Trois années ou deux que son nom devient de plus en plus familier à la bibliosphère. Trois années ou deux que son visage fait la une des pages de littérature les plus notoires_ les moins aussi_ et sillonne les fora. Djaïli Amadou Amal, toute oreille amoureuse de belles lettres ou profanes_ peut-être_, l’a déjà entendu plus d’une fois ces dernières années. Et pour cause : la brillante écrivaine camerounaise ne cesse de faire parler d’elle, et de la meilleure des manières.
Naguère, en 2019, elle faisait déjà couler des rivières d’encre avec son sacre retentissant au prestigieux Prix Orange. Un an après, elle revient défrayer la chronique avec un nouvel exploit : une consécration au très coté et prestigieux Prix Goncourt… des Lycéens. Goncourt quand même !
Finaliste avec son roman « Les Impatientes« , la grande dame du Septentrion camerounais disputait un seul et même trône avec des adversaires tout aussi conquérants et coriaces qu’elle. La couronne finalement ravie par l’écrivain français Hervé Le Tellier, vainqueur avec son livre L’Anomalie, Djaïli Amadou Amal s’arrogera le Goncourt des Lycéens. Reine incontestable de la littérature francophone, elle devient. De quoi rendre fiers tout un Cameroun et toute une Afrique subsaharienne exultante ,et une nouvelle fois révélée au grand monde.
Exploit, c’en est un. C’est une belle récompense pour une carrière fulgurante. C’est une grande victoire pour une immense bataille : celle de vaincre les violences faites aux femmes par les Belles Lettres. Bravo et bon vent à l’écrivaine.
Junior Gilles GBETO