«Ma Résilience », Tranquillin A. GBENONTIN

«Ma Résilience », Tranquillin A. GBENONTIN

Il est des réalités qu’on vit intrinsèquement sans pouvoir en parler avec exactitude. Il en est d’autres dont on peut rendre compte avec facilité et profusion. Je crois que ma lecture du roman « Ma Résilience » fait partie des premières. Et cela est d’autant plus bouleversant que je me suis demandé : « Si Gustave Flaubert, dans la mesure où c’est vrai, a dit : « Madame Bovary, c’est moi », Tranquillin GBENONTIN osera-t-il quant à lui, confesser : « Cossi, c’est moi!« ? Et dans mon trouble, je me suis dit, avec une sueur froide dans le dos, un petit cristal de larme dans les yeux et un peu de remue-ménage dans mes méninges : « pourvu que ce ne soit un roman autobiographique« . Pour en avoir le cœur net, j’appelai Tranquillin qui, dans un rire métallique, répondit de l’autre bout du fil: « Eh oui. C’est une œuvre autobiographique que j’ai écrite après une aventure rocambolesque authentiquement vécue. Réalité pure. Histoire personnelle. Je l’ai voulue sans fiction, ni fioriture, ni hyperbole, mais avec une petite once d’euphémisme pour languir moins moi-même. Roman crû« . Et je l’ai cru, abattu. Puis je me suis demandé comment il a pu s’en sortir, d’où il a tiré les ressources nécessaires pour remonter la pente et se « réaliser » sinon ex nihilo du moins à partir de zéro. C’est alors que je me rappelai ce passage, point nodal de cette œuvre qui vous oblige à la lire d’un trait :  » Chère Afrique, nous t’aimons bien ; mais nous, nous préférons, malheureusement, aller ailleurs ; et tu sais bien pourquoi« . (Tranquillin A. GBENONTIN,  » Ma Résilience« , page 92). Elle est troublante cette révélation. Elle est audacieuse, dira-t-on, traumatisante, cette assertion jaillie du ventre d’un africain qui cherche sans trouver ici ce qu’il veut, et qui se cherche sur le continent noir, espérant se retrouver sur le vieux continent!  Mais en réalité, il s’agit là d’un cri de cœur, un cri de détresse aussi devant l’impuissance de la volonté sinon de transformer le rocher en source, du moins, de faire jaillir du désert des points d’eau. De toute évidence, la lecture de « Ma Résilience » de Tranquillin A. GBENONTIN introduit le lecteur dans le jardin secret de cet auteur qui a voulu se livrer publiquement pour se délivrer enfin d’un fardeau apparemment trop lourd pour son jeune âge et la fragilité de son cou et de ses épaules. Et à travers cet auteur dont la force d’âme rythme la cadence des phrases du livre et portraiture en filigrane un « homme-airain » qui refuse de se laisser briser par les événements de la vie, fussent-ils désastreux et catastrophiques, c’est toute la jeunesse africaine tentée et appâtée par le « souffle de l’ailleurs » qui questionne l’histoire du monde noir. Et la question qui jaillit tout de suite est de savoir ce qui a poussé cet africain à choisir l’exile. On peut aussi se demander si son aventure a été un succès ou si elle s’est muée en drame ou en mélodrame. Quel est le lien entre l’exile et la résilience? Commençons d’abord par découvrir qui est Tranquillin A. GBENONTIN.

1- De l’auteur

Il s’appelle Tranquillin. Mais est-il tranquille? Il a l’air cool, plutôt timide et fort réservé. Voici ce qu’il dit de lui-même, comme avant goût de l’interview qu’il nous accordera très prochainement : » Journaliste-Ecrivain. Cotonou, 1982. C’est là que je suis né. Plus précisément le 05 septembre. Je compte donc à ce jour 35 années et 05 mois. Me résoudre à écrire ma biographie a été tout sauf, une simple décision que l’on prend sans réellement trop y penser. Ma décision réside dans cette envie aussi lancinante que pressante d’emprisonner ces 35 années et plus écoulées et qui ne sont à mes yeux, pour la majeure partie, qu’un lot de souffrances. Si comme BAUDELAIRE dans « Les Fleurs du mal« , ma vie jusque là « n’a été qu’un ténébreux orage traversée ça et là par de brillants soleils », aujourd’hui, je me décide à tourner la page. Au sens propre et au sens figuré. Je me tourne vers des lendemains heureux et décide d’enfermer mes malheurs dans ce livre. Ma mésaventure, je la dépose ici, entre ces pages, comme on se débarrasse d’un sac trop lourd à porter dans un désert, après une très longue route… Oui, je me sens déjà bien plus léger à la seule pensée de reprendre le chemin. On me nomme Tranquillin Arcade GBENONTIN. J’ai donc 35 ans et poussières mais j’ai la folle impression d’avoir déjà vécu une dizaine de vie. Si je devais me décrire, je dirai que j’ai toujours été un homme un peu mal dans sa peau face à l’intolérance humaine, la violence gratuite et la cruelle froideur d’un proche. Je suis pour ainsi dire quelqu’un de gentil, généreux et sensible. Beaucoup de cœur m’habite même si parfois, je suis fragile, réservé, très anxieux et changeant. Je viens d’une famille nombreuse. Une famille recomposée où la règle est celle de ’’combattre seul ou périr’’. Je me suis alors fais une carapace de dur réaliste. Ce qui m’a permis de mûrir très vite pour m’en sortir comptant sur mes maigres moyens. J’ai dû sauter des étapes pour survivre. Je n’avais hélas pas le choix. Très tôt donc, j’ai fais mon entrée dans le monde des médias en tant que journaliste présentateur à la Radio wêkê après l’obtention du Bac en 2004. Dans la quête du mieux, je décidai en 2008 de tenter mes chances du côté de la télévision. Tentative couronnée de réussite puisque je fus engagé par La Chaîne 2 (lc2) respectivement au poste de journaliste présentateur et de Secrétaire de Rédaction. Chemin faisant, ma route croisa en 2016 celle d’EDEN TV où j’occupe encore le poste de Directeur de l’information et des Programmes sans omettre mes consultations privées. Nanti d’un Master en Communication et Marketing, je peux être fier aujourd’hui d’avoir rattrapé le parcours universitaire sacrifié au tout début pour survivre. « Ma Résilience« , est mon tout premier essai romanesque. En plus de ce que je souhaite qu’il abreuve mes lecteurs des déboires et expériences de la vie, je voudrais sans modestie qu’il pénètre dans leurs souvenirs comme une œuvre qui aura marqué une époque. »

2- De l’œuvre

Cossi est un jeune béninois. Après son baccalauréat, il s’essaie au journalisme. Ses talents bruts font parler de lui. Rapidement, Radio New Voice de Porto-Novo l’adopte. Il crée des émissions culturelles, invite les musiciens à se produire en live devant des foules en délire. Sa côte de popularité s’accroît de façon vertigineuse. Il enchaîne succès sur succès. Mais derrière les succès du lendemain, se trouve la recherche et la course aux sponsors et aux mécènes. Qui conçoit une émission-spectacle s’en charge personnellement, même si la gloire rejaillit incontestablement sur la Radio. Un soir, sur les lieux du spectacle alors que, vanné et plongé dans ses réflexions, il pense à quelle porte frapper pour soutenir l’émission prochaine, une silhouette se rapproche de lui et se propose de l’aider. Ils ne se connaissaient guère. Elle s’appelle Bernardine. Elle habite aux Etats-Unis et promet à Cossi de l’y faire voyager afin qu’au Pays de l’Oncle Sam, il puisse faire valoir ses talents et vivre beaucoup plus décemment de son art méconnu et mésusé ici. Les propos de Bernadette enflamment un désir latent qui couvait sous la cendre de l’indécision : partir. Cossi est prêt à faire le pas. Une stratégie est mise au point : il doit passer pour l’époux d’une certaine camerounaise. Cela faciliterait les procédures d’obtention du visa. La camerounaise se désiste, mais non sans empocher l’argent du pauvre Cossi qui a vendu tout ce qu’il possédait pour rassembler la somme requise. Le pauvre présentateur sur Watch TV où il officie désormais se dépouille, en vain. Il refuse d’abandonner. Il décide alors de tenter l’aventure en passant par les voies légales. Il se rend à l’Ambassade des USA. Tout est planifié pour qu’il atterrisse aux USA. Mais au hasard d’une rencontre, il rencontre Fréjus, un artiste revenu fraîchement du Canada. Ils sympathisent. Le journaliste fait la promotion de l’artiste. Fréjus le convainc de faire voile vers le Canada où il pourrait l’aider à s’installer plus confortablement. L’idée séduit Cossi. Folie de l’exile. Le cap est mis sur Ouagadougou où ils devraient obtenir le visa au lieu de se rendre à Accra. Cossi est décidé: il veut sortir sa mère de la misère et des eaux. Celle-ci se laisse convaincre de donner sa bénédiction en dépit de ses craintes : son fils ainé Comlan n’a jamais donné de ses nouvelles depuis le jour où il a glissé son voile sous le vent de l’ailleurs. Les sœurs de Cossi, réticentes, finissent tout de même par l’accompagner financièrement et moralement dans cette entreprise. Le journaliste demande et obtient un long temps de congés. Il vend tout ce qu’il possède et avec l’aide des siens, réussit à rassembler plus d’un million de francs cfa qu’il remit à Fréjus, l’homme de son destin : Bienvenue à Ouagadougou pour le dépôt des dossiers. Les attitudes de Fréjus ne sont pas totalement rassurantes. Cossi retourne à Cotonou seul, avec la promesse que son ami lui fera signe dès que les papiers seraient prêts. Un long temps d’attente. Plus de communication. Et si Fréjus avait disparu avec son argent? Un jour, il reçoit son passeport avec l’interdiction d’ouvrir l’enveloppe. Plus tard, Fréjus réapparaît. Deuxième tour à Ouagadougou. But : voyage. Au-revoir à la misère d’Afrique. A quelques heures du vol, Fréjus lui remet un talisman dont il devrait se ceindre la hanche. Cossi ne s’exécute pas. Il réalise dans les instants qui suivent que Fréjus s’est volatilisé dans la nature. Sans trace. Il vient de se faire enfariner, rouler dans la poussière de l’arnaque. Il vient de se faire avoir. Retour à la case départ. Tout est à refaire. Douleurs. Cris. Larmes. Désillusions. Que lui arriverait-il s’il s’était ceint la hanche avec le talisman? Il revient à Cotonou dans des conditions pitoyables. Il reprend son boulot. Sans domicile fixe. Descente aux enfers. Mais progressivement, il se réalise et se refait une nouvelle vie en s’accrochant à la foi et l’espérance, refusant de se laisser démolir par ce drame où il a failli perdre sa vie. Il s’inscrit aux cours du soir. A quelques mois de sa soutenance, sa mère fait ses adieux à la vie.

3- De l’exile

Nous ne saurons aborder la thématique de l’exile sans relire à frais nouveaux ce passage central de l’œuvre :  » Chère Afrique, nous t’aimons bien ; mais nous, nous préférons, malheureusement, aller ailleurs ; et tu sais bien pourquoi« . (Page 92). Quand on étudie un peu la psychologie de Cossi dans l’œuvre, on constate que l’appel de l’exile résonne au cœur des jeunes africains quand ils ont le sentiment que leur terre ne leur reconnaît pas à sa juste valeur leur investissement, leur talent. Et dès qu’ils ont l’impression qu’ils peuvent fleurir ailleurs, irrésistible devient alors leur envie de partir. Cela nait aussi des frustrations et des injustices subies ici. On le voit bien à travers ces propos de Cossi, convaincu par Bernardine que sa place n’est pas sous les tropiques : « Le Bénin ne m’apportait pas ce que j’attendais. C’était comme demander un peu trop à quelqu’un qui n’a rien à offrir » (P. 33) Quand le salaire est minable, les travailleurs payés en-deçà du minimum requis, et que l’autre côté de l’Atlantique, pour le même travail, les autres sont payés dix fois mieux, il n’est certainement pas aisé de ne pas se demander : « Et si j’allais tenter ma chance de l’autre-côté? ». Cossi a été en proie à toutes ces questions surtout quand il réalise le noble et impérieux devoir de prendre soin de sa mère et de la sortir de la misère et des bas-fonds de Cotonou où elle dispute l’espace vital avec les batraciens et autre maîtres du monde aquatique : « Être journaliste au Bénin et penser en vivre convenablement est une sotte idée. Non seulement le salaire est insuffisant, mais aussi le travail est épuisant et ne nous laisse pas vraiment le temps de vous consacrer à autre chose. » (PP 32-33). Progressivement, Cossi est tendu vers l’exode et eu égard aux alléchantes propositions de Bernardine, le pas est fait :  » Ailleurs, c’est peut-être différent… c’est sûrement différent » (P 85). On le voit, si toutes les conditions étaient remplies au pays, Cossi ne serait jamais tenté par l’aventure. Il n’aurait jamais entonné l’hymne de la désolation : « Mourir comme un chien dans son pays n’est pas une bonne mort. » (Tokpo Pelphide, Les voyagistes, in Au nom de tous ces cons, Editions Plurielles, Cotonou,2017. p 245.)

La part de l’Afrique dans l’exile de ses enfants n’est pas négligeable, du moins, la responsabilité de ceux qui gouvernent. A la vérité, ainsi qu’on peut le lire sur un mur de Facebook : « C’est aussi notre responsabilité commune de protéger cette jeunesse en commençant par démythologiser le mythe de l’Europe, et cela passe par l’éducation, cela nécessite aussi que nous rendions ici habitable et enviable. Mais tant que seul un îlot de parvenus sera toujours là à siphonner les ressources nationales et à priver la jeunesse de l’accès à l’emploi, je crois que nous ne nous en sortirons pas. Encourager l’auto-emploi par des discours et des exemples de réussite dans d’autres pays, c’est très bien, mais poser les bases éducationnelles et structurelles pour que ce rêve devienne réalité et que chaque jeune du continent le plus riche du monde, puisse se réaliser et vivre dignement, c’est encore mieux. » ( https://www.facebook.com/search/top/?q=la%20vie%20humaine%20nest%20pas%20que%20chair). Résorber cette saignée de l’immigration, c’est pouvoir réussir à convaincre la jeunesse qu’ailleurs n’est pas toujours meilleurs. Le bonheur ne se trouve nécessairement pas sur les chemins d’Europe. De toute évidence, de nombreux jeunes sont décidés, qui veulent se réaliser ailleurs, puisqu’ici ne leur permet pas de réaliser leurs rêves et ambitions. Et si on rendait ici habitable? Et si de nos déserts d’ici, nous faisions poindre des oasis? Et de nos rochers ici, nous faisions jaillir des sources d’eau vive. Et si la prospérité partagée cessait d’être une propagande démagogique pour s’insérer dans le débat démographique et social qui engage le destin de tout le continent africain? Et si ce qui est obtenu après avoir  » fatigué les chiffres » était versé au contribuable pour relever le niveau de vie des citoyens, le désir de l’exile ne s’attiédirait pas quelque peu? Mesurons-nous toujours les dangers encourus?

On est toujours dans l’étonnement en lisant le livre:  comment se relever quand l’aventure se fait mésaventure? Comment relever la tête quand on a tout perdu, victime d’escroquerie et d’arnaque? Comment repartir de zéro dans ce même pays à qui on a fait ses adieux et dans lequel on est tenu de revenir quand on a cogné le nez contre la dure réalité de la vie?

4- De la résilience

« La résilience désigne la résistance d’un matériau aux choc ; (le « fait de rebondir », du latin resilientia, de resiliens) : la capacité d’un corps, d’un organisme, d’une espèce, d’un système à surmonter une altération de son environnement. » (https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9silience ). Il est intéressant d’y lire le verbe « rebondir ». Rebondir, c’est aussi se redresser, refuser de se laisser tordre. On peut ployer, on peut être plié,  mais il est important de se relever, de ne pas se laisser aplatir dans la fange de l’inanité et de la fatalité. L’être humain a en soi les énergies nécessaires pour se relever. Bersgson a dit que l’homme intelligent, c’est l’homme capable d’adaptation. Les héros qu’on chante aujourd’hui: Gandhi, Mandela, ont cru en eux-mêmes, ont su qu’il y a en eux un moteur que rien ne saurait démonter, un brasier de courage que rien ne saurait éteindre. C’est un peu ce qui a manqué à Ahouna, cette force de caractère pour faire des déboires le pieu sur lequel il pourrait s’arcbouter pour se relever, contrairement à Sogolon Djata. On se souvient de ce chant de sa mère :

Prends ton arc, Simbon,

Prends ton arc et allons-y.

Prends ton arc Sogolon Djata.

(Soundiata ou l’épopée mandingue, Djibril Tamsir Niane (d’après le griot Mamadou Kouyaté), éd. Présence africaine, 1960, p. 46)

Dans « Ma Résilience » on a est témoin d’une avalanche de malheurs perlés qui s’abattent sur Cossi. De l’escroquerie de Fréjus à son humiliation par le chef d’agence de voyage en passant par le braquage, toute sa vie a été un chapelet de misères. On l’a vu Sans Domicile Fixe, errant. On l’a vu se jouer de son malheur en transformant son lieu de travail en dortoir, du retour de son odyssée à Ouagadougou. Et c’est là que réside sa force : faire de chaque occasion de chute, son lieu de relèvement. Accepter de recevoir les coups que la vie lui assène, mais aussi apprendre à en donner à la vie quand il en a l’occasion en prenant sa revanche sur elle. Et c’est à l’aune de cette pugnacité de Cossi que s’éclaire l’énigme du titre qui n’a rien de hautain ni d’altier. La résilience, c’est quand on intègre cette logique de Victor Hugo : « Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent ». Rien n’est jamais gagné d’avance. Vivre, c’est accepter de mourir au quotidien, mais pour ressusciter plus fort pour vaincre les turpitudes et les vicissitudes de l’existence. La résilience, c’est entrer dans la dynamique du phénix : « Renaître de ses cendres« .

Conclusion

La lecture de « Ma Résilience » nous a permis d’entrer dans l’horizon interne d’une volonté de « se dire et de s’écrire au monde » sans faux-fuyant, ni gant, ni pincette. Il faut être courageux pour rendre publiques des réalités qu’on aurait voulu garder dans le jardin secret de l’intimité. Augustin et Rousseau ont écrit leurs Confessions. D’autres auteurs ont écrit leurs mémoires. On se souvient toujours des Mémoires d’outre -tombe de Chateaubriand, et plus près de nous de EL-YA, UNE MISSION ENTAMÉE de  Marielle Mahulé Degboe paru récemment aux Editions Plurielles. Il est heureux de se plonger dans ces autobiographies pour apprendre des autres comment ils ont pu remonter la pente. Bel exemple pour la jeunesse. Il faut oser croire que tout n’est pas perdu, et que le soleil finira par se lever aussi longue et noire que soit la nuit. Croire en soi, c’est croître. Le livre de Tranquillin A. GBENONTIN, tel un fleuve tranquille, charrie des troncs de vie et d’histoires bouleversantes et décapantes. Le ton direct adopté par l’auteur, rend compte de son état d’âme d’homme pourchassé par une bête, qui s’échappe et s’épanche, essoufflé, ahanant, étant encore sous le choc du drame vécu. La question que je me suis posée en fermant le livre est la suivante : « Que fera-t-il à Fréjus quand il le reverra?« . En attendant d’y répondre, je comprends que l’écriture a une fonction cathartique et thérapeutique: c’est ce que démontre Tranquillin A. GBENONTIN.

 

Destin Mahulolo

 

 

Livre : Ma Résilience

Auteur : Tranquillin A. GBENONTIN

Edition : Les Savanes, Cotonou, Décembre 2017

Nombre de pages : 164 pages

 

11 comments

Je reviens fascinée par la force intrinsèque de l’auteur. Echouer, réessayer, reprendre sa vie et la réussir. Car oui, même sans exil il a réussi. La preuve, il nous offre résilience.

Suis- je vraiment fort? Non! Je ne crois pas. Seul Dieu est fort et nous guide devant les épreuves les plus difficiles.

Toutes mes félicitations à l’auteur. Sa force d’âme et sa profondeur d’esprit font de lui un auteur-étoile qui doit briller et briller encore. Vive la littérature béninoise et merci à Biscottes littéraires. Livre est-il disponible en ligne?

Je suis fasciné ! Hâte de lire par moi-même. Je suis sur le gril ! Merci à vous l’auteur et à vous Destin !

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