Elle était sans doute la star de l’école mais je ne l’étais moins : n’étais-je pas le tout puissant 1er délégué du collège? Ne m’étais-je pas toujours fait distinguer par mes performances académiques, et surtout ne pouvais-je pas me targuer de la posséder elle, la perle de Ste Barbe? Car à mi-chemin entre la rondeur et la sveltesse ,avec ce visage où s’amalgamaient harmonieusement candeur et volupté, ces lèvres roses et délicates qui n’attendent qu’à fondre sous des baisers brûlants, ce nez aquilin qui rappelait bien ses origines peulh, ces beaux yeux noirs que dévoilaient des battements de cils experts dont elle seule avait le secret, cette poitrine généreusement garnie où s’égaraient vos yeux sans que vous l’ayez voulu, cette croupe déjà protubérante mais que le temps jurait de bonifier, elle était un véritable joyau ma Sérienne. Et moi je pouvais m’enorgueillir d’être son petit-ami, provoquant au passage l’envie des collégiens qui rivalisaient de galanterie pour s’attirer ses faveurs et les « tchruum « des collégiennes toutes jalouses de ma dulcinée à la peau dorée. Pourtant la » conquérir « ne fut pas tâche aisée. Certes mon rang au sein du collège et ma renommée de garçon intelligent et travailleur m’y aidèrent pour beaucoup mais quels efforts ne dussé-je pas faire! Au début c’étaient des regards provocateurs, des sourires bien placés, des largesses diverses. C’étaient moult invitations à prendre quelque bol de « Tchakpalo » chez maman Sagbo, c’étaient de petits cadeaux, c’était tout un arsenal de galanterie, mais rien n’y fit. Je la sentais un tantinet intéressée par moi- qu’elle fille n’eût pas été flattée d’être désirée par le tout puissant et mignon délégué de sainte Barbe ?
Mais Sérienne, constatais-je, ce n’était pas le genre de fille à se laisser bercer par de petits cadeaux. Je passai mille nuits blanches à me demander comment m’y prendre pour l’avoir, sans succès. Mais la nuit portant enfin conseil, un soir j’eus cette idée que je qualifierais volontiers aujourd’hui de géniale même si elle me parut au départ bien ringarde. Pour m’être longuement renseigné sur Sérienne, je la savais férue de poésie .C’est alors que je décidai de composer ce que j’appelai la recette infaillible. Mais une chose était d’avoir eu la flamboyante idée d’écrire un poème à la fille de mes rêves, une toute autre était de lui écrire le texte qui résumerait éloquemment mes sentiments pour elle et lui arracherait le OUI que je quémandais depuis des lustres. Je passai une nouvelle série de nuits sans sommeil sollicitant Rimbaud, Loti ,Senghor, Baudelaire, Apollinaire ,Couao-Zotti et tous ces grands poètes et écrivains dans l’espoir de leur emprunter quelque mot, quelque expression, quelque tournure ou quelque figure de style susceptible de faire flancher Sérienne. L’effort paya. Une semaine plus tard j’avais mon chef-d’œuvre à la sauce rimbaldienne:
« A Habib Sérienne qui hante mes nuits, envahit mes sommeils et peuple mes rêves, commençais-je. Son doux sourire me rassérène, ses pleurs pour moi, quelle peine! Son regard clair comme la Seine quel joyau que ma tendre Sérienne ! L’aimer me remplit de vie les veines, dans ma vie fade elle vient, divin sel, et mon coeur autrefois saturé de fiel a désormais goût de miel. Quelle merveille que ma douce Sérienne: Pour décrire ta beauté les mots manqueraient à Verlaine. Regarde-moi faire le paon. Bien mieux que don Juan juste pour voir vadrouiller mes doigts dans tes cheveux de laine. Plus que la dive bouteille me séduisent ton sourire irradiant, ton regard étincelant, tes belles joues vermeilles. Tout à toi ma bien-aimée toi qui as réussi à charmer mon placide cœur, tout à toi ma dulcinée, toi désormais tout mon bonheur. Offre-moi d’être ton Jules, nous vadrouillerons par les sylves, nous gavant de douces olives, des promesses je t’en fais mille. »
J’étais satisfait de mon oeuvre et je croisai les doigts pour qu’elle fût aussi efficace que je l’espérais. Or voilà que tout de suite après, il me fallait déjà penser à comment la lui faire parvenir car je ne voulais pas la lui transmettre par téléphone. Autrement elle en perdrait tout son caractère poétique et surtout n’aurait plus rien de romantique. Demain à l’école, j’enverrai quelqu’un lui remettre la lettre-poème. Non! Trop risqué. J’irai moi-même la lui remettre. Trop flagrant ! jugeai-je.OK je l’inviterai à prendre un bol d' »Akpan glacé » chez maman Pipi à 10h et devant tout le monde je lui déclarerai ma flamme, quelle romance ce sera! Oh non! Certainement pas!, me répliquai-je à moi-même, je me ridiculiserais et m’attirerais sans aucun doute la foudre des autorités du collège. Pourquoi ne pas lui proposer alors de la déposer chez elle après le cours, histoire de lui remettre ma lettre une fois devant son portail ? Belle idée!, trouvais-je, en plus on sera à l’abri de tout regard envieux et indiscret. Je m’en tins donc à cette idée et à 19h au sortir des cours je m’empressai d’aller lui proposer mon aide qu’elle accepta sans se faire prier.
J’embrayai dès qu’elle monta sur ma Haojue et nous partîmes aussitôt, poursuivis par mille paires d’yeux suspicieux et inquisiteurs. Sur le chemin nous n’échangeâmes aucun mot. Un stress inqualifiable me glaçait le sang tandis que me détendait l’agréable caresse de cette masse charnelle qui frôlait mon dos chaque fois que je freinais pour franchir les nombreux dos-d’âne qui essaimaient notre route. Dieu! Mais quelle saveur!, jouissais-je intérieurement. Je conduisis sans pour autant perdre ma concentration et 15min après nous étions déjà chez elle.
-Merci,fit-elle timidement une fois descendue.
-« oh non ! Je t’en prie. » répliquai-je.
Et tout modestement j’enchaînai :
-Tu as une minute s’il te plaît? Juste pour te remettre ceci.
– Oui bien sûr, répondit-elle.
Envahi par une soudaine timidité et tout tremblant-vivement qu’elle ne s’en rende pas compte!-je lui remis la lettre que j’avais soigneusement mise dans une enveloppe toute rose qui me coûta mon goûter de la veille. Elle la prit et sourit comme si elle en avait deviné le contenu. Entre temps leur domestique, s’étant aperçue de sa venue, était accourue lui ouvrir le portail. Me gratifiant d’un dernier sourire, elle me fit « bye » de la main et disparut derrière le portail. Content de moi-même, je respirai un grand coup et lâchai un gros soupir en même temps qu’un « yes » triomphal. Ayant redémarré ma moto je n’eus qu’à faire 1/2km et j’étais déjà chez moi.
Cette nuit, entre crainte et espoir je pus à peine fermer l’œil, la tête envahie par une pléthore de questions : »l’a-t-elle déjà lue ?, lui plaît-elle?, acceptera-t-elle enfin de sortir avec moi? »….Sans grande surprise je me réveillai le lendemain matin épuisé et surtout très anxieux. Tombant presque de sommeil, je me glissai sous la douche et pris un bon bain rafraîchissant qui, dissipant miraculeusement toutes mes appréhensions, me gonfla le cœur d’optimisme.
Ce mercredi matin j’allai au cours apaisé et confiant. Mais dès qu’il sonna 9h, alors que M.Dansou notre prof de maths débitait son cours, je trépignais d’impatience que 10h15 sonne pour que je la rencontre. Une heure et quinze minutes après mon calvaire s’achevait. Dès que l’heure de la récréation sonna, je giclai tel un élève du primaire et courus l’attendre chez maman Pipi. Je commandai un bol d' »akpan glacé« , que je sirotais lorsque 5min plus tard je la vis venir la mine frondeuse, sans doute parce que M.Amadou leur insupportable prof de français les avait retenus pour une énième explication. Mais dès qu’elle s’aperçut de ma présence, elle se renfrogna et esquissa un sourire timide. Je me levai pour lui faire la bise et commandai un bol de yaourt. Elle me remercia ainsi que pour la veille et nous voici désormais tous deux assis côte à côte, dégustant chacun sa bouillie. Je voulus engager la discussion mais je me ravisai car ce matin-là elle m’avait l’air plutôt très taciturne. Je me retins donc d’aborder le sujet et nous nous contentâmes de finir nos bols de bouillie, critiquant au passage M.Atchou, l’excentrique prof de philo avec qui elle avait cours les deux prochaines heures. La sirène retentit à nouveau et nous regagnâmes chacun sa classe : elle la Tle A2et moi la Tle A1 juste à côté.
À 14h une fois de retour à la maison, je la harcelai de textos. Elle ne répondit pas tout de suite. J’imagine qu’elle s’offrait un petit somme-et ne le fit que deux heures après.
« Belle plume, pouvais-je lire. Crois-moi, je n’ai point été indifférente à des avances ni à tes nombreuses marques de tendresse, à ce merveilleux poème que j’ai lu et relu encore moins. Mais j’aurai besoin de temps pour y réfléchir, laisse-moi juste deux semaines. »
Je ne peux pas le faire par mail.
Ces « juste deux semaines » me parurent une éternité. Mais même si il prit tout son temps et ne se hâta guère, le jour de la délivrance arriva enfin!!!!N’en pouvant plus de voir durer cet interminable suspense, j’engageai la discussion par un « coucou » anxieux et interrogatif. Un long moment de silence suivit. « Qu’elle peut être sadique cette fille! Me plaignais-je, n’a-t-elle pas enfin assez de m’infliger ce supplice ?! » J’en étais à ces réflexions quand soudain mon Samsung galaxy s4 vrombit signifiant l’arrivée d’un message. Je bondis le saisir mais fausse alerte! C’était encore ce sempiternel message de Mtn: 098345 c’est votre jour de chance, tapez *700# et gagnez 1million de FCFA, blablabla. » Merrrrrrde!!!!!Tonnai-je, tout dépité. Je faillis même écraser l’appareil contre le mûr mais je me retins et 5min le texto tant attendu arriva enfin. J’en avais les doigts qui tremblaient et le cœur qui battait une chamade indescriptible. Je courus me débarbouiller pour me détendre les nerfs puis revins en courant, m’attendant au meilleur comme au pire Enfin je puisai je ne sais où le courage d’ouvrir le message. Les yeux écarquillés je lisais : »Navrée que l’offre ne soit pas aussi poétique que la demande,…….mais OUI mon Jules, pourquoi ne pas essayer !?! » Oh Dieu quelle surprise !, quelle joie Seigneur!, je n’en croyais pas mes yeux. OUI, elle a dit Oui, me je. Elle vient d’accepter, Sérienne est mienne, j’ai une petite-amie!!! » J’ai lu, relu et lu encore ce message, ce bout de texte qu’il y a deux semaines seulement encore je me languissais de lire. J’étais heureux, l’imaginais dans mes bras, nous imaginais fiancés, mariés, parents, heureux tous les deux, croquant la vie à belles dents. Je savourai ce bonheur futur, me versai un bon verre de vin « emprunté (pas dérobé) » à papa. Mais l’euphorie passée, je me surpris toute suite à m’inquiéter : comment me montrer à la hauteur de cette Sérienne-exigeante peut-être? Comment la satisfaire ? Comment la rendre amoureuse et fière de moi? Comment? Comment ? C’étaient autant de questions que je me posais à moi-même sans y trouver de réponses. J’ai d’ailleurs bien fait de m’interroger à propos de cette fille. Je m’en convaincrai le week-end suivant, car après un long tête-à-tête, je découvris une Sérienne plutôt imprévisible et mondaine.
Cette nouvelle facette que je découvrais d’elle me laissa perplexe mais ne m’effraya point car je savais être bon vivant et boute-en-train moi aussi et surtout il me fallait coûte que coûte risquer le pari. La seule inquiétude qui me nouait l’estomac, c’est qu’il me faudra désormais passer mes week-ends à la traîner dans tous les fastfoods et night-clubs de Cotonou. Et évidemment ma tirelire allait en souffrir. Cette perspective ne me fit pas jubiler mais je devrais bien me montrer à la hauteur du challenge. Entre sorties en boîte, promenades à la plage, dîners au resto et divers shows, nous passâmes sept merveilleux mois d’amour. Mon porte-monnaie en reçut un choc, nos rendements scolaires quelque peu mais elle me consolait avec quelques baisers profonds et passionnés. Le matin je la gratifiais de « bjr, mon amour » et le soir elle bonifiait mes sommeils de « bn8 chou ». C’était beau. On savourait notre idylle au grand jour. C’était même trop beau car deux mois après, le 14février tout allait basculer. Pour fêter 9 mois de relations amoureuses mais platoniques nous avions décidé ma Sérienne et moi de sceller notre amour par une soirée, comme tous les amoureux ont le droit de s’en offrir le 14 nuit, et mieux de conclure par une nuit d’intimité. Comme prévu, je me rendis au très renommé restaurant « Tot la Noite » dès 20h, impatient et excité, heureux comme toujours, les bras chargés de cadeaux. Mon impatience ne fit que s’accroître puisque 10min plus tard, elle ne venait toujours pas .Elle doubla, tripla, vira presque à la colère puisque 45min après elle n’était toujours pas arrivée. Au moindre craquement de la porte d’entrée je tournais la tête. Entre temps je tentai par quatre reprises de la joindre mais impossible. Inquiet cette fois-ci je sortis du restaurant, appelai le premier « zem » que je trouvai, pour des raisons de sécurité je n’avais pas amené ma moto, et filai chez elle. Là-bas, la domestique me faisait comprendre qu’elle avait quitté la maison depuis 19h. La sœur de Sérienne ayant entendu ma voix vint à son tour et lisant de l’inquiétude sur mon visage me rassura: « T’inquiète Toundé, elle sait ce qu’elle fait. Te soucie même pas d’elle, j’ai essayé de l’en dissuader mais non. « Djo« , rentre chez toi. »
Intrigué par ses propos que je n’étais pas sûr d’avoir compris, je tentai de retenir Sully pour en savoir plus mais elle me répondit : »ça ne concerne que vous deux, yako frère. » et se sauva. Désorienté et tout désemparé, je me demandais tout ce que ce sous-entendaient ces paroles pour le moins très mystérieuses. Je tentai une nouvelle fois de contacter Sérienne mais elle était toujours hors zone. Au moins rassuré que rien de grave ne lui était arrivé, je consentis finalement à rentrer chez moi. Mais sur le chemin du retour je ne pouvais pas m’empêcher de me ressasser tous ces mots abscon s: sortie depuis 19h!!! « Elle sait ce qu’elle fait », « yako ». Que pouvait bien signifier tout cela? Sérienne m’aurait-elle…?.Non certainement pas, me convainquais-je. J’avais pourtant un mauvais pressentiment, toutes ces allégations n’auguraient rien de bon. Je me traînai jusqu’à chez moi et toujours aussi perplexe que tout à l’heure, je m’enfermai dans ma chambre et m’affalai sur mon lit ,la tête peuplée de questions. 45min plus tard, alors que je m’usais les méninges à imaginer le possible scénario que cachait tout ceci, j’entendis mon téléphone vibrer. Je le pris et m’aperçus que j’avais un message vocal de Sérienne. Enfin!!!, soupirai-je, or un frisson me parcourut soudain, sans doute le signe avant-coureur d’un imminent orage. J’ouvris le message et qu’entendis-je?! : Ma petite-amie qui me bredouille cette horreur : « M’en veux bb s’il te plaît, mais j’ai longuement réfléchis et je crois qu’on doit arrêter notre relation. Au fait t’es trop gentil pour moi trop bon, genre .t’es pas trop mon style de mec, quoi. Désolé mais… (gros soupir) c’est fini entre nous. » Incroyable!, incroyable !, me répétais-je, je dois être en train de rêver. J’hallucine ….. Et pourtant, il fallait voir les choses en face. C’était sa voix, la même qui me faisait frémir, la même qui hier nuit et ce matin encore me chuchotait « je t’aime Toundé« .
J’écoutai et réécoutai l’enregistrement et ne pus que méconnaître cette voix qui tout de suite me parut la plus horrible que j’aie entendue. C’était bien Sérienne, ma petite-amie qui me crachait de telles inerties, qui me larguait aussi banalement. Étourdi par ce que je venais d’entendre j’en perdis presque le souffle et faillis m’évanouir. Après un moment dans les vapes je décidai de sortir m’aérer un peu. Mais c’était sans compter sur l’horrible spectacle auquel j’allais assister. En effet, sorti de la maison et vadrouillant tout pensif dans le quartier curieusement désert à cette heure, je fus interpellé par un bruit de moteur. Je me contentai juste de m’écarter de leur chemin, sans faire attention à ce couple qui rentrait sans doute d’une soirée en amoureux. Mais à peine m’eurent-ils dépassé que l’odeur d’un parfum me chatouilla l’odorat, un parfum de femme, un parfum familier, ce doux parfum de Sérienne qui me donnait envie de la manger toute crue. Intrigué, je levai la tête vers cette fille en robe courte qui était assise sur le siège arrière. Quel choc quand son regard étonné et coupable croisa le mien!!Qui l’eût cru!? C’était elle, celle que je m’étais juré ce matin d’aimer toute ma vie, ma perle adorée, mon joyau, ma merveille, c’était ma Sérienne, mon bébé à bord d’une Wave 110 S, la même sans doute que celle que je voyais souvent garée en face de chez elle. Et ce type qu’elle tenait fermement par la taille, c’est certainement lui, ce Ichola qui souvent l’appelait sans cesse quand nous dînions, qui l’assaillait de textos, ce gayman dont la renommée de coureur de jupons n’était plus à établir. Sérienne m’a donc délaissé pour cet homme. Elle a donc préféré sa fortune douteuse à mon amour sincère. Diantre ! Qu’ai-je donc fait pour mériter cela? Les yeux embués de larmes, la bouche béante d’étonnement, je les regardai s’éloigner puis disparaître dans la nuit.
Je passai les dix minutes qui suivirent à regarder dans leur direction, figé, cloué par l’émotion, incapable de bouger. Une mixture de colère, de déception, de tristesse, de rage et de frustration bouillonnait en mon coeur. Je pensai à tous ces hommes et femmes qui tout comme moi avaient eu l’infortune de voir leur amour trahi en ce 14 février. Je nous plaignis. J’eus une pensée pour tous ceux-là qui contrairement à nous avaient passé un 14 février agréable. Je les enviai. Pour finir je confiai ma douleur à st Valentin s’il a une fois existé. C’était décidé, février ne me verra pas déçu, .Cette nuit même je ferai le deuil de mon amour trahi. Demain je reconquerrai la Yasmine et embrasserai un nouveau bonheur. Je pleurai nos soirées, nos balades, nos baisers, nos caresses et avec mes larmes j’évacuai tout ce qui me restait de Sérienne. Mais son parfum je ne l’oublierai jamais.
Junior Gbeto est étudiant en 1 ère année à l’Université d’Abomey Calavi (UAC) où il se forme en administration culturelle.