«La nouveauté fait peur à l’ego qui critique et se sert de tes facultés mentales pour comparer afin de se rassurer en te ramenant dans sa zone de connaissance.» Maud Ankaoua
C’est avec quelque hésitation que j’ai fait l’acquisition de ce bouquin. Par le résumé à l’endos de la couverture, je savais que c’était encore un de ces romans initiatiques qui vous font repenser votre vie. Et des romans semblables, j’en avais déjà lu un certain nombre. Je n’étais donc pas certaine de vouloir le lire. Mais jusqu’à présent je ne saurais dire pourquoi je l’ai finalement pris.
Si Maëlle, réticente à l’idée, a finalement accepté de partir au Népal, c’est uniquement par amour pour son amie Romane pour qui ce voyage pourrait bien être salutaire. Pourtant, au cours de son périple, divers événements amèneront Maëlle à revisiter ses sermons intérieurs et à découvrir le véritable amour. Pur et inconditionnel. Un amour qui s’imprègne de la nature et qui tâche d’être en phase avec elle. Un amour qui place au cœur de ses priorités, la paix, la joie, le non-jugement, etc. Maëlle découvre une autre façon de vivre, loin des tumultes quotidiens auxquels elle était habituée.
À peine la lecture entamée, on est tenté de faire le voyage avec Maëlle. On souhaite dompter son cerveau pour lui montrer que c’est nous qui commandons et pas lui avec ses sempiternels raisonnements qui tentent de narguer le cœur. Alors, on suit les différents enseignements qui se présentent à Maëlle. On se prête au jeu au point de faire les exercices avec elle. Sa transformation s’opère en douceur quoique rapidement. La nôtre est peut-être un peu hésitante, mais qu’importe, elle suit tout de même son cours.
Avec un ton très touchant, Maud Ankaoua parvient à nous plonger dans nos propres profondeurs pour y mettre de la lumière. Nos zones d’ombre nous sont révélées, tout en délicatesse.
Les autres romans initiatiques que j’avais lus par le passé, tout en m’enseignant m’avaient plutôt fait l’effet d’être une spectatrice devant laquelle une scène se déroulait. Kilomètre zéro m’a fait un effet tout autre. Plutôt qu’une scène, ce roman m’a inspiré un voyage. Mieux, j’ai eu la vive impression de le vivre avec Maëlle.
J’ai lu ce livre à un moment où j’en avais véritablement besoin. C’est incroyable combien le moment était parfait. Je vivais une déchirure de l’âme que ce livre a contribué à panser.
Annie-Josiane Sessou
Crédit photo- Bruno Parent
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