Pour vaincre la grisaille du quotidien, mettre un peu de lumière et de chaleur dans les relations interpersonnelles et les nuits froides, Cyr ZOGO enfante « Soleils », un recueil de six poèmes courts et ensorcelants comme tout bon poème. Blogueur béninois, l’auteur de « Soleils » est l’administrateur de www.mondeenlettres.com, un blog littéraire actif qui s’évertue à peindre le monde au moyen des lettres sans bannir les chiffres puisqu’en réalité, l’auteur, de par sa formation, est un homme des chiffres. Comme si la beauté du Mot vaut mieux que celle du Chiffre, on le connait désormais beaucoup plus pour son travail littéraire. Paradoxal? Bizarre? De toute façon, très jeune et fou de la poésie et du slam, il arbore ses lunettes qui, semble t-il, lui permettent de voir la beauté du monde et dans le monde, la beauté des choses et aussi pour mieux opérer les ouvrages qu’il met sous son scalpel.
Son ouvrage « Soleils » (quasiment gratuit ) est une belle initiative: des écrits sur des images très aguicheuses pour rendre la lecture plus enthousiasmée, plus vivante. De la couverture au liminaire écrit par Jérôme Tossavi et jusqu’au bout de la lecture, tout est beau. Et si poésie est beauté, alors tout ici est poésie. En scrutant la couverture, l’on découvre deux images, mieux, deux jeux: une bouche et la parole qui s’en échappe sous forme de soleil, puis la dune de sable et l’oasis, que représente le cœur. Tout ce qu’il faut pour une aventure au pays des merveilles.
Son ouvrage « Soleils » (quasiment gratuit ) est une belle initiative: des écrits sur des images très aguicheuses pour rendre la lecture plus enthousiasmée, plus vivante. De la couverture au liminaire écrit par Jérôme Tossavi et jusqu’au bout de la lecture, tout est beau. Et si poésie est beauté, alors tout ici est poésie. En scrutant la couverture, l’on découvre deux images, mieux, deux jeux: une bouche et la parole qui s’en échappe sous forme de soleil, puis la dune de sable et l’oasis, que représente le cœur. Tout ce qu’il faut pour une aventure au pays des merveilles.
« L’hiver est là
Viens,
Qu’un peu de ton soleil,
Je vole encore,
Pour de plus, une fois
Réchauffer mon cœur et mes
vers gelés.
Si froides sont mes mains,
Comme tout mon être,
Par l’hiver, engourdis
D’un peu de douceur,
Viens,
Qu’un peu de ton soleil,
Je vole encore,
Pour de plus, une fois
Réchauffer mon cœur et mes
vers gelés.
Si froides sont mes mains,
Comme tout mon être,
Par l’hiver, engourdis
D’un peu de douceur,
Sont en quête. « (p10)
Cyr ZOGO nous offre de la musique, en effet. De l’agréable à l’oreille. C’est ce qu’exprime d’ailleurs Jérôme Tossavi quand il affirme : << Que nos mots et nos mains soient sept à serpenter la musique de Cyr, c’est un aveu>>.( Page 4), sans oublier l’avertissement qu’il rend public à travers ces mots: << penser dans le poème est une pendaison qui surchauffe le cœur du penseur et de la pensée>>( page 4). Ne prenez pas aux mots -au premier degré de compréhension des mots- les mots de Cyr ZOGO dans ses « Soleils » au risque de vous retrouver en face de gros maux. Sinon que comprendre par le titre « Œuf de lune« ? le tout premier poème. Il n’y a certainement que les poètes pour voir et savoir que la lune pouvait pondre des œufs.
Cependant, l’expression est simple (quoique faite de trop de préciosité par endroit) avec de belles figures de style. La musicalité est très douce, rigoureusement mielleuse et charmante dans certains poèmes:
« Au matin du septième jour,
c’est dans son sourire,
que se lève mon soleil
Son sourire angélique,
Son sourire angélique,
mon extase poétique,
Tout d’elle rend moi extatique«
(tiré du sixième poème, « vers du matin ». Page 9)
Ce que l’on pourrait reprocher à l’ouvrage et à l’auteur, c’est de ne nous offrir que six poèmes:
Ce que l’on pourrait reprocher à l’ouvrage et à l’auteur, c’est de ne nous offrir que six poèmes:
- Œuf de lune, page 5
- Délices interdits, page 6
- Écrits vains de lune, page 7
- Triste, page 8
- Vers du matin, page 9
- L’hiver est là. Page 10 ( mon coup de cœur)
On pourrait aussi lui demander des comptes pour le choix de l’amphigourisme et du phébus. Certes, il y a un lien entre Phébus et Soleils, mais… Peut-être que le poète exprime ici la mélancolie de l’amoureux, mélancolie qui se manifeste par le choix d’un style aussi torturé que l’est l’âme de l’amoureux languissant après sa dulcinée. Et là, on se retrouve en face d’un panache où le poète se désaltère au torrent d’un paradigme jamais suranné: l’amour rend fou et embrouille. Et dans cet état, l’on peut vraiment s’étendre sur la voûte:
« Triste
Étendu là,
Sur la voûte céleste,
Mes yeux rivés,
Ton absence, je compte.
De ta chaleur,
A froid, mon encre.
Est vide de toi,
Mon espace.
Lumière.
Des ombres,
Enfante, ma plume.
Triste, je suis
Tu n’es pas là.
Plus rien ne compte. » (P8)
On aurait souhaité également qu’il s’attelle aussi à écrire sur les maux qu’endurent la société, à dévoiler les faits sociaux car le poète est un prophète pour son peuple, un porte étendard, un éclairé éclaireur, un objecteur de conscience ( Cf.Victor Hugo). Certainement qu’il nous réserve des surprises dans ce sens…
Nonobstant, « Soleils » est ensemble de délices et de pur bonheur littéraires pour toutes catégories de lecteurs.
Dégustons ces quelques pages en téléchargeant gratuitement l’ouvrage à travers le lien suivant: http://www.uselyne.co/soleils. L’ouvrage est en vente sur le site, mais un extrait gratuit est disponible sur www.mondeenlettres.com uniquement pour les abonnés.
Nonobstant, « Soleils » est ensemble de délices et de pur bonheur littéraires pour toutes catégories de lecteurs.
Dégustons ces quelques pages en téléchargeant gratuitement l’ouvrage à travers le lien suivant: http://www.uselyne.co/soleils. L’ouvrage est en vente sur le site, mais un extrait gratuit est disponible sur www.mondeenlettres.com uniquement pour les abonnés.
BACHOLA Amoni