerner l’état d’esprit d’un personnage pour le moins atypique ; biographique parce qu’il s’en va chercher l’homme au travers de son parcours, et politico-historique puisqu’il nous peint le climat difficile à qualifier qui a prévalu à certains grands moments de notre histoire politique. Il a enfin une portée esthétique par le style enjoué, le dynamisme du récit et la qualité de la langue.

Si vous espériez y voir de l’encensement, de la flagornerie de basse extraction, passez votre chemin. Mais si voulez lire une analyse objective et parfois sévère du tempérament d’un personnage, de l’évolution d’un ensemble de tropismes, et finalement, de tout un paradigme socioculturel et politique, arrêtez-vous et tournez ces pages : le détour en vaut bien votre curiosité.

Ceci dit, je vous prie de bien vouloir me suivre pour une petite visite guidée.

 

 

Parlons d’abord de la livraison.

Pascal Irénée Koupaki, l’énigme, nous est rendu sous la forme d’un volume de 314 pages, et ce qui surprend agréablement, pour un auteur qui est à ses débuts, c’est le sens de la structuration.

En effet, ce livre s’étale sur 22 chapitres courts regroupés en quatre grandes parties. Dans la première, l’auteure décrit sa rencontre avec PIK dans un style empreint d’humour et d’autodérision. Dans la deuxième partie, elle fait la rétrospective d’une élection présidentielle qu’elle qualifie d’éthique et de qualité, pour nous placer dans la troisième sous le vent du nouveau départ, avant de conclure le cheminement dans une dernière partie au titre plutôt enjoué de Koupaki, entre apparat, apparence et appareils.

Le choix des chapitres courts est judicieux parce qu’il élimine l’ennui qui est le plus gros risque qui guette les essais en général et les biographies en particulier. La langue est simple sans jamais être prosaïque, directe sans cesser d’être élégante. Une citation à l’entame de chaque partie rend la lecture conviviale et l’absence de notes de bas de pages allège l’œuvre, éloignant du coup toute idée de pédantisme qui serait d’ailleurs malvenue dans le contexte d’un livre qui ambitionne de faire un réel impact.

Mais quelle est l’histoire qui nous rassemble ici aujourd’hui ?

 

AU COMMENCEMENT ETAIT L’ASCENSEUR

Un jour, Anique, une jeune communicatrice de profession, est allée visiter une de ses amies au Ministère du Développement, où elle était responsable à la communication. Elle se retrouve dans l’ascenseur, nez-à-nez avec le ministre lui-même, qui s’est montré galant, prévenant, disons aimable sans, évidemment, rien perdre de la distance et de la posture attendues d’une autorité. Ce n’était pas courant. Elle est sous le choc. Elle racontera plus tard à son amie (page 39) : «Devine qui je viens de croiser dans l’ascenseur ! Ton ministre ! Il m’a fait bonne impression mais m’a l’air un peu coincé ».

Egalement chargée du portefeuille du Ministère auprès de l’agence de communication où elle était employée, Anique se retrouve, comme mue par une attraction centripète, de plus en plus proche du noyau des collaborateurs de confiance du Ministre. Elle découvrira un homme à la rigueur martiale et à l’éthique remarquable. Elle dira en page 46 : « Sa rigueur dans le travail était implacable. Mais tous reconnaissaient à l’unanimité qu’il était un bon chef, qui avait le sens de l’écoute ; il était juste et compatissant».

Ce côté « coincé » que l’auteure décrivait à sa copine, a eu du mal à s’émousser. Il a fallu, de la part de son entourage, comme elle l’a dit un peu plus loin, toujours en page 46, un supplément d’efforts : « PIK avait fait un effort sur son image. Il était devenu un peu plus accessible. Il sortait peu à peu de sa réserve, acceptait de plus en plus les diners de presse initiés par sa Chargée de communication. Un grand pas. Son image avait nettement évolué dans l’opinion publique. Les gens le trouvaient moins hautain et moins distant. Bien au contraire, il avait fini par séduire les Béninois, toutes catégories confondues, de l’intellectuel jusqu’au zémidjan ».

 

 

Le technocrate dont le charisme commençait à contaminer l’opinion publique, prend en 2010, les rênes du Parti UDBN, en remplacement de Claudine Prudencio. Son discours engagé contre la transhumance et les indélicatesses politiques, un discours tourné vers la vertu et l’honnêteté, un discours en avance sur son temps, a probablement été à la base de ses déboires avec Boni Yayi, celui-ci voyant poindre en PIK un homme d’Etat qui pourrait devenir un redoutable adversaire. Le parfum de sainteté de l’homme qui était naguère considéré comme la caution morale et intellectuelle du gouvernement, s’est peu à peu évaporé, laissant place aux miasmes d’une chasse aux sorcières implacable, le nom de PIK étant cité dans la plupart des scandales de l’époque : ICC, Dangnivo, PVI, Maria Gléta, NOCIBE, véhicules d’occasion, etc. Commence alors une descente aux enfers, un parcours d’humiliations au vu duquel Anique était si bouleversée qu’elle a dit de sa copine en page 53 « Je la comprenais, mais je comprenais mal son patron qui face à toutes ces accusations, n’avait pas pu claquer la porte. Pourquoi ne pas taper du poing sur la table et s’en aller tout simplement ? ».

« Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d’un mot
(…) Tu seras un homme, mon fils »

Tout le long de ce livre, vous croiriez entendre cet extrait de Kipling qui atténue cette révolte qui vous envahit de voir un homme vilipendé rester sans réaction.

La démission de PIK, tant attendue, n’interviendra qu’en juillet 2013, à la suite d’une curieuse dissolution du gouvernement dans un contexte qui n’était pas celui d’un régime parlementaire. L’auteure décrira avec une émotion palpable, la passation de service de l’ex ministre qui dira partir avec la conscience tranquille et le sentiment du devoir accompli.

 

C’est deux mois après cette démission qu’il lance le livre bleu dévoilant le projet Nouvelle Conscience, qui le positionne dans la course à la présidentielle de 2016 comme l’un des rares porteurs d’idées, élection à l’occasion de laquelle PIK s’est révélé comme un véritable phénomène politique.

L’auteure nous ramène par la suite dans les coulisses de cette présidentielle, décline la vision du candidat qui selon elle, repose sur un ensemble de symboles forts constituant ses repères fondamentaux et ses spécificités identitaires dans le paysage institutionnel et politique du Bénin. Elle nous amène dans les couloirs ouatés autant que sur les sentiers rocailleux d’une campagne particulièrement mouvementée. Elle raconte en anecdote  ce shooting photo d’enfer, qui lui a donné l’occasion de voir pour la première fois, la seule d’ailleurs, le candidat d’ordinaire toujours serein, perdre patience. N’était-il pas un humain comme les autres ?

A trois mois des échéances, tout devenait de moins en moins évident pour PIK. Les mains tendues n’ont pas été saisies, les promesses d’alliances furent des marchés de dupes. La biographe s’est demandé, je cite, en page 132, « Je continue de me poser la question de savoir pourquoi nous n’avons reçu aucun soutien de ces grandes formations politiques malgré le fait que de nombreux responsables s’accordaient à reconnaître ses qualités d’homme d’Etat. Et je pense à ce maire qui n’hésitait pas à affirmer qu’il devrait choisir entre PIK, TALON et AJAVON, mais que PIK n’avait pas d’argent et qu’il était d’office rayé des tablettes. ».

Mais en définitive, comment faire la politique avec le CFA éthique en lieu et place du CFA sonnant ? Dans l’impossibilité morale d’animer un marché d’achat et de vente de conscience, PIK a choisi la méthode, en technocrate accompli. Définir des objectifs, cibler des corps de métier, et aller vers le Béninois avec des arguments et non des promesses électorales. Sa stratégie a été saluée, même par ses adversaires politiques.

Bien que PIK ait été doigté comme la seule alternative crédible par nombre de personnalités et certains cercles de réflexion, il y avait toutefois une évidence qu’il fallait être aveugle pour ignorer, celle du nerf de la guerre. Ce qui était bluffant, pour la jeune auteure, c’était la sérénité déconcertante de PIK face au découragement progressif de son équipe, devant la rareté de ressources.

Au soir des élections, nullement ébranlé, il a prononcé face à sa troupe, un mot mémorable : « …Je viens célébrer avec vous ce qu’un africaniste appelait « la victoire des vaincus. » Oui, la victoire des vaincus temporaires ! La victoire des vaincus, c’est la victoire de ceux qui vont au combat les mains nues mais qui reviennent debout sur leurs deux jambes. Chers amis, nous sommes revenus debout sur nos jambes… Nous sommes donc bien là… »

Eh oui PIK était bien là, fidèle à son calme, sa sérénité, sa confiance. Il demandera par la suite à ses électeurs de soutenir Patrice Talon, devenant ainsi l’un des premiers artisans de la Rupture.

Les premiers revers ne tarderont pas à tomber. La période de grâce s’est révélée plutôt courte. La grogne monte, même à l’intérieur du propre camp de la Rupture.  Mélange des genres,  rumeurs de népotisme, rétropédalages surprenants  dans les actions du Gouvernement. Multiplication des marchés de gré à gré, retour des entreprises du Groupe SFP dans le tissu économique, cas du coton, PVI-Nouvelle Génération, émoussent les sympathies alors que les dossiers AJAVON, METOGNON, ATAO ainsi que la démission d’AZANAI achèvent d’installer le malaise dans l’opinion.

 

 

Et PIK qui se retrouve à présenter un point de presse hebdomadaire, comme porte-parole d’un gouvernement dont certaines actions ressemblent étrangement à celles qui étaient naguère décriées. Pendant ce temps, les déçus du Nouveau Départ le considèrent presque comme le traitre dont le silence est la caution des écarts de la Rupture.

Mais l’auteure observe que deux ans après les chocs presque naturels de début, il se manifeste une sorte d’apaisement dû à la mise en œuvre de certaines réformes qui s’inscrivent dans la ligne idéologique de la Nouvelle Conscience. Une fois encore, la tempérance de l’homme a pris le pas sur les réactions vives. Et Djimadja remet en avant la loyauté inébranlable de PIK, lorsqu’elle écrit en page 184 : « Sauter d’un navire en pleine difficulté, laissant l’équipage à bord, n’a jamais été le propre de Koupaki ».

Toutefois, l’Ecole Nouvelle Conscience s’est comme désagrégée, étouffée sous la bannière trop prégnante du nouveau Régime. Et elle demeure quelque peu déçue par le mutisme de son leader, mutisme qui ressemble à l’abandon du mouvement qui a suscité tant d’espoir et changé les modes de pensée de tant de jeunes.

Elle nous fait lire en page 186 : « Qu’est-ce qu’il reste des 177 000 électeurs mobilisés dans ce contexte de réforme du système partisan où les différents mouvements et partis s’organisent pour s’affirmer ? En fin de compte, que représente la Nouvelle Conscience pour ses compagnons et pour son leader ? Un outil de conscientisation du citoyen face aux enjeux de développement de la cité ou un simple instrument de conquête du pouvoir ? ».

 

Elle exhorte toute l’équipe à identifier la bonne corde pour ne pas se noyer.

Mais nouveau coup de théâtre. Le 27 octobre 2017, Koupaki est sorti du gouvernement. Stupéfaction. Mais il est par la suite, placé en posture de Ministre d’Etat, Secrétaire Général de la Présidence. L’interprétation qu’en fait l’auteure est que le Chef de l’Etat a besoin d’un homme loyal, rompu à l’administration, et qui maîtrise les grands dossiers. En d’autres termes, un rôle de mécanicien en chef qui ne conviendrait qu’au chantre de la Nouvelle Conscience.

En définitive, Pascal Irénée Koupaki est à lui seul une étude de cas complexe, un animal politique aux mœurs mystérieuses dont l’abord ne peut être réussi sans une immersion dans son parcours personnel. C’est pourquoi Anique nous propose dans une dernière partie, une sorte de curriculum vitae décalé du personnage. On retiendra que l’homme, aujourd’hui âgé de 68 ans, a connu la précision et la rigueur du scientifique à travers un bac C et un bref parcours d’enseignant de mathématiques. Il a connu la discipline du sportif grâce à son passage dans diverses équipes de disciplines variées, et un strict cheminement religieux. Il justifie d’une maitrise en sciences économiques, d’un DESS en analyse de projets, d’un DESS en banques et finances. Son parcours de technocrate au sein des grandes institutions bancaires internationales et ses collaborations régulières avec les appareils d’Etat font de lui une personne ressource d’une rare finesse, une légende dans le domaine des finances et dans la gestion au sommet stratégique.

 

 

 

Sa ponctualité légendaire impose le respect et son orientation résultat inspire confiance. Sept années durant, il a construit au Bénin une solide réputation, autour de valeurs morales strictes telles que la probité, la justice, la loyauté et le sens du devoir. Il accorde une place importante aux valeurs culturelles endogènes.

S’il est dit que le charisme, la compétence et les valeurs positives ne suffisent pas pour prendre le pouvoir, il est alors évident qu’il aura du mal à s’accommoder des systèmes politiques sous les tropiques, car, comme l’a dit l’auteure vers la fin de l’ouvrage, « la politique avec la rage et la ruse ne correspond pas à la personnalité de l’homme qui prône le consensus autour du pouvoir ».

En fin de compte, nous atterrissons hors de ce livre avec quelques questions : que représente Koupaki aujourd’hui au sein de l’arène politique béninoise ? Mais l’homme s’en préoccupe-t-il vraiment ? Comment voit-il son propre avenir ? Sera-t-il indéfiniment l’homme de tous les régimes, dont la sagesse et la tempérance lui font avaler des couleuvres pour préserver l’intérêt supérieur ? La question d’Anique Djimadja demeure toujours, comme elle nous le fera lire avant de refermer ce livre : « Qui est Pascal Irénée Koupaki ? Ce que je sais, c’est que je ne sais pas grand-chose de lui ».

Le passionnant voyage que propose Anique à travers ce livre est après tout une véritable expérience de développement personnel, une parfaite illustration de ce poème de Henley que Mandela aimait tant :

« Dans les ténèbres qui m’enserrent,
Noires comme un puits où l’on se noie,
Je rends grâce aux dieux quels qu’ils soient,
Pour mon âme invincible et fière,

Dans de cruelles circonstances,
Je n’ai ni gémi ni pleuré,
Meurtri par cette existence,
Je suis debout bien que blessé,

Aussi étroit soit le chemin,
Nombreux les châtiments infâmes,
Je suis le maître de mon destin,
Je suis le capitaine de mon âme ».

 

 

 

Habib DAKPOGAN, Ecrivain

Habib DAKPOGAN est écrivain béninois. Il est aussi musicien, poète,…