Miel Sacré! Lecture sucrée ! Régal assuré! « Miel Sacré » est un ensemble de deux récits très intéressants méticuleusement écrits par Elena Miro K. qui, de par son génie, enrichit une fois de plus la littérature béninoise. Fondatrice d’une entreprise de communication, elle est connue du grand public en tant qu’animatrice de télévision. Elle se confirme désormais comme écrivaine avec « Miel Sacré » après son premier livre intitulé « Le bout du tunnel». « Miel Sacré » , ce sont deux fenêtres ouvertes sur la vie et l’amour, le destin et la fatalité, l’espérance et la souffrance, tant de thèmes qui se mêlent et s’entremêlent pour former finalement une histoire belle et pleine de rebondissements et de surprises. Que la sensation y dicte sa loi, que la sensualité y donne de la voix, l’auteure l’assume dans le portrait qu’elle dresse des deux dames Lady Jessy et Stéphanie qui servent de colonnes vertébrales cette œuvre parue aux Editions Tamarin en 2016.
Dans le premier récit titré Lady Jessy, on éprouve avec Loïc les douleurs de son amour sans égal pour une âme-sœur qui ne mériterait peut-être pas un tel sentiment. Mais enfin, qui est digne de l’amour que l’autre lui porte? L’amour n’est-il pas gratuité par définition? Pour avoir eu du béguin pour la belle Jessy, il devra, compte tenu des bévues immondes de celle-ci, choisir entre la survie de leur enfant qu’elle porte et elle-même, la mère. L’auteur nous met ainsi en face d’un grand dilemme nécessitant un bon choix. Qui choisira t-il ? Hormis ce fameux dilemme, Elena Miro nous peint un peu l’ardeur de certaines jeunes filles qui après le décès de leur mère s’entichent de leurs pères, les veulent pour elles toutes seules et sont prêtes à tout pour les avoir effectivement pour elles et elles-seules. Félonie! Jalousie! Et bien souvent, les conséquences sont lourdes à porter. Il faut le reconnaître, Jessy est une femme imprévisible. Elle a en effet réussi à piéger Samuel, occasionnant ainsi son expulsion honteuse du séminaire. Mais en rencontrant « l’amour » en la personne de Loïc, elle s’est promis de mieux se comporter désormais. Le naturel revenant au galop, Jessy ne mit pas longtemps pour montrer sa vraie face à Loïc. Ce dernier, brisé de l’intérieur continuera-t-il à l’aimer ? Lui pardonnera-t-il ? Ce sont là autant de questions qui nourrissent le suspense et excite à aller au galop jusqu’au bout du récit consacré à Jessy rattrapée par son passé et le poids lourd de se horribles agissements. De Jessy à Stéphanie, le passé semble se jouer du présent et de l’avenir des personnages.
Dans le deuxième récit baptisé « Stéphanie », Elena Miro offre au lecteur une histoire touchante, l’histoire de Léo, amoureux de Stéphanie. Celle-ci le quitta l’accusant d’être la cause de la mort de celle qui l’avait prise en charge, Mme Gbètoda, une belle-mère pourtant vicieuse qui avait ourdi un complot pour éliminer Léo. Le destin étant au rendez-vous, Léo devra souffrir longuement et longtemps avant de trouver le bonheur avec son ex-copine, Stéphanie qui était à deux doigts des vœux perpétuels. Dans la période de rupture et de déception, il fut secouru par Grâce qui l’aida de tout cœur avant qu’il ne connaisse une passion avec Clarisse qui était en fait la vraie mère de Stéphanie. Mais qu’adviendra t-il de la relation amoureuse et sexuelle entre Clarisse et Léo? Connaîtront-ils vraiment le bonheur ? Qu’est-il advenu de toutes ces femmes que dans son exile, Léo a rencontrées sur son chemin?
Elena Miro ne laisse pas de choix au lecteur. Dès la première ligne, ce dernier est attiré par le récit qui crépite sous ses yeux et libère une charge émotionnelle non négligeable. Son habileté à mettre les mots justes à la place qu’il faut et son style travaillé mais compréhensible, lui donnent de livrer en peu de lignes le condensé de la vie de deux femmes aux parcours presqu’identiques mais dont les destins ne se rejoignent pas. Si la Jessy côtoie la mort, Stéphanie renonçant au voile pour la bague, s’ouvre à la vie.
« Miel Sacré » est écrit avec comme ligne de crête la maxime « On récolte ce qu’on a semé ». On le lit et on le rouvre pour le relire jusqu’à ce que l’on se convainque que: « Nous avons toujours le choix. Et quand on ne fait pas le bon choix, on en souffre toute sa vie. On est déçu. Mais quelque choix que l’on puisse faire, on en subit toujours les conséquences. On paie toujours pour ses actes, tôt ou tard. On croit avoir laissé le passé derrière soi, mais il nous rattrape toujours où que nous soyons, qui que nous soyons. C’est ainsi la vie ! » (page 37). « Miel sacré »! A lire absolument pour mettre un peu de miel dans le fiel de votre quotidien!
BACHOLA Amoni
Super
Formidable ! Formidable !
Vous avez raison .! C’est vraiment mielleux ….
merci d’être passé.
Aidez à partager.
C’est un bouquet littéraire à lire.
J’ai hâte de lire Miel sacré et tant d’autres livres de mes compatriotes qui ont compris qu’il ne faut pas vivre caché ad vitam æternam. Vivre caché pour être heureux peut marcher pour certains, mais pour tout un pays ça rapporte quoi, si on étouffe ce qu’il y a de beaux en chacun: compétences et talents… Relevons-nous et révélons-nous !
Bravo à l’équipe !
Merci à toi, Yèmissi FADE. Le miel sucré, pardon, sacré, de nos vie, c’est aussi la joie de d’ôter du dessous du boisseau la lampe pour la hisser au sommet du mât. Il y a beaucoup de talents au Bénin que nous ne perdrons rien à révéler. Relevons-nous et révélons-nous ! Merci à talentsdubenin.org
[…] Chronique publiée le 28 août 2017 sur Biscottes littéraires […]