« La chèvre de ma mère » Ricardo KANIAMA

« La chèvre de ma mère » Ricardo KANIAMA

La chèvre de ma mère, est une œuvre de 208 pages de Ricardo KANIAMA, réédité en 2010 et remplie de leçons et de stratégies pour finir avec la pauvreté. L’auteur s’est inspiré de l’histoire de sa mère pour écrire un livre révolutionnaire sur l’éducation financière et comment prendre sa vie en main. A travers la métaphore de la chèvre en troupeau, l’auteur dévoile des stratégies pour créer de la richesse sans argent. En lisant ce livre, on voit comment l’auteur donne des stratégies simples pour sortir de la pauvreté et devenir riches en partant de rien.

Suite à la mort du riche père de Ricardo, ses oncles et ses cousins s’accaparent  de la richesse après avoir chassé de la maison les deux femmes du défunt (dont l’une est la mère de Ricardo) et leurs enfants orphelins. La seule richesse qu’ils ont laissée à chaque femme  est une chèvre. La mère de Ricardo, nomma sa chèvre « Mussoluoni » c’est-à-dire « source de vie » et refusa de la tuer puisque leur vie en dépendait même si elles souffraient terriblement. Elle reçoit donc l’attention et l’affection de tous en raison de son importance. Le miracle s’accomplit finalement, la chèvre mit régulièrement bas et au bout de quelques années, la famille disposa d’un troupeau. Sa belle-mère malheureusement choisit une satisfaction immédiate au lieu d’un avenir meilleur, elle sacrifia sa chèvre. Ce fut un regret lorsqu’elle vit plus tard le troupeau dont dispose sa rivale la mère de Ricardo. Des années plus tard, après ses études, Ricardo obtint difficilement un pauvre emploi et ne gagnait que 15$. C’est alors qu’il repensa à comment sa mère analphabète a pu élever ses frères et lui alors que oui même en détenant un important diplôme n’arrive à rien. Dans la ville où il vivait une chèvre coûtait 50$. Il comprit qu’il possèderait une chèvre chaque fois qu’il obtiendrait un billet de 50$. Cette expérience personnelle lui a permis de prendre départ grâce à un capital équivalent au prix d’une chèvre pour devenir millionnaire en dollars américains. Il opte ainsi pour la loi « Épargner au moins 1/10e de tout ce qu’on gagne pour parvenir à l’autonomie financière ». En lisant le livre, on découvre que la quantité d’argent gagné importe peu mais une bonne gestion peut conduire à la richesse. Dans notre façon d’utiliser l’argent, nous ressemblons toujours à l’une des trois catégories des gens que sont : La belle-mère (ceux qui tiennent leur seule chèvre et condamnés à rester pauvres pour le reste de la vie) ; les cousins (qui tuent leur troupeau de chèvres et n’économisent rien) et la mère de Ricardo, (ceux qui connaissent la loi  de la prospérité financière « un troupeau peut naître d’une seule chèvre »). D’après la classification des pauvres vers les riches, nous avons tout d’abord les pauvres chroniques, les pauvres équilibrés, les pauvres moyens et les riches. L’économie et l’épargne destinées à augmenter le capital ne doivent jamais être utilisés pour tout autre chose quelles que soient les situations.

  Ricardo réussit à réunir 400$ ensuite 3500$ en moins d’une année et de 3500$ aux millions. La prospérité répond à la loi naturelle, celle de l’épargne et de l’investissement. Il faut savoir maîtriser ses dépenses malgré les pressions sociales et culturelles qui ne favorisent pas la pratique de l’épargne. Le second moyen après l’épargne est de multiplier non seulement la chèvre mais aussi les petits de cette dernière. L’argent sans intelligence peut vite disparaître. Telles sont les stratégies utilisées par Ricardo et sa femme pour relever le défi d’économiser malgré leur faible revenus. Nous devons investir dans les biens de valeur, être patient, faire attention aux abus de confiance et escroqueries. L’œuvre a été complétée des témoignages des lecteurs, comment ce livre a changé des vies dans le monde. Beaucoup de personnes sont devenus riches. Même une femme au foyer qui estimait que l’argent qu’on lui laisse ne suffisait jamais se mit à épargner et plus tard commence un commerce. Des chefs d’entreprises qui font lire le livre à tous les employés, les parents qui forment leurs enfants sur la base du livre.

On pense que la richesse n’est réservée qu’à ceux qui naissent riches ou qui ont des contacts. L’expérience personnelle de Ricardo dans le livre nous démontre le contraire.   Ricardo et sa femme se sont fixé des objectifs à atteindre, ils ont dû sacrifier les plaisirs immédiats pour un avenir meilleur. J’ai été touchée par cette complicité entre eux. Cela pourrait servir de modèle pour nos couples d’aujourd’hui, vieux ou jeune, nous devons économiser à tout prix une partie de tout ce qu’on peut gagner aussi insignifiant soit-il. Cependant, je n’ai pas aimé cette tradition selon laquelle les richesses accumulées par le père de Ricardo ne reviennent pas à l’épouse et aux enfants mais à la famille du défunt. Certaines pratiques traditionnelles restent encore sensibles et très délicates dans certaines régions d’Afrique. Un livre à lire et à relire…

 

Stella AMOUSSOU

 

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