Après ses cours et après mes analyses, personne ne venait la chercher à l’école. Le dernier vendredi soir semblait l’idéale occasion pour attaquer. Je la pris par les bras simulant que j’étais un parent. Je la mis en confiance avec des bonbons. Elle ne riposta pas. Ceux qui me virent avec elle n’émirent aucun soupçon : pour eux, nos sommes de la même famille. Comme une enfant docile, elle me suivit jusqu’au lieu où j’avais préparé l’autel. Dans une petite brousse loin des regards.

Et kotoko savoura le sang de l’innocente par mes mains.

Les parents de l’enfant ne l’ayant pas vu à la maison allèrent à la police faire une déclaration d’absence de leur fille.

Très tôt le lendemain, les recherches furent engagées. De la sentinelle de l’école aux passants, témoins de ma présence dans les parages, des caméras de surveillance, au lieu de crime ou j’abandonnai le cimeterre, arme du crime, tout remonta vers moi. Sur le couteau, il y avait encore mes empreintes.

Mon absence à la maison conduisit la police à se rendre à l’hôpital. J’étais encore assis à côté de ma mère qui me conseillait comme si c’était la dernière fois qu’elle me parlait. Elle n’oublia aucun domaine de la vie. Aucun détail :

– Mon fils, Pierre, ton père est mort pauvre et fier. Sois fier de ce que tu es. N’engendre pas le mal pour faire le bien. Si non, ton bien est défaillant. Sois courageux et fort, tu es un grand garçon maintenant. Ne prends pas à autrui ce qui lui appartient, ni argent, ni bien matériel car mal acquis, ceci ne te profitera pas… Tu as le devoir d’aller de l’avant même si je ne suis plus là pour veiller sur toi. Prends soin de toi, me conseillait enfin l’aimable moribonde.

– Non, maman, dis pas ça. Je ferai tout pour que tout redevienne comme avant. J’ai besoin de toi pour vivre. Ma conscience est lourde et toi seule peux m’apaiser. J’ai encore besoin de toi. Donc n’empresse pas les a……

 

Soudainement, la police pénétra la salle et l’inspecteur entama la procédure d’arrestation. Devant ma mère, il récita les charges retenues contre moi, m’invita au silence et m’informa de mon pauvre plein droit de demander le ministère de mon avocat. Devant ma mère effarée, les mains liées au dos et coincées entre deux menottes, j’atterris dans le véhicule de la Police….

 

 

 

Amoni BACHOLA

 

Lien des précédents épisodes :

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    • Attendons de voir ce qu’il adviendra de lui, cher Marcel Padey. La police l’a déjà arrêté…

  1. Cette Nouvelle est édifiante. On a eu envie de lire du début jusqu’à la fin. J’avais cru au départ que le pauvre Pierre allait résister.