Coucou les amis. J’espère que vous allez bien. Aujourd’hui, il me plaît de vous parler de ce que je sais faire le plus : lire. Et quand je lis un livre et que je n’en partage pas les fruits avec mes proches, je ne me sens pas bien. Alors ce matin, nous allons découvrir ensemble un livre : » Ici mais d’ailleurs » (2019, 172 pages) de Galbert Pongui, un écrivain gabonais.
Comme vous le savez bien, chers amis, lorsque les pensées se calment, le cœur se détend, l’âme devient libre et sur le visage transparaissent harmonie et sérénité. En ce sens que, le meilleur lifting pour l’ensemble de l’être est de parvenir à une paix intérieure. C’est cette symbiose que Galbert Pongui décrit à travers le personnage affable de Esnel Timéo Ogandanga, bel homme, intelligent, discret mais amer, froid, ivre de rancœur envers tout le monde. Il circonscrit son univers autour de « Sa force » : sa mère et ses frères et exclut tous les autres qui ne font pas partie de son « monde intérieur ». Méfiant, il en veut à la terre entière comme si, tout le monde était coupable du mal qui l’accable. Se sont installés en lui le doute, la réticence, le manque de confiance, la désolation, la désinvolture. Mais Esnel Timéo Ogandanga n’avait pas encore réalisé la beauté de la vie, ni le privilège de la savourer. Il n’avait pas compris que la vie, c’est l’école de la patience. C’est d’ailleurs pourquoi l’auteur laisse entrevoir son roman » Ici mais d’ailleurs » comme un véritable livre d’apprentissage.
Il l’a voulu un témoignage saisissant où il met en exergue plusieurs thématiques comme l’amitié, la trahison, les relations humaines, le narcissisme, l’hypocrisie. C’est avec beaucoup de plaisir qu’on embarque sur cette digue à multiple rebondissements, pour chavirer avec le personnage de Esnel Timéo Ogandanga, passionné de livre et de musique, menant une vie plus ou moins aisée, mais qui n’accorde pas d’importance au monde qui l’entoure. Parce qu’il a été trahi par le passé, il forge une énorme muraille entre son monde et les autres. Il endurcit son cœur et reste insensible et égoïste. Tout imbu de sa personne, il n’hésite pas à déverser cette amertume sur les autres. Mais il change sa perception de la vie quand il rencontre Hulrich alias Shanghaï, qui n’a que son sourire et sa bonne humeur à offrir aux autres. Une attitude agaçante selon Esnel Timéo Ogandanga qui pense que son sort est plus cuisant que celui des autres. Il croit avoir le monopole de la souffrance, ce qui est un leurre. Son monde bascule quand son camarade de table qui l’appelle affectueusement ami et pote. Shanghaï se met à lui raconter les épreuves qu’ils traversent, lui et sa meilleure amie, Cassie. Timéo n’a que ses yeux pour pleurer. Mais son égo surdimensionné a pris le dessus. Shanghaï avec beaucoup de calme le ramène à la raison.
On effectue un agréable voyage avec Esnel Timéo Ogandanga et ses camarades entre rires, moqueries, jalousies, trahisons, désillusions, défis, amour, amitié et mort. » Ici mais d’ailleurs » est un récit linéaire, simple mais très bouleversant. L’auteur nous fait chavirer avec la mort de l’un des personnages de l’histoire. Une trame jusque-là paisible mais qui prend une tournure tragique quand Shanghaï, grièvement blessé, est admis à l’hôpital et succombe une heure plus tard à ses blessures. Timéo se découvre mélancolique, triste et rempli de dédain. Il va se résigner en tentant de mettre fin à ses jours. À travers un voyage initiatique, Timéo commencera à se découvrir à nouveau, à voir les autres d’une autre façon. Lui qui était avec les vivants de corps sans l’être d’esprit, se ravise : « Désormais j’étais d’ici plus d’ailleurs » parce qu’il se refait une autre vision du monde. Il fait table rase des démons de son passé afin de mieux construire son présent et son futur.
Ce roman criant de réalisme ne m’a pas laissée indifférente. Il m’a transportée et j’ai vécu une partie de l’histoire avec chaque personnage. J’avoue qu’au début, c’était pesant de lire la routine de ce Timéo. Mais ça m’a beaucoup fait de bien de lire ce livre car j’ai vécu à nouveau mes années lycées avec toutes les classifications de type d’élève qu’on trouve dans une classe : le club des criards, les cancres, l’intello, l’élève moyen, les élèves de MST( moyennes sexuellement transmissibles), etc.
Je félicite énormément l’auteur pour sa culture générale. Je vous recommande ce livre pour deux raisons : la clarté du style et les thématiques abordées. C’est un livre dont la lecture fera beaucoup de bien surtout à la couche juvénile qui pourra s’y mirer et découvrir sa vraie face. Lire ce livre c’est aussi aller à la rencontre des autres univers. Je vous invite à le parcourir afin de mieux appréhender le sens de la vie. Quand vous aurez lu ce livre, n’oubliez pas de partager avec moi les fruits de votre lecture.
Rédigée par L’orchidée Moulengui