« Quand on naît lion, on sait qu’on est appelé à rugir et non à bêler.« 

BL : Bonjour M. Nous sommes heureux de vous avoir sur notre blog. Veuillez-vous présenter s’il vous plait.

BA : Je m’appelle Bidossessi Yannick-Kevin AKPAOKA. Je suis Béninois. Je suis actuellement grand séminariste du Diocèse de Porto-Novo.

BL : Vous êtes séminariste, mais aussi un passionné des Lettres. Pourriez-vous nous dire comment votre rencontre avec la littérature a-t-elle eu lieu ?

 BA : Je crois devoir cela à mes nombreuses années au séminaire. Comme Renan, ou tout autre auteur ayant fait le séminaire, je puis dire que ma passion pour les histoires, a commencé là. J’étais et je reste toujours émerveillé par les récits historiques de l’Antiquité, des mythologies et tout ce qui apparaît comme une compréhension du monde et de l’homme à travers une traçabilité scripturaire. J’ai donc longtemps nourri le désir de créer des histoires, à travers lesquelles, se lirait, certains préceptes de sagesse. Je puis, sans doute, dire que je suis à l’image de mes lectures. Et récemment, un livre d’Hubert de Monteilhet, m’a profondément changé. En vérité, Néropolis, roman d’à-peu-près 800 pages, est l’histoire d’un jeune, pris dans les farandoles de la débauche ambiante du monde de son temps. Sa détermination et sa constance à se maintenir dans le bien, m’ont décidé, moi-même à dépasser ma crainte et à publier mon roman ‘’La déesse mère destinée’’. J’ai d’ailleurs manifesté ma proximité filiale à cet auteur français qui m’a aussi répondu avec enthousiasme à travers une lettre. Je compte poursuivre dans cette lancée, celle d’écrire pour décrire, sans prescrire, pour aider le lecteur et moi, à comprendre le monde.

BL : « La déesse mère destinée » est le premier fruit de votre plume. A le lire, on se retrouve entre philosophie, légende et littérature avec quelques relents dostoïevskiens. Que pensez-vous d’une telle analyse.

 BA : Je ne parlerai pas de Dostoïevski, auteur russe, qui a influencé beaucoup d’écrivains et de philosophes. J’avoue ne l’avoir jamais lu. Merci d’y attirer mon attention. Je le lirai sans doute pour comprendre votre analyse. Mais je peux dire que cette symbiose entre philosophie, légende et littérature, est sans doute due à mes lectures, et encore plus tardivement avec Hubert de Monteilhet. Pour moi, l’écriture peut changer le monde. Et toute écriture est une pensée. Et il n’y a pas de pensée sans vie. C’est pourquoi la philosophie est au cœur des histoires humaines et du monde. Dans le sens où l’écriture est cette force thérapeutique et conseillère pour nous aider à notre achèvement. Quand j’entends légende, je puis reconnaître que je suis un fanatique du fantastique. Mais je crois que ce n’est pour cela qu’il faut vendre des rêves aux lecteurs. Mais, montrer comment un rêve peut être une réalité commune. Malgré la thématique décrite dans le décor fantastique de mon livre, la réalité des thèmes soutenus, est beaucoup plus proche de nous : la femme, le destin, l’amour etc…Nous côtoyons tout ceci, chaque jour. La femme est aujourd’hui, on peut le dire, le centre des attentions. Elle l’a toujours été. Mais un accent particulier, y est mis, encore, en ce dernier siècle. Nous avons sa capacité à tenir une maison et pendant les guerres mondiales à assurer la survie pendant que les hommes étaient au front. Pour couper court, il faut se rendre compte que l’homme ne peut rien sans la femme. Il est donc du destin de l’homme de travailler avec elle. Cela en va pour l’achèvement de l’un et de l’autre. Mais attention aux extrêmes qui peuvent nous éloigner de l’essentiel, qu’est de considérer l’autre comme une fin et non comme un moyen. La femme aujourd’hui ne doit pas être un moyen, même si la société présente, fait l’éloge du moyen devant mener à la fin. Toutefois, une lecture avisée de l’histoire nous montre que la femme a servi pour des atrocités, pour des jeux de trahisons, et plein d’autres choses. Alors qu’en fait cela ne devrait être le cas. Dans ‘’La déesse mère destinée’’, c’est à cause du manque d’amour que Yoa, l’Héroïne du second plan du livre, s’est barricadée, une barrière qui lui a valu de commettre des crimes. Elle a une excuse. Elle était ignorante. Mais ses actes se sont révélés irréversibles. Etait-ce son destin ? Encore qu’il faille voir, que le fait que sa mère l’ait abandonnée, a constitué son traumatisme tout au long de sa vie. Nos actions déterminent le destin des autres. Il ne faut pas être Durkheim, avant de l’affirmer.

BL : Le titre est assez évocateur et nous met aux confluents de la divinité, de la maternité et de la destinée. La femme pour vous, incarne-t-elle toutes ces réalités ?

BA : Oui, pour moi, la femme est cette terre nourricière, qui recréé et qui féconde. Et c’est ce qui fait d’elle une déesse, qui tient son pouvoir de création d’une entité beaucoup plus grande qu’elle. Elle a donc une grande part dans l’édification de l’homme. Voyez nos mères ! Outre le fait qu’on leur accorde, le dénominatif de génitrice, on se rend bien compte que leur rôle dans la vie d’un humain, va bien au-delà de la reproduction. Etre foncièrement de sentiments extrêmes, la femme peut aimer follement comme, elle peut détester atrocement. Un adage reconnaît même que quand elle veut exercer sa cruauté, même le diable s’assoit pour prendre des notes. Cette extrémité fait d’elle, en matière de sentiment, un être au grand cœur et à l’âme immense dont les abysses peuvent rivaliser avec ceux des mers. Ce n’est pas exagérer la métaphore que de la dire. Tembi, la reine de La déesse mère destinée, a un point en commun avec Esta, la mère de Tobi. A un moment de l’histoire, elles n’ont su faire taire la peur que suggère le visage des autres sur leur condition. Et beaucoup de femmes sont à cela aujourd’hui. Elles peuvent tout sacrifier pour un honneur périssable dans le temps. Alors qu’en fait le sacrifice de sa vie pour l’autre est une norme d’action.

 BL : Comment expliquez cette citation de votre livre : « Quand l’honneur parle, il faut tout sacrifier » p.107 ?

BA : C’est au nom de l’honneur, qu’on peut sacrifier sa condition. Cette citation va dans plusieurs sens, négatifs comme positifs. Mais l’honneur devant lequel, il faut sacrifier une vie humaine, n’en est pas un. De plus, la quête d’une commodité, devant laquelle, on peut sacrifier la dignité des autres, est dégradante. Car ne l’oublions jamais, seuls ceux qui ne sont déterminés par aucune cause extérieure, et n’écoutent que la voix du bien en eux, qui peut être universalisable, méritent le vocable, d’homme de bien. Emmanuel Kant a réconcilié les hommes de toutes religions, à travers sa maxime : « Agis de telle sorte que tu traites l’humanité, aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre, toujours en même temps comme une fin et jamais simplement comme un moyen » Si Tembi, avait traité l’humanité en sa fille comme à l’instar d’elle-même, elle garderait l’enfant, même si son honneur devait en être bafoué.

BL : Quel regard portez-vous sur l’infanticide et par ricochet l’eugénisme dans notre société béninoise, thèmes que vous avez abordés dans votre livre ?

BA :En matière de technologie de pointe dans le monde médicale, nous faisons notre bout de chemin. Mais le mot eugénisme n’a pas encore une proportion très grande au sein de notre société, à moins que je me trompe. On pourrait en dire autant de l’infanticide, mais nous avons encore de nombreux cas de grossesses indésirées qui disparaissent. Mon mémoire de licence était : Réflexions sur la légitimité de la Bioéthique dans un contexte de pluralisme éthique. Un mémoire qui sera prochainement publié, comme l’a souhaité, les membres de mon jury lors de ma soutenance d’antan. A travers cette étude, dans les méandres de la philosophie de la médecine, ce que nous appelons bioéthique, j’ai compris que la nouvelle émancipation de la femme, qui stipule qu’elle peut disposer, à son gré de son corps, a plongé le monde dans un libéralisme individualiste. On peut donc avorter sans scrupule. Tous ces embryons ou fœtus n’ont plus de porte-parole pour défendre leur cause. C’est déjà ça, le prix du développement.

BL : Votre livre, c’est un ensemble de réflexions sur la condition féminine. Pour vous, c’est quoi le féminisme ?

BA :Je ne dirai pas un ensemble de réflexions sur la condition féminine, mais je pencherai pour des réflexions sur la condition humaine qui regroupe les hommes et les femmes. Et c’est pour cela qu’à la lecture de mon livre, on y voit deux personnages principaux, l’un qui lit l’histoire de l’autre. Et on peut se rendre compte que leur vie respective n’est pas si différente l’une de l’autre que ça. Pour ce qui est du féminisme, j’avoue ne pas aimer les mots en « isme ». Pour moi, ils sont sources d’idéologies. Vous allez me dire, et le catholicisme alors ? Beaucoup d’autres mots, à l’instar de ce dernier peuvent être des exceptions qui confirment la règle. Je voudrais rappeler ici, les signes avant-coureurs du féminisme dans le monde. Dans le “It is strictly forbidden to forbit” de mai 68, l’ouvrage de Simone de Beauvoir : “On ne naît pas femme on le devient’’ et bien d’autres mouvements à travers l’histoire, ont sonné le dard introducteur du féminisme dans le monde. Je reconnais que ce fut un cri de libération qui devait permettre à la femme de mieux s’émanciper, mais, oui ! Il y a un mais ! Cela a aussi engendré plusieurs autres expressions qui jadis étaient considérées comme des abominations. La femme peut aujourd’hui disposer de son corps comme cela lui chante, elle peut donc se séparer d’une nouvelle vie qui serait en train de germer en elle. Elle peut jusqu’à changer de sexe. Vous me direz et les hommes alors ? Je vous répondrai : lisons l’histoire du monde. Féminisme oui ! Mais pas féminisme au risque de ne plus respecter la vie !

BL : Pour vous, qu’est-ce que la femme ?

 BA : Je l’ai déjà dit plus haut. Mais je peux la définir encore. La femme est un être sacrificiel. C’est au nom du sacrifice de sa personne à aimer, à porter en son sein d’autres êtres que le monde est viable. Elle devrait donc faire attention de ne pas se laisser aux extrêmes et faire l’équilibre. Même si son cœur a tendance à vite se pencher avec sagacité.

 BL : Dans votre roman, on voit deux royaumes en guerre. Sur le champ de bataille, Yoa tue Oban, son père. Parricide ! Est-ce une réécriture à l’Africaine du mythe d’Œdipe ? Que voulez-vous exprimer concrètement à travers cet épisode du roman ?

 BA : Je crois que cet épisode de mon livre et le mythe d’Œdipe ont un point de ralliement : celui de l’ignorance des meurtriers. Et ceci souligne aussi la fragilité de l’enfant qui reste ignorant des vérités qui le concernent et qui pourraient agir sur sa vie. L’enfant a le droit de tout savoir sur ses origines afin d’en assumer pleinement le déploiement. Mieux vaut une vérité douloureuse qu’un mensonge destructeur. L’enfant n’a pas demandé à naître. Il n’est donc pas responsable de sa création. Et c’est au détour de son existence qu’il s’assumera encore un peu chaque jour. Et pour cela, il faut faire attention à ce qu’on appelle disposition naturelle et orientation physique. Quand on naît lion, on sait qu’on est appelé à rugir et non à bêler.

 BL : Dans l’œuvre, on voit une Tembi adepte du mensonge, du début jusqu’à la fin. La femme pour vous, n’est-elle que mensonge ?

 BA : La femme n’est pas mensonge, mais peut s’y laisser aller comme tout autre humain pour qui tous les moyens sont bons pour acquérir pouvoir et richesse. J’ai dit déjà, que la femme peut servir aujourd’hui, à faire tomber des bastions humains. Parce qu’on sait sans doute qu’elle est le côté faible de l’homme. Mais elle doit s’éloigner du jeu de la duperie et faire raviver cette clarté qui fait d’elle la perle rare, le complément indispensable de l’homme.

 BL : Vous avez certainement un mot à dire sur la course à l’argent, la gloire…

BA : Tout cela ne sert à rien devant l’immensité de l’amour. Si tu as de l’argent et de la gloire mais que tu n’aimes pas davantage les autres. C’est inutile. Rappelons-nous déjà que ces biens sont périssables, et entretiennent en nous l’insatisfaction et fait de notre vie des chiens affamés d’os. On me dira sûrement que l’argent fait le bonheur et que c’est manquer de réalisme que de ne pas l’affirmer. Je n’en ai jamais disconvenu. Mais je reconnais aussi que l’extrême en cette matière ronge l’esprit. Surtout quand l’argent doit devenir maître de l’homme. Il devient, de facto, un esclave, prisonnier des carcans incommensurables de l’avidité. Cela en va de même pour la recherche effrénée de la gloire. Mais n’oublions jamais ceci, quel que soit la grandeur d’une montagne, elle n’est jamais assez grande que la touffe d’herbe qui pousse à son sommet. L’humilité est la marque de fabrique des grands et des immortels. Immortalité comme le résultat d’une vertu assurée qui donne le sourire aux gens, lorsqu’on voudrait faire mémoire de nous.

 BL : Vous avez créé un personnage admirable : Tobi. Et c’est à travers lui que nous avons accès à l’histoire du roman. Et le plus intéressant, c’est que c’est un adolescent qui lit. Or il est dit que les jeunes lisent de moins en moins. Tobi est-il créé comme une exception à cette règle ?

BA : Et je suis convaincu qu’il y a beaucoup de tobis, hommes et femmes qui lisent. Le monde ne va pas si mal. Des jeunes continuent encore de lire, surtout quand ils ont conscience que leur lecture fera d’eux des hommes admirables. C’est vrai que l’entrain a disparu. Mais je suis convaincu tel un nietzschéen, que la roue tourne et que tout se défait et se refait. Les habitudes du passé avaient disparu mais sont revenues encore sous d’autres auspices. Moi qui pensais que les pires atrocités sont actuelles. Je me suis rendu compte que dans l’antiquité, le mot pire était un dénominatif plutôt moindre. Les jeunes lisent moins les manuscrits mais plus le numérique. Ce n’est pas grave. Peut-être, aussi, avons-nous à les rejoindre, sur ce terrain du numérique. Mais il faut dire que le Bénin avance à pas de bébé, dans le domaine du numérique.

 BL : Vous êtes séminariste. Ce qui sous-entend futur prêtre. Pourquoi avoir choisi prendre par la plume pour dénoncer les maux qui minent notre monde actuel si déjà vous pouvez le faire à travers vos sermons ? Ou les sermons ne suffisent-ils plus ?

 BA : Les humains ne passent pas les 24h des journées à l’Eglise. Ils ont aussi leur vie de tous les jours. Et de temps à autre, ils se laissent à la lecture. L’idéal aurait été que le prêtre soit plus imprégné dans le monde des laïcs pour être un témoin vivant de l’amour de Dieu. Et n’oublions qu’à travers l’histoire beaucoup d’hommes d’Eglise comme Fénelon, sont passés par la littérature pour peut-être réexpliquer ce qu’ils ont compris du monde non pas pour faire la morale aux humains mais pour à partir de fait, laisser aux lecteurs de tirer des conclusions judicieuses pour leur vie de tous les jours.

BL : « La déesse mère destinée », c’est aussi une fenêtre ouverte sur Dieu. Que pensez-vous du monde contemporain qui « se dit » ne plus avoir besoin de Dieu, vu les nombreuses découvertes de ces dernières années en matière de sciences et de technologie ?

BA : Ce mot est devenu complexe aujourd’hui. Mais ce qui est sûr, les humains n’ont pas fini d’apprendre, sur qui, ils sont et qui, ils sont appelés à être. Qu’il existe ou qu’il n’existe pas ? De toute façon, notre existence n’est pas fruit d’apparition, mais une conséquence d’une certaine causalité. Dans le psaume 8 de la Bible, j’aime à citer cette sentence : Dieu nous a voulu un peu moindre qu’un Dieu. La science et la technique devront nous rapprocher de cette cause première qu’est Dieu. Parce qu’il a mis en notre cœur, le désir de l’atteindre en perfection. J’ai rencontré un jour un scientifique français qui m’a dit qu’il continue d’aller à la messe. Je fus surpris. Mais il m’a laissé entendre que chaque jour, il se rend compte que même les choses évidentes nous échappent. N’ayons donc crainte pour le monde !

BL : « La déesse mère destinée », c’est une histoire de rivalités entre deux royaumes voisins. Les Etats-Unis d’Afrique dont rêvent plus d’un, un tel projet a-t-il des chances de devenir un jour une réalité quand on voit les rivalités entre les différentes ethnies qui peuple la surface du Continent, Berceau de l’humanité ?

BA : Récemment j’ai fait la rencontre d’une personne admirable qui pourrait avoir l’âge de ma mère. Une personne qui m’a marqué et dont je compte, laisser rester pour toujours dans ma vie. Elle s’appelle Francine Hoffmann, elle est Française, plus particulièrement Strasbourgeoise. Elle me soutient dans mon écriture et d’ailleurs m’a aidé à entrer en contact scripturaire avec Hubert Monteilhet, écrivain dont j’ai parlé plus haut. Vous vous demandez pourquoi je fais allusion à elle. Mais juste que, au contact de cette personne, j’ai pu réapprendre à avoir une nouvelle vision du monde. Souvent dans nos discussions, nous aimons à parler des humanités. Et nous nous sommes rendus compte qu’en fait ce qui peut freiner le développement d’abord de toute humain, c’est le refus d’accepter l’autre dans son cœur, même si cet autre a des défauts. On peut déplorer le défaut de l’autre sans outre mesure le détester lui-même. Et je crois qu’en Afrique, nous tardons à faire ce pas. Même si certains s’essayent, il faut que cela vienne comme un mouvement d’ensemble. Quand nous acceptons l’autre, nous ne lui voudrons plus du mal, qui doit passer par l’anéantissement. Parce que le visage de l’autre est une richesse, une totalité et une altérité qui me rend meilleur (Cf. Buber et Levinas). Quand nous parlons d’ethnies, nous parlons de différence, et la révolution qui devrait nous unir semble utopique. Mais ne l’oublions pas, ce n’est que la diversité qui fonde l’unité de l’humanité. Et pour s’unir, il faudrait faire nécessairement taire l’égo démesuré qui ne rend service à personne mais détruit. C’est là, un honneur admirable, que d’avoir le vrai esprit patriotique qui se rend compte qu’il n’est rien sans les autres. Je dois laisser l’autre s’exprimer…et malgré ses défauts faire corps avec lui pour le bien de l’ensemble : un sain compromis.

BL : Un mot sur le processus ayant conduit à l’édition de votre premier roman…

BA : J’ai terminé ce livre quand j’étais en Terminale. Je me suis fait lire par de nombreuses personnes que je remercie encore aujourd’hui. Des amis et camarades de classe, aux prêtres et bien d’autres, les remarques m’ont aidé à peaufiner l’histoire. Je veux rappeler ici le nom de certaines personnes : Le professeur Gérard Da-SILVA, Les Pères Maxime HENNOU, Pierre EDAYE-DOKOUI, Bienvenue AHOUANDJINOU, Jean KINNOUME, Grégoire-Sylvestre GAINSI, Roland TECHOU et bien sûr Mgr Aristide GONSALLO. Ce n’est après qu’avec un travail de dernière relecture avec mon éditeur, M. Hermann Kouassi qui est d’ailleurs écrivain comme moi, que je fus lancé. Comme j’ai remercié tous ceux qui m’ont aidé, je le fais aussi avec lui, priant que l’écriture béninoise à travers nos plumes et celles de bien d’autres auteurs béninois, puissent faire du chemin.

BL : Voudrez-vous bien partager vos prochains projets avec nos lecteurs ?

BA : J’ai beaucoup écrit et je continue d’écrire. La déesse mère destinée n’est qu’un petit pas dans cette galaxie d’écriture. Je promets d’incessantes surprises.

BL : Votre mot de la fin.

BA : Pour l’instant, mon éditeur et moi, nous occupons de l’écoulement de mon roman sur le marché. Mais il est aussi en vente dans plusieurs écoles notamment Le collège Notre Dame de Lourdes de Porto-Novo, Collège catholique Cardinal Bernardin GANTIN de Cotonou et plusieurs paroisses de Cotonou et de Porto-Novo. Pour conclure, j’aimerais dire à tous ceux qui vont me lire que mon écriture n’est pas parfaite et que j’accepte volontiers des critiques. Cela me permettra de m’améliorer. Puisque ce fut-là, ma première expérience. Et vive l’écriture !

  1. Bonjour
    C’est ..super! Globalement, l’idée.
    La réalisation aussi.
    Et puis cette interview-ci précisément: de bonnes questions, de justes réponses et ..réciproquement.
    J’ai lu si c’etait à refaire. Je reste sur ma faim. En gros le roman il parle du destin? en vrai j’ai pas pu tiré une réponse bref la reçu