Bonjour les amis. L’auteur que nous recevons pour vous en ce premier lundi du mois d’Avril, s’appelle DONOUVOSSI MAHUGNON SATURNIN ARMEL . Il est béninois et auteur d’un essai : « La famille, noyau de toute société » Il estime que : « La femme est la source de notre bonheur. C’est la plus merveilleuse créature. Elles sont toutes belles et valeureuses. » Nous vons intivons à le découvrir davantage dans cette interview qu’il nous a accordée.

BL: Bonjour M. Saturnin, nos lecteurs piaffent d’impatience de connaitre l’auteur Saturnin Armel DONOUVOSSI. Que pouvez-vous dire pour les satisfaire ?

DS : Bonjour chers internautes et à tous les amis de la toile. Je m’appelle Mahugnon Saturnin Armel Donouvossi. Je suis né d’une famille polygame très modeste de sept (7) enfants dont je suis le deuxième. Mon père s’appelle Donouvossi Olivier. Il est un cadre de la SBEE, admis déjà à la retraite. Ma mère est ménagère et se nomme Colette Adanhouindé. Mon éducation de l’enfance fut assumée par ma belle-mère et surtout par mon père. Ma mère m’aurait laissé à l’âge de cinq (5) ans suite à une rupture qui la sépara de son mari. À l’âge de 5ans, je commençai le Cours d’Initiation (CI). Six ans après j’obtins mon Certificat d’Etudes Primaires (Cep). Mon enfance a été paisible et très apaisée grâce aux affections attentionnées de mes parents. Cet environnement très propice, m’a permis de réussir sans difficultés mes études secondaires, d’abord générales, sanctionnées par le Brevet d’Etude de Premier Cycle (Bepc) ; et techniques avec les diplômes du CAP/CB (Constructeur Bâtiments) et un DTI couplé d’un bac F4 en génie civil. Mes études universitaires furent faites à l’ENSET de Lokossa. J’en sortis titulaire d’un diplôme de Bapet-Btp. En 2006, je fus recruté dans l’enseignement par un projet dénommé PSA (programme scolaire artisanal). Je fis mes débuts au CEG2 Abomey. Je fus muté quelques années à Aplahoué. Après des années de service dans ce département, le destin me reconduisit de nouveau au CEG 2 Abomey comme chef d’atelier génie civil. Actuellement, je suis au centre des métiers de Covè où je sers depuis 2015.

BL :  Toute passion a un déclic. A quand remonte l’existence du feu ardent d’écrire qui sommeillait en vous jusqu’à la veille de la rédaction de votre tout premier livre qui vous révèle aux lecteurs ?

DS : Je pense qu’il y a eu deux facteurs importants de ma vie passée qui m’ont engagé aujourd’hui à écrire. Le premier déclic remonte à mes études secondaires du premier cycle. J’aimais affectueusement les lettres. J’avais toujours un penchant pour la littérature. Mais après mon Bepc, mon géniteur me voulut technicien de bâtiments. Cette décision m’est toujours restée comme un os dans la gorge et j’ai sans cesse recherché le moyen de m’en débarrasser. Ce document m’y a aidé. L’autre avantage qui m’a conduit à l’écriture est ma facilité à évoquer les problèmes sociaux et surtout ma capacité à y apporter d’intéressantes solutions. Ces valeurs, je les partage quotidiennement et méthodiquement dans mes groupes WhatsApp et sur ma page Facebook avec plus de 5000 amis et abonnés. Ces forums, aujourd’hui, au Bénin font partie des plus en vue. Nous avons à titre d’exemple le forum « Au Nom de la vérité », un rassemblement qui s’est toujours investi dans la construction du bonheur social, en surveillant de près la gestion étatique, précisément communale et départementale. D’autres forums politiques, de solidarité et de soutien comme « Accapéla, ANV, les amazones de Cotonou etc.., rythment au son du progrès que je promeus dans tous les domaines. C’est ce désir de faire profiter à plus d’uns ces précieux conseils que j’ai décidé d’aller à l’écriture.

BL: Vous étiez libre de choisir d’autres genres de la littérature pour développer le sujet abordé dans votre livre. Pourquoi avez-vous préféré plutôt vous focaliser sur la rédaction d’un essai ?

DS : L’essai pour moi, est le meilleur genre littéraire. C’est un genre où l’on exprime concrètement ses idées sans vouloir forcément avoir recours au monde de la fiction. Les idées à ce niveau sont scientifiques et techniques. On ne s’amuse pas. L’essai fait réfléchir et enrichit la réflexion. C’est pour ces raisons que j’ai adopté l’essai.

BL : Le choix d’aborder la thématique relative à la famille dans votre livre n’est certainement pas le fruit d’un hasard. Qu’est-ce qui a pu vous marquer si tant aux fins de vous amener à faire de « la famille » un sujet d’importance particulière pouvant faire objet de rédaction de votre livre ? Que représente la famille pour vous ?

DS : Cette thématique, je la trouve indispensable pour toute vie humaine, qui plus est africaine. J’ai dit dans mon livre que « l’Afrique doit revenir à la notion de la famille réelle ». Car l’organisation sociale part de l’équilibre familial. La famille est tout. Si elle est bien structurée, la société n’aura aucun problème. Le vrai sens de la famille doit être de nouveau promu.

BL: Étant désormais Expert des questions inhérentes à la famille, dites-nous : pensez-vous qu’il existe un lien entre la famille africaine et celle occidentale ou alors qu’est-ce qui les différencie ?

DS: Un seul lien existe entre ces deux formes de famille. C’est celui de la présence d’êtres humains. C’est juste pour dire que dans la famille occidentale, il y a des hommes. Et des hommes aussi dans celle africaine. Leur seul point de jonction ou commun est l’homme. Mis à part ce caractère, l’Afrique doit savoir qu’elle a besoin d’une famille plus orientée et fondée sur ses réalités socio-culturelle. L’Afrique a davantage besoin d’une suture à nœud très solide. Cette suture a besoin d’une mémoire passée, présente et future.

BL:  En cherchant à entretenir votre lectorat autour du thème « la famille », vous devez certainement avoir des objectifs qui vous y poussent. Voulez-vous bien lever un coin de voile sur ce but qui vous est certainement si cher ?

DS : Mon seul but, c’est l’épanouissement humain. Quand la famille sera heureuse, l’individu le sera également. Donc mon ultime but c’est de semer le bonheur dans le cœur des hommes en général. Et leur premier maillon de socialisation c’est la famille. Donc il faut la rendre sincère, productive et épanouie.

BL: Votre livre s’intéresse à un sujet d’intérêt général. Comment s’organisent déjà votre éditeur, vos diffuseurs et vos distributeurs pour que l’ouvrage soit connu et accessible au grand public.

DS: Tout s’organise pour le faire découvrir même aux humains des localités reculées. L’œuvre saura se promouvoir elle-même.

BL :  « La famille, noyau de toute société » est le titre de votre livre. Donnez-nous un avant-goût de ce que le lecteur va y découvrir.

DS : C’est un ouvrage digeste où le lecteur se balade à son appétit livresque. Un livre très simple et accessible à tous. Cet opus aborde la famille dans une originalité pertinente. J’ai essayé de rechercher les formes actuelles de famille, leur implication dans l’épanouissement humain. Et pour finir j’ai affiché mon point de vue objectif sur les faits. Lire ce livre, c’est se condamner à changer les impaires familiaux. Lisons pour savoir de quels maux nous souffrons. L’antidote devient très accessible. C’est comme cette pensée de Henri Lopez dans Sans tam-tam : « Quand on est fière de sa laideur et qu’on l’assume, on devient beau ».

BL : Dans le cadre de construction et de la consolidation de la famille vous écrivez dans votre livre que : <<Tout père a le devoir d’être un instrument de paix et d’amour dans son foyer et doit surtout éviter de prendre en adversité sa femme et ses enfants>>. Cette pertinente pensée n’a-t-elle pas sa source dans une expérience personnelle vécue pas l’auteur lui-même ou alors pourquoi vous le dites ?

DS : Quand vous observez bien la société, les familles, vous verrez la fuite des responsabilités morale, affective et financière des hommes qui engendre généralement les problèmes socio-familiaux. Quand nous voyons aujourd’hui beaucoup de femmes divorcées, célibataires avec enfants et prostituées, nous devons nous questionner sur les causes premières et fondamentales de ces situations. Et les véritables causes relèvent souvent les hommes. Ils oublient que les femmes sont plus malléables que n’importe quel objet au monde. C’est pourquoi à travers cette portion phrastique j’ai plus attiré l’attention des hommes sur leurs responsabilités au foyer. S’ils veulent un couple bien heureux, c’est à eux de choisir.

BL: « Le père est l’intermédiaire et le médiateur de la famille. Il symbolise la sécurité et l’amour de sa famille » dites-vous également dans votre livre. Le père a donc selon vous un rôle fondamental au sein du foyer n’est-ce pas ?

DS : Absolument et beaucoup partagent cette assertion. Je vais juste la renchérir en montrant que si la famille est une voiture, le père doit en être le moteur s’il recherche sincèrement l’éclosion qualitative de sa famille. Il est aussi parfois en même temps le chauffeur et le passager. Il lui revient d’être un homme complet doté d’aptitude de compréhension, d’apprentissage, de tolérance et très humble.

BL:  Sans tabou, vous n’hésitez pas à aborder la sempiternelle question de la sexualité en ces termes : <<Les parents doivent cesser ces réticences et savoir que la sexualité est un devoir de vie>>. Que voulez-vous dire exactement à ce niveau ?

DS : Je sais que de nos jours les parents n’aiment souvent pas parler de la sexualité avec les enfants par peur de semer ou de provoquer en eux des déviances morales. Ils oublient même que ce sont ces réticences et craintes qui conduisent généralement les enfants à la dépravation morale et sexuelle. Je m’étonne de voir nos écoles enseigner à nos enfants les parties du corps en omettant habilement, à dessein bien sûr, les parties génitales. C’est grave !!! Une chose que vous cachez à un enfant attire davantage son attention et sa curiosité. De là certains deviennent soumis et manquent à l’âge adulte d’arguments sexuels. Il leur faut souvent des démarcheurs. Beaucoup de ceux-là ratent leur vie sentimentale. D’autres s’enlisent dans la luxure nocive et se dégradent totalement. D’autres encore voient le sexe opposé comme néfaste. Ce sont eux qui deviennent souvent des homosexuels ou lesbiennes si vous voulez. Quand nous suivons la cohérence de l’analyse, la faute est à qui ? Naturellement aux parents. Laissez l’hypocrisie de côté et cessez surtout de peindre en noir le sexe. Car C’est une merveilleuse chose.

BL: Pouvez-vous nous dresser le portrait-robot de la famille idéale selon vous ?

DS : La famille idéale. Je ne risquerai pas de dresser un portrait-robot de la famille idéale mais pour moi, elle s’identifierait mieux à la famille nucléaire. Je crois fondamentalement qu’elle est le fondement même de la notion de famille et c’est son altération qui a entraîné toutes les déviances que nous observons aujourd’hui. Quand la famille nucléaire est bien structurée et épanouie, elle entraîne un équilibre social incroyable.

BL: Saturnin Donouvossi demeurera-t-il essayiste ou surfera-t-il aussi sur d’autres genres de la littérature écrite ?

DS : L’essai est mon genre littéraire de préférence. Demain peut, on ne sait jamais, m’amener sur d’autres champs littéraires.

BL: A quoi votre lectorat devrait -il s’attendre prochainement ?

DS : Mon lectorat doit s’attendre, dans les prochains jours, à ce que nous continuons à apporter notre pierre à l’édification des bonnes mœurs dans la société. Ce champ va occuper mes prochaines publications. Tous les points essentiels de la vie seront abordés.

BL : Quels sont vos projets littéraires à court, moyen et long terme ?

DS : Mon projet de façon générale est de tout faire pour atteindre l’objectif que je me suis fixé. Celui de permettre « l’accomplissement humain ». Mes ouvrages vont impacter positivement beaucoup de vies. Mes actions vont transformer beaucoup d’esprit.

BL: Quels sont vos rapports avec les autres auteurs béninois, africains, et d’ailleurs ?

DS : Pour le moment, je ne peux pas parler de relation avec d’autres auteurs. C’est un monde qui m’était un peu étranger. Je crois bien qu’avec ce premier pas, mes amis de la plume et moi deviendront famille.

BL : Militez-vous déjà dans une association d’écrivains ? Si oui, laquelle ? Si non pourquoi ?

DS : Non pas encore.

BL :  Comment trouvez-vous l’animation du monde littéraire béninois ?

DS :  Beaucoup d’efforts se font. On remarque également l’éclosion de nouveaux talents. Il faut juste dire que ce n’est pas mal. Le meilleur reste à venir si le travail devient plus objectif.

BL:  Que proposez-vous pour redynamiser le maillon de la distribution des œuvres littéraires qui constitue une difficulté de la chaîne du livre au Bénin.

DS :Je propose une certaine solidarité. Il faut créer un syndicat et aussi chercher à harmoniser le prix des documents. Il faudrait davantage responsabiliser les maisons d’édition, les librairies, les bloggeurs afin que l’écrivain puisse jouir de son travail.

BL :  On parle aujourd’hui de la désaffection de la lecture chez les jeunes. Selon vous, que peut-on faire pour endiguer ce phénomène ?

DS : Je pense que c’est un véritable combat que nous devons mener ensemble. Et c’est heureux que des initiatives telles que la Caravane du Livre, le Festival Samedi des Livres, et d’autres structures œuvrent à rapprocher le livre des lecteurs et des élèves. Ce serait aussi bien que nous qui parlons de lecture aux enfants n’arrêtions pas de lire car l’enseignement par l’action est toujours le meilleur.

BL:  Qu’est-ce que Dieu représente dans la vie de Saturnin Donouvossi ?

DS : Dieu ! dans la vie de Saturnin Donouvossi ? est-ce que sans Dieu Saturnin est ? Absolument non. Dieu est tout pour moi. Je ne parle pas du Dieu des religions. Je parle de L’être Suprême. Le Dieu du cœur.

BL: Quelle place occupe la femme dans votre quotidien ?

DS : La femme est la source de notre bonheur. C’est la plus merveilleuse créature. Elles sont toutes belles et valeureuses. Même si certaines ignorent ces valeurs qui les caractérisent et s’avilissent.

BL : Qu’est-ce qui vous réjouit le plus dans la vie ?

DS : La liberté et le silence.

BL: Qu’est-ce qui vous attriste le plus chez les hommes ?

DS : Notre ignorance bornée.

BL: Que voulez-vous dire pour clôturer cet entretien ?

DS :  La vie nous sourit. Retournons-lui cette grâce.

Interview réalisée par Chédrack Dègbé, pour https://biscotteslitteraires.com/