« Je pense que nous n’avons pas forcément la meilleure manière de faire la littérature. C’est vrai, la littérature est une œuvre solitaire. L’auteur est un solitaire mais après sa solitude, il doit se remettre dans des cercles pour qu’on mette ensemble des cerveaux collectifs. » (Florent Eustache HESSOU)

BL : Nous vous remercions, cher Florent Eustache HESSOU, pour cette interview que vous nous accordez, malgré vos multiples occupations. Vous êtes une personnalité qu’on ne présente plus, mais comme on le dit souvent « on ne finit jamais de connaître et surtout de connaitre une personne, alors qui est Florent Eustache HESSOU ?

FEH : Homme de lettres, polyvalent, j’ai fait les Lettres Modernes, une Maitrise, un Master, un Diplôme Supérieur de Journalisme à l’Université de Dakar, un DEA et bientôt je soutiens ma thèse en Socio-Anthropologie. Donc je continue les recherches au LARRED (Laboratoire de Recherche Religion Espace et Développement) de Dodji AMOUZOUVI. Journaliste à l’Office de la Radiodiffusion et Télévision du Bénin (ORTB) et plus précisément à la Télévision Nationale depuis vingt et un (21) ans, je suis actuellement Chef Division Magazines et Emissions de Plateau. Dans la vie culturelle, j’ai occupé beaucoup de fonctions. J’ai été Directeur Général de l’Ensemble Artistique National pendant onze (11) ans, j’ai été membre du Conseil d’Administration du Fonds d’Aide à la Culture pendant quatre (04) ans, j’ai été membre de plusieurs fédérations et associations avant de créer la FAEGLA (Fédération des Associations d’Ecrivains, Gens de Lettres et Assimilés du Bénin) et tout récemment j’ai été fait Président de la PLATNUM (Plate-forme Panafricaine de la Littérature Numérique).

BL : Homme de lettres, ami des mots, amoureux du livre, à quand remonte le début de votre passion pour la littérature ?  

FEH : Depuis ma jeunesse, depuis ma tendre enfance, depuis ma classe de 6ème. Mon grand frère Henri HESSOU, à qui je rends hommage, avait une bibliothèque. Lui, il travaillait déjà. J’ai vécu avec lui. Il ne m’autorisait pas fondamentalement à sortir de la maison. Donc je restais à la maison et je bouquinais, je lisais les livres. Et après, j’ai commencé à écrire. Mon premier texte a été publié en 1986 dans le quotidien EHUZU et s’appelle « Nadia« . C’est un texte d’amour dédié à une fille, une française que j’ai rencontrée au Centre Culturel Français et qui m’a marqué. Depuis, j’ai commencé à publier. J’ai résidé dans la plus prestigieuse résidence d’écriture de la France nommée « La Chartreuse à Avignon« , j’ai résidé à la Maison des Auteurs de Limoge et j’ai fait beaucoup de passionnantes aventures en littérature.

BL : Journaliste, vous avez animé sur la Télévision Nationale plusieurs émissions culturelles et désormais vous êtes un important acteur et animateur de la vie culturelle béninoise avec la création de grands centres culturels et spirituels comme le CAMESSS. Que représente la culture pour vous?

FEC : Le CAMESSS, c’est mon cabinet. Ça s’appelle Cabinet de Médiation Spirituel et de Soins de Santé. Je suis par ailleurs Coach et je travaille sur le coaching et le développement personnel et j’assiste les gens en spiritualité parce que je me forme beaucoup à ce niveau. La culture est tout pour moi et je suis tout pour la culture. Barthélémy Comé Krou a coutume de dire que « La culture parait et apparait plus essentielle à l’homme que l’économie qui n’est d’ailleurs qu’un élément de la culture des peuples« . Donc la culture, c’est tout et je ne peux rien faire sans la culture. La culture pour moi, c’est la vie, c’est ma vie, c’est toutes mes activités. C’est dans la culture que je suis né et c’est dans la culture que je vais mourir.

BL : Qui parle de culture, parle également de littérature. Profondément ancré dans votre culture, vous avez à votre actif plusieurs productions littéraires essentiellement, de la poésie et du théâtre. On retient entre autres : ‘’Mémoire d’écran’’ (premier prix de poésie au concours littéraire ‘’Regards croisés sur le Bénin’’), ‘’La salubrité du sang’’ (mise en scène, représentation du Bénin au Festival International du Théâtre pour le Développement ; premier prix de théâtre au concours Fonds d’Aide à la Culture de la meilleure création artistique et littéraire, 1997). Qu’aviez-vous voulu exprimer par ces deux grands ouvrages ?  

FEH : « Mémoire d’écran« , c’est mon premier poème publié. J’ai gagné le premier prix au concours ‘’Regards Croisés sur le Bénin’’ comme vous le dites. C’était l’évènement le plus important de ma vie littéraire parce que c’est un gros poème d’une cinquantaine de pages et j’étais premier devant les plus grands écrivains du Bénin, les plus grands poètes du Bénin. Ça m’a permis de gagner trois cents mille (300.000) francs CFA et de m’installer définitivement en dehors de la maison paternelle. Ce livre parle de la révolution. C’est une écriture fantaisiste. Les gens disent que c’est ma meilleure œuvre. C’est un texte assez fou, assez irréfléchi qui critique un peu la révolution et toute la politique du Bénin indépendant. Je me suis adonné à trop de fantaisie. Il faut lire le texte pour le savoir.

’Salubrité du sang’’, c’est un texte que j’ai dédié à Thomas Sankara. Un texte assez allégorique sur Sankara et sur l’Afrique qui a gagné beaucoup de prix. Je ne peux pas parler de mes œuvres. Il faut que les gens lisent et que ceux qui ont lu puissent en parler.

BL : En auscultant l’univers du livre au Bénin par rapport à d’autres pays, quels sont vos constats ? La solution à nos problèmes réside-t-elle, selon vous, Florent Eustache HESSOU, dans la prolifération des ‘’cercles’’ d’écrivains ?

FEH : Je pense que nous n’avons pas forcément la meilleure manière de faire la littérature. C’est vrai, la littérature est une œuvre solitaire. L’auteur est un solitaire mais après sa solitude, il doit se remettre dans des cercles pour qu’on mette ensemble des cerveaux collectifs. Mais ici, nous sommes solitaires et nous restons solitaires. Il n’y a pas de grands regroupements, de grands ensembles. Et c’est ça qui fait qu’on n’a pas des productions qui fassent tache d’huile. Certes, certains auteurs s’imposent. Mais avec le temps, ça finit, ça s’étiole. On n’entend plus rien. Donc nous avons besoin de grands cercles, de grands regroupements afin que la littérature puisse être considérée dans notre pays.

BL : Vous dirigez actuellement la Plateforme Panafricaine de la Littérature Numérique pour l’introduction de la littérature numérique au Bénin et dans la sous-région. De quoi s’agit-il concrètement ?

FEH : Tout est parti d’une rencontre avec un Professeur émérite. Il s’appelle Philippe BOOTZ, l’un des précurseurs de la littérature numérique. Il nous a donné une formation et nous a donné une exhortation aussi parce qu’il nous a dit plusieurs fois qu’il a envie de travailler avec des gens qui fassent la littérature numérique en Afrique et que ça n’a jamais rien donné. Il nous a formés et nous avons compris ce que c’est. Et on s’est mis ensemble et on a commencé par nous regrouper à travers une plate-forme, un forum WhatsApp et une formation mensuelle désormais. Chaque mois, nous allons publier une revue littéraire en ligne avec une version papier. L’objectif c’est de nous regrouper dans les plus grands niveaux de la littérature numérique parce qu’on est capable, parce qu’on a des talents, parce qu’on a des génies. Lorsque nous avons fait une formation le 30 mai 2019, nous avons vu par écriture automatique, le génie créateur des auteurs béninois et je pense que ce sera chaque mois que nous allons leur permettre de s’exprimer ainsi pour que nous soyons connus au plan mondial afin que nous puissions entrer dans les grandes associations de la littérature numérique.

BL : Quels obstacles rencontrez-vous dans la réalisation de ce vaste projet ?

FEH : Il n’y a pas d’obstacle. On en rencontrera pas parce que nous sommes déterminés et vous allez voir, c’est nous qui allons bientôt introduire la littérature numérique dans tous les pays de la sous-région. Nous en sommes capables et nous avons des gens qui sont engagés pour la cause. Je pense au Docteur Charles LIGAN qui soutient l’initiative. Nous avons des jeunes dynamiques comme Chédrack DEGBE. Le jour de notre dernière formation, des gens sont venus d’Abomey, de Natitingou, de Ouidah. On est décidé, on doit le faire. Il n’y a rien à craindre. Le Bénin sera le quartier de la littérature numérique, s’il plait à Dieu, et je compte sur la détermination des différents membres de la PLATNUM. Même quand il s’agit de contribuer financièrement aux activités de la plateforme, les membres payent spontanément. Le Docteur Charles LIGAN a dit que c’est la première fois qu’il a passé autant de temps pour un creuset littéraire. Je pense que nous sommes prêts et nous irons très loin.

BL : Auriez-vous un appel à lancer à d’éventuels mécènes ou sponsors ?

FEH : Les mécènes sont attendus. Mais je pense qu’avant tout appel à des mécènes, nous devons travailler nous-mêmes. Nous sommes à la troisième publication du magazine « La Plume Fédérale« . Mais le premier numéro véritablement sur l’expérimentation de l’écriture automatique axée sur le numérique est pour bientôt. Et nous nous organisons à l’interne pour mener la tâche jusqu’à un certain niveau pour montrer du concret aux éventuels mécènes qui nous soutiendront s’ils le désirent.

BL : Initiateur de l’Association des Jeunes Ecrivains du Bénin, vous avez pensé à une redynamisation du secteur du livre au Bénin. A cet effet, vous avez rencontré le 05 juillet 2017 au siège de l’Esmac-Hwendo certains acteurs du domaine afin que la littérature béninoise retrouve sa noblesse d’une part ; et d’autre part que soit mis en place un Conseil National dela Chaine du Livre (CNACL). Quels sont les objectifs phares de ce Conseil National ?

FEH : Notre objectif est qu’on se mette ensemble entant que conseillers pour réfléchir pour que la littérature soit vraiment une industrie parce que le livre est un produit de vente. Mon vœu est qu’on mette en place une chaine du livre, une chaine faite d’auteurs, d’éditeurs, de vendeurs, de lecteurs, de promoteurs, de communicateurs. Et nous allons animer tout ça. C’est un pan de notre projet. Ça va intégrer parfaitement les activités de la FAEGLA parce que le Conseil National est un peu plus en avant sur la FAEGLA et la PLATNUM. En son temps, on se mettra ensemble. En tout cas, c’est des tentatives de mise en commun pour avancer. Je crois que tel que nous fonctionnons aujourd’hui ;il y a des gens qui sont prêts, il y a des jeunes qui sont prêts pour cela.

BL : Vous êtes le créateur de l’Esmac-Hwendo (Ecole Supérieure des Métiers d’Art et de Culture). Quelles sont les formations essentielles qu’on y reçoit et comment cette école accompagne-t-elle la jeunesse béninoise qui, à certains égards, semble de plus en plus acculturée ?

FEH : J’ai beaucoup voyagé en tant que Directeur Général de l’Ensemble Artistique National. J’ai été plusieurs fois aux Etats-Unis, au Japon, en Chine et un nombre incalculable de fois en France. Et j’ai vu qu’en réalité, la seule chose que nous arrivons à vendre, c’est notre culture. Nous n’avons plus rien d’autre à vendre que notre culture. C’est pour cela que j’ai créé cette école. Et nous avons commencé par former les gens en Licence et Master. Nous allons pousser très loin la coopérative des métiers d’art et culture. La preuve, en Juillet 2019, nous allons organiser des activités de fin de formation au profit d’un certain nombre d’étudiants qui entreront en possession de leurs diplômes professionnels dans tous les domaines de l’expression artistique. Et ce qui nous fait plaisir est que la jeunesse s’intéresse sérieusement à ces formations que nous donnons. Donc les jeunes veulent de la culture. Seulement que nos ainés n’ont pas appris à aimer cette discipline parce qu’on leur a mis dans la tête qu’il n’y a que les mathématiques, la physique chimie, la science qui vaillent. Nous, nous devons corriger ça. L’ESMAC HWENDO fait son petit bonhomme de chemin et nous sommes la seule université membre de la Ligue Africaine des Ecoles Supérieures d’Art Dramatique de Rabat au Maroc où je dois me rendre encore en Novembre ou Décembre prochain entant que membre fondateur. Nous serons la plus grande école supérieure d’expression artistique au Bénin et en Afrique. Nous y croyons !

BL : Pourquoi avoir joint ‘’Hwendo’’ à la dénomination de votre Ecole des Métiers d’Art et de Culture ?

FEH : Vous avez tout compris en posant cette question. Hwendo parce que c’est la culture. On ne peut pas parler de la culture en se détachant de notre identité culturelle, de notre sous-sol, de notre base. Nous sommes très acculturés. Les blancs nous ont eus. On parle la langue de l’autre, on réfléchit comme l’autre. On n’a plus rien pour nous-mêmes. Donc si Hwendo est collé à l’Ecole Supérieure des Métiers d’Art et de Culture ESMAC-Hwendo, c’est que nous allons travailler avec nous-mêmes, nos réalités, notre nous-mêmes, notre autoréférentialité.

BL : Quelles sont alors les sillons nouveaux que vous pensez que vos apprenants puissent tracer par eux-mêmes afin de gagner le pari de l’identité qu’il faudra reconquérir à tout prix ? 

FEH : Les étudiants qui sont formés à l’Esmac-Hwendo ont compris. Ils font désormais leur mémoire sur les panégyriques claniques. Ils font des recherches sur le Fa, sur le Bo, sur nos réalités. Et bientôt, tout le monde le saura, je ne veux pas aller plus loin, je ne veux rien dévoiler. Ils ont compris parce que c’est ce que nous leur enseignons. Nous leur enseignons leur anthropologie, nous leur enseignons ce qu’ils doivent faire. Nous ne leur demandons pas d’aller réfléchir comme les Blancs. Nous leur demandons d’aller réfléchir comme eux-mêmes. Ils y sont, nous y sommes. Et tout va très bien marcher à cet effet.

BL : De Télé-Festival que vous animiez jadis sur la Télévision Nationale à votre engagement en tant qu’écrivain et même musicien, beaucoup d’eaux ont coulé sous le pont. Quel bilan faites-vous de tout ce que vous avez vécu ? 

FEH : Je ne peux pas faire le bilan de ce que je vis encore. Je pense que j’ai du plaisir à faire ce que je fais. Et je prends chaque coup reçu comme une motivation, comme quelque chose qui me permet d’évoluer. Moi-même, je suis Coach, je travaille sur le développement personnel donc je peux dire que rien ne s’est mal passé. Chaque fois que quelque chose arrive ; je continue. ‘’Télé-Festival’’ s’est arrêté un beau matin pour des raisons techniques. Nous avons fait l’expérience de ‘’Ayessi’’ qui selon les études de CFI (Canal France International) est l’émission la plus suivie. Nous avons démarré en Juillet 2018 une nouvelle aventure qui s’appelle ‘’Tout en Humour’’. Nous sommes là-dessus parce que nous adorons ça. Et puis bientôt, dans quelques semaines, nous allons commencer une grosse émission qui va s’appeler ’’Le grand plateau culturel’’ et il y aura de la littérature, de l’endogeniosité, de la spiritualité et beaucoup d’autres choses. C’est notre passion et l’ORTB nous aide véritablement à y accéder. Rien n’est facile. Tout est défi à relever et nous, nous devons rendre tout facile pour pouvoir avancer.

BL : Vous maniez facilement aussi bien la plume que le microphone. Qu’est-ce que la musique apporte à votre génie littéraire ?

FEH : Quand vous êtes poète, vous êtes musicien. Un poète écrit des vers musicaux. Et puis, il y a un genre littéraire qu’on appelle : slam. Je suis le premier slameur à avoir sorti un album slam dans ce pays. J’ai lancé cet album en 2008-2009. Ça s’appelle ‘’Le verbe’’. J’ai réalisé aussi seize 16 vidéos clips et je suis en train de m’apprêter à sortir mon deuxième album. C’est parce que j’avais trop d’activités que je ne l’ai pas fait depuis. Mais je retourne en studio bientôt. La musique, ça rend les choses plus faciles. Comme on le dit : ‘’Art du classique, la musique adoucit les mœurs’’. Quand vous êtes poète, et que vous faites de la musique, c’est un bonus assez important. C’est véritablement la belle cerise sur le gâteau. Je vis de musique. J’adore la musique et je suis là-dedans.

BL : Quels sont vos projets en cours ?

FEH : Animer sérieusement la PLATNUM et la voir grandir au Bénin et ailleurs. Démarrer une émission qui s’appelle ‘’Le grand plateau culturel’’. Soutenir ma thèse et publier l’ouvrage. Il y a aussi  beaucoup d’autres projets. Je suis en train de travailler sur un projet ‘’Axe Bénin-Maroc’’. Je travaille également sur mon dernier livre qui s’appelle ‘’Il faut battre la femme quand elle est chaude’’ que je dois déposer pour ‘’Le Grand Prix Littéraire’’.

BL : S’il vous était demandé de résumer la vie en une phrase, que répondriez-vous ?

FEH : La vie est un défi à relever dans l’amour profond de soi. C’est ma phrase.

BL : Qui est votre artiste préféré ?

FEH : J’ai tellement d’artistes préférés mais il a deux d’entre eux qui tiennent le haut du pavé. C’est Alèkpéhanhou et MC Solaar. En littérature, j’adore Albert Camus parce que je suis très proche de la philosophie de l’absurde. Lorsque vous comprenez l’absurdité, vous comprenez la vie.

BL : Votre repas préféré ?

FE : Je suis Mahi donc c’est la sauce d’arachide avec n’importe quel accompagnement : la pâte blanche, la pâte noire ou l’igname pilée.

BL : Qu’est-ce qui vous attriste le plus dans la vie ?

FEH : Ce qui m’attriste le plus dans la vie, c’est l’hypocrisie des hommes. Vous êtes avec des gens qui vous sourient, qui font semblant mais au fond, ils ont autre chose en eux. Ça m’attriste un peu. Je souhaite avoir des gens qui disent la vérité ; qui disent ce qu’ils pensent et qui pensent ce qu’ils disent.

BL : Quelle est votre plus grande joie ?

FEH : Nous sommes en littérature. C’est quand j’ai gagné le premier prix au concours littéraire ‘’Regards Croisés sur le Bénin’’ en 1995. J’ai gagné trois cents mille (300.000) Francs CFA. Ça me faisait trente (30) billets de dix mille (10.000) Francs CFA neufs. C’est la première fois que j’avais eu autant d’argent pour moi seul pour avoir écrit un texte. C’était formidable.

BL : Qu’est-ce qui vous rend le plus fier ?

FEH : Ce qui me rend le plus fier, c’est que je suis béninois et fier de l’être.

BL : Quel est le livre que vous avez eu le plus de mal à écrire ?

FEH : Non, je n’ai jamais eu de mal à écrire mes livres. J’ai une nièce qui s’appelle Natacha HESSOU MEDAGBE et qui travaille à mes côtés entant qu’Assistante. Elle essaie de m’accompagner. Donc j’écris mes livres avec plaisir. Je n’ai jamais eu du mal à écrire un livre. Un livre, je ne l’écris pas du coup. J’écris progressivement et quand il est prêt, je le publie. Donc je n’ai aucun mal à écrire. J’ai du plaisir à écrire mes livres.

BL : Votre mot de la  fin

FEH : Je dis merci tous mes amis. Merci à Chédrack DEGBE. Je lui fais un gros coucou et je pense que c’est des gens avec qui ont peu construire le Bénin Culturel à partir du Bénin littéraire. Je crois fondamentalement en cette jeunesse et nous sommes sûrs de gagner. Nous serons des milliardaires en Euros en littérature. Ça se construit et ça ne mentira pas. Pour finir, il me plait d’insister sur le fait que le développement sera culturel ou ne sera pas. Merci beaucoup.

©Interview réalisée par Chédrack DEGBE,

Pour Biscottes Littéraires