Bonjour les amis. Vous ne la connaissiez peut-être pas. Vous n’aviez peut-être encore jamais entendu parler d’elle. Mais après cette interview, vous pourriez oser proclamer: « je la connais ». Danielle EYANGO est femme de lettres camerounaise. Elle a à son actif deux ouvrages. Bienvenue dans son univers…
BL : Bonjour Mme Danielle Eyango. Nous sommes heureux de vous recevoir sur notre blog. Veuillez vous présenter, s’il vous plaît.
DE : Je me nomme Danielle Eyango, j’ai 37 ans. Je suis juriste-experte en Droit Social, et Chef de Département en charge de la Veille Sociale dans une entreprise camerounaise. Parallèlement, j’ai pour passion l’écriture et la littérature. J’ai commis mon premier ouvrage en 2012, intitulé « Kotto Bass, comme un oiseau en plein envol ». C’était principalement de l’auto édition. Depuis 2012, je n’ai commis aucun autre ouvrage. J’ai pris un long temps sabbatique de huit années pour mettre en place la Fondation Kotto Bass, qui œuvre depuis 2015 dans la scolarisation, l’éducation, la santé, et l’insertion professionnelle des enfants à mobilité réduite et de familles démunies. J’en suis la présidente du Bureau Exécutif. Par ailleurs, je suis une Catholique engagée et membre du mouvement la Légion de Marie. J’ai eu à être la 3e lauréate du concours Africa Poésie 2020 avec mon poème « Le parfum de ma mère ».
BL : Qu’est-ce qui vous a motivée à choisir une carrière d’écrivain ? À quand remontent les premières pages noircies, les premiers sentiments transcrits ?
DE : Je n’ai pas choisi une carrière d’écrivaine. Elle s’est imposée à moi. Encore que je suis si exigeante et perfectionniste que j’avouerai que je ne me considère pas encore exactement comme telle. Je peux travailler sur un manuscrit n fois jusqu’à l’épuisement. L’écriture est une catharsis pour moi. Depuis l’âge de huit ans, j’écris. J’écrivais de la poésie principalement. Mes parents venaient de traverser un divorce difficile et je vivais une profonde solitude qui ne m’a d’ailleurs jamais quittée… Je me suis habituée à être seule dans la cour de l’école, attendant que maman vienne me chercher. Seule jusqu’à plus de minuit parfois. Car, il lui arrivait de m’oublier… Je me suis habituée à être seule dans la Nuit. Et j’écrivais beaucoup. L’écriture s’est imposée à moi. Je suis née pour écrire. Je crois qu’un écrivain a besoin d’une bonne dose de solitude et de silence pour entendre la voix. Pour entendre la voix de sa voie.
BL : Vous débarquez dans l’arène littéraire camerounaise de façon tonitruante. Votre première signature « Kotto Bass, comme un oiseau en plein envol » est un roman poignant par la verve et d’une rhétorique piquante. On y lit vengeance, hommage, pansement de blessures personnelles. Vous y crachez sans équivoque vos quatre vérités. Ce roman est à la fois autobiographie et biographie de Kotto Bass, votre défunt oncle. Parlez-nous de la genèse de ce projet et des objectifs que vous visiez en le commettant.
DE : J’écris pour guérir. Et en effet, ce processus peut être violent. Ce premier roman était pour moi une véritable catharsis. J’étais une enfant qui faisait enfin son deuil, et les enfants savent être cruels parfois… Je suis toujours un eu embarrassée quand on me demande de parler de la genèse de ce livre : J’ai 18 ans quand je suis en 1ère année fac de Droit à l’université de Buéa, une ville anglophone du Cameroun. On est en 2000. Et mon oncle Kotto Bass, décédé en 1996 et qui fut un virtuose, se met à me visiter en songes successifs. Ce qui n’était jamais arrivé depuis son décès. A chaque fois, tonton Vieux me demande d’écrire quand il vient, d’écrire ce qu’on se dit. Et je le fais. Le manège se poursuit jusqu’en 2011… c’est lors de sa dernière visite que je comprends, qu’il venait pour que je sorte toute la haine et la rage qui habitaient mon cœur, depuis son décès brutal par empoisonnement ; Me connaissant comme une redoutable introvertie, il savait que je ne pouvais guérir que par l’écriture, d’où son petit manège de me faire écrire à chaque fois qu’il venait. C’est le résumé de ces visites, de ces conversations ainsi que la vraie histoire de sa vie et de sa mort qui sont dans cet ouvrage paru en 2012.
BL : Ce roman, ce n’est pas que Kotto Bass, c’est vous aussi, l’histoire de votre famille que vous romancez habilement. Ne vous reprochez-vous pas d’avoir peut-être donné matière à jactance aux gens et d’avoir attiré une foule d’yeux indiscrets sur votre propre famille ?
DE : Non. Cette question, on me l’a posée à maintes reprises et ma question demeure la même. Je comprends que cela puisse choquer. Mais si vous aviez eu mon enfance, vous comprendriez que je ne pouvais que gueuler et aboyer dehors comme un chien, avec des larmes dans les yeux. Quand vous marchez toute votre vie nue dans rue, telle la folle de la rue d’Akwa, c’est tout de même incongru de reprocher à un passant d’ameuter la foule sur votre nudité… Ma famille est cette folle et moi, le passant.
BL : Au-delà ce que nous avons pu lire dans le livre au sujet du héros, du grand Kotto Bass, qui était-il en réalité ?
DE : Tonton Vieux était un homme simple. Simple et perfectionniste. Il était ce gars qui alignait mille saveurs différentes au petit-déjeuner : omelettes, purée d’avocats, miel, bouille, haricots, sardine. Il avait un estomac d’acier. Il était ce gars qui, dans la nuit, enregistrait tous les bruits nocturnes et les répétait à l’aube sur sa guitare Bass, jusqu’au sifflement du train. Il était cet homme qui avait horreur qu’on ait pitié de lui. Patient et persévérant, il s’était entrainé plus de vingt longues années avant d’oser apparaître sous les feux des projecteurs. La musique était sa passion.
BL : Vous vous considérez comme spoliée et défaite de votre rang de veuve principale. Un transfert d’affection ?
DE : Je dois dire, oui. Mon complexe d’Œdipe se portait sur tonton Vieux, en effet. J’avais le sentiment d’être sa veuve, et tout le monde devait connaitre sa véritable histoire.
BL : On sent dans le livre un relent de vengeance voire de haine et dans ses apparitions, Kotto Bass y est revenu tout le temps. Qu’est-ce qui justifie cet état de choses ?
DE : La catharsis tout simplement. Je vous l’ai dit, j’y évacuais ma rage, j’y faisais mon deuil. Alors oui, j’ai épanché dans cette œuvre toute la colère, et toutes les blessures de mon cœur relativement au décès brutal de mon oncle.
BL : Écrire sur la vie et la déchirante mort de votre Oncle vous a-t-il permis de faire son deuil ? Vous sentez-vous libérée aujourd’hui ou continuez-vous à le pleurer ?
DE : Je me sens en paix. Je me suis pacifiée et réconciliée avec ce côté de mon histoire. Oui, il arrive très souvent que je pleure encore son absence. Dans la Fondation, en chaque enfant à mobilité réduite qu’on encadre, j’ai l’impression de rattraper tonton Vieux, je le cherche en chaque enfant handicapé et je veux qu’il reste avec moi. Je ne veux plus qu’il s’en aille ainsi, sans me prévenir, sans me donner un mode d’emploi de la douleur. Sa mort a été l’une des nuits les plus terribles et les plus importantes de ma vie. Pour moi, « nuit » n’est pas simplement la nuit physique, mais l’héritage de douleurs intérieures qui nous marquent et nous façonnent. Quand il est mort, j’avais 14 ans. J’ai fait comme je faisais à l’école primaire, quand j’attendais que maman se souvienne de moi et se réveille en sursaut pour courir me chercher… Je me suis tue, dans ma nuit, je m’y suis assise et les poings serrés, j’attendais de m’habituer à la brutale absence. J’avais derrière moi des années d’entrainement au primaire. La douleur dans la solitude, et la solitude dans la douleur, ça me connaissait. Mais en grandissant, j’avais tué mon réflexe d’écrire dans la nuit… Et tonton Vieux, malicieusement, vient le réveiller en me visitant en songes. Parce que lui,il sait que tant que je n‘écris pas, la nuit me domine et je n’avance pas. Je suis pétrifiée sur place. C’est pourquoi, à sa dernière visite en 2011, contemplant le lot de papiers qui racontaient nos dialogues, il me soufflera « l’oiseau peut s’envoler maintenant, il n’est plus malade » d’où le titre du roman « Kotto Bass, comme un oiseau en plein envol », faisant référence à la fois à lui, assassiné au moment même de son envol et à moi, qui peut enfin prendre le mien. Je n’ai plus de haine en moi. La haine et la rage, je les ai vomies quand j’écrivais. J’écris pour guérir.
BL : Kotto Bass, Caroline. Deux trajectoires différentes mais deux êtres réunis par et dans l’amour. Ne serait-elle pas compréhensible la jalousie de Caroline qui ne voulait pas s’éloigner d’un pouce de son cher Kotto Bass ?
DE : Je n’en sais rien. Je sais juste que l’amour protège et ne tue pas. Je sais juste que je suis infirme depuis qu’il n’est plus là. Je sais juste qu’il faut être enseveli sous de profonds gouffres intérieurs, pour tuer son prochain. Et je sais juste que, sur le plan littéraire, je suis venue à la vie parce que tonton Vieux est mort. Quelque part, jusque dans cette mort, il l’a encore traversée pour moi. Vous ne me feriez pas cette interview si je n’avais pas écrit sur lui. Je ne serais pas la présidente en exercice de sa Fondation, s’il n’était pas mort. Je sais juste qu’en l’assassinant, son bourreau l’a rendu plus célèbre que jamais, faisant de lui un mythe. Une légende. Un immortel. Et je sais juste que parfois, ce bourreau doit sacrément s’en mordre les doigts (sourire). C’est tout ce que je sais.
BL : Les forces occultes occupent une grande place dans cette œuvre. Que représentent-elles réellement dans la vie des populations camerounaises ? Quelle lecture socio-psychologique en faites-vous ?
DE : Je ne sais pas ce que vous mettez dans « occulte ». Entendez-vous par là, la vie après la mort, ou alors ce qu’on appelle communément la sorcellerie ? Encore que même ce mot, il faudrait bien préciser ce que vous y mettez… D’autres y mettent abusivement la tradition dans tout son ensemble. Je ne sais pas ce que vous y mettez. Bref, l’occulte, si on entend par là, le monde invisible tant celui d’après la mort, que celui de ceux qui sortent dans la nuit (en référence au chef-d’œuvre du grand MuttLon) pour perpétrer le mal, je pense qu’il n’est pas le propre du peuple camerounais. Ce n’est pas une lecture socio-psychologique qu’on devrait en faire, pour moi ce serait européaniser la question et donc, se tromper d’angle. Il faudrait plutôt adopter une lecture anthropologique, généalogique et surtout traditionnaliste, et propre à la tradition de chaque tribu du peuple camerounais. La lecture ainsi libellée nous amènerait à réfléchir naturellement, dans la logique de la science de notre psychologie à nous, car les Africains en ont une. Je pense simplement que, comme tous les peuples d’Afrique, les camerounais ont un lien à la fois bien réel et ambigu avec l’occulte : Réel parce que très souvent, ce lien on le porte dans nos gènes, dans notre éducation, dans nos coutumes, dans notre environnement, etc. Ambigu parce qu’on refuse de l’assumer à cause principalement de la religion qui a faussé son inculturation, et a fait de nous, des êtres assis entre deux chaises avec dans la conscience, une culpabilité accrue et résolument étouffée que ce soit, vis-à-vis de l’une ou l’autre des deux chaises.
BL : Toujours dithyrambique sur votre tonton vieux, vous disiez de lui lors d’une interview : « Kotto Bass était un virtuose qui a couru beaucoup plus vite que les autres… » Curieuse déclaration quand on sait que l’homme avait perdu l’usage de ses membres inférieurs à cause de la poliomyélite. Expliquez-nous.
DE : Je voulais tout simplement dire par là, qu’il s’est démarqué de manière exceptionnelle plus que tout autre musicien de son époque ne souffrant pas ‘un handicap physique. Son handicap ne l’a jamais arrêté ni ralenti. Jamais.
BL : Vous avez pu avoir accès au plus grand héritage de Kotto BASS : son cahier de chants. Quelle suite voudriez-vous y donner ?
DE : Je vous donnerai la réponse que j’ai toujours donnée à cette question : Ceci va demeurer entre mon confesseur et moi. (Rires).
BL : Décidée à tenir sauve sa réputation et à persister dans le noble chemin où lui-même marchait de son vivant, vous avez créé en 2015 une Fondation en son nom. Parlez-nous de la genèse et des objectifs de cette Fondation.
DE : La Fondation a pour mission d’encadrer les enfants du même profil que Kotto Bass : principalement à mobilité réduite et de famille pauvre. Cette Fondation nait de ma hantise à ne pas le laisser s’effacer de la mémoire collective, et donc, à ne pas le laisser mourir pour de bon. Je voulais qu’au Cameroun, quelqu’un prenne le taxi en disant « Kotto Bass », même cinquante ans plus tard. On m’a dit » mais le cimetière où il repose porte déjà son nom », mais cela ne me suffisait pas. D’où l’idée d’une Fondation. Elle s’occupe principalement de l’éducation, la scolarisation, la santé et l’intégration professionnelle des enfants à mobilité réduite et familles pauvres. C’est pourquoi, un siège était vital pour développer ce rêve. La Fondation prévoit aussi, dans ses statuts, une pièce Musée avec les objets fétiches de l’artiste. Pour l’instant, notre siège ne peut encore abriter cette pièce.
Mais au fond de moi, je sais bien qu’une Fondation en son nom ne me suffit pas : je rêve d’un jour férié en son nom, d’une rue en son nom, d’une école en son nom, d’un prix en son nom, d’un festival en son nom, etc. Il fallait d’abord une Fondation (sourire, oui dans les 02 sens du mot). Elle portera et mènera à bien tous ces projets un jour.
BL : Comment la Fondation Kotto Bass fonctionne-t- elle, comment peut-on en devenir membre, et quelles en sont les sources de revenu ?
DE : Tout le monde peut devenir membre de la Fondation Kotto Bass. Suivant nos procédures, il faudrait juste être recommandé par un membre. Nos revenus pour l’instant, proviennent principalement des cotisations mensuelles des membres à hauteur de FCFA 10 000 par mois. Nous avons des membres au Cameroun et hors du Cameroun. Pour plus d’informations, vous pouvez visiter notre blog :https://lacasedetontonvieux.wordpress.com/
BL : Quel bilan pouvez-vous déjà faire à mi-parcours au terme de cinq années de vie et d’activités de la Fondation KOTTO BASS ?
DE : Un bilan très positif. Nous sommes actifs depuis 2015 et pendant 4 ans, nous avons œuvré avec d’énormes difficultés. En 2019, nous avons enfin eu un siège dont l’inauguration s’est tenue en juin dernier. De 2015 à 2019, nous avons assuré les frais de scolarité de nombreux enfants démunis, tant ceux vivant en familles que ceux vivant dans les orphelinats. Nous organisons régulièrement des consultations gratuites sur le terrain, sous la houlette du Dr Epée qui est notre Directrice santé, et aussi nièce du défunt Kotto Bass. Nous avons secouru de notre mieux une partie des populations sinistrées de la zone anglophone du pays (200 familles) et nous continuons de le faire. Nous animons dans notre siège une dizaine d’ateliers (cuisine, informatique, menuiserie, cordonnerie, peinture, fabrication de bijoux, école bilingue etc.) où, les enfants sont encadrés par des professionnels en chaque discipline qui donne bénévolement de leur temps libre. Nous avons une procédure administrative écrite et respectée, une politique, des missions et des valeurs. Nous avons un Conseil Exécutif constitué des membres Fondateurs de la Fondation parmi lesquelles 03 prêtres, qui décident des orientations stratégiques de la Fondation. En 2019, nous avons réussi l’insertion professionnelle d’une jeune fille de famille démunie dans un institut professionnel de beauté, et nous comptons poursuivre dans le même élan cette année. Notre équipe de professionnels bénévoles est très jeune, dynamique extrêmement dévouée, et grouille de projets.
BL : Danielle Eyango est aussi adroite pour écrire un roman que pour s’exprimer en poésie. Votre Poème : « Le parfum de ma mère » donne mille raisons de s’en convaincre. Comment est né ce poème ? De quelle mère évente-t-on le doux parfum ? (Parlez-nous de votre foi et de rencontre avec Marie)
DE : Quand je traitais votre interview, cette question je l’ai évitée plusieurs fois, et j’y réponds en dernier lieu. Tout simplement parce que Marie est ma partie la plus intime et la plus sacrée. Elle est le Cœur de mon cœur. Ma sentinelle et mon étoile dans la nuit. Et j’avais l’impression de me dénuder en y répondant. J’ai un lien quasi-occulte avec Marie (tiens donc, rires !), mais donnons à ce mot le sens du dictionnaire, à savoir : Ce qui est caché, secret. Marie est ma muse. Elle est l’esprit de mon style littéraire. Je pourrais maitriser toutes les syntaxes du monde, si je La perds, je ne serai plus qu’une petite autrice dont le style n’aura rien de bien particulier. C’est Marie qui donne du cachet et de l’authenticité à mes écrits. Et cela s’exprime très bien dans mon poème « le parfum de ma mère ». J’étais très certaine de ne pas gagner. J’en avais une tranquille assurance. Mon style est trop « habité », trop corsé, trop mystique, trop intimiste. Aucun risque de gagner. J’étais zen. J’ai soumis mon poème plus par insistance de Monique Ngo Mayag, une intime, que par conviction. Le stress a commencé quand j’ai remporté la 3e place. Je n’en revenais pas. Mais quel jury avait osé aimer un atypisme pareil ? Je stresse maintenant, parce que par ce prix, un jury hautement qualifié m’a mise au rang des meilleurs poètes de l’année 2020, 3e sur 5. Là, je panique. Ce poème est à la fois une catharsis et une initiation mystique à la guérison intérieure. On y voit la fusion entre ma mère et moi, fusion inébranlable même dans la douleur de la nuit. Je pleure la douleur de ma mère et ma mère pleure la mienne. Mère est à la fois ma mère biologique et Marie, que j’appelle affectueusement Petite Mère. Je ne parlerai pas ici de ma rencontre avec Marie. C’est trop personnel. Je vais me contenter d’assumer la place qu’Elle occupe dans ma vie. C’est simple : Marie est l’air que je respire. Je ne suis rien sans Elle. Loin d’Elle, je me meurs, je m’essouffle et la nuit me domine. Mais, avec Elle, je tire de ma nuit un carburant pour tenir debout, pour vivre.
BL : Quels sont projets littéraires ?
DE : L’éditeur, mon équipe et moi travaillons actuellement sur la promotion de mon deuxième ouvrage, « Le parfum de ma mère« . Entre temps je peaufine l’écriture de mon troisième ouvrage à paraitre juste après celui-là.
BL : Comment et où se procurer vos ouvrages ?
DE : Mon 1er roman « Kotto Bass, comme un oiseau en plein envol » peut être acheté auprès de legrandvidegrenier (voir page Facebook). Ce distributeur a plusieurs points de vente, mais on peut aussi passer la commande via sa page Facebook.
Pour se procurer « Le parfum de ma mère » vendu à 6 000F cfa, il s’agit de s’adresser aux contacts suivants:
BL : Votre portrait chinois à présent : -Un personnage historique -Un auteur -Un héros ou une héroïne -Un plat -Un animal -Un passe-temps
Un personnage historique : Rudolph Duala Manga Bell
Un auteur : Mutt-Lon
Un héros : Rudolph Duala Manga Bell
Un plat : Ndolè
Un animal : Aigle
Un passe-temps : Lire
BL : Merci Danielle Eyango pour votre disponibilité. Votre mot de la fin.
DE : Merci à vous pour cet entretien.