Toutd’abord, commençons par le commencement.  J. K. Rowling, évidemment ! Cette précieuse créatrice qui a su bercer et enchanter l’enfance des années 90, et continue à faire rêver les années 2000. Bien sûr, ses histoires et plus souvent les films qui en sont inspirés ont touché une plus large tranche d’âge. Mais que voulez-vous, la charité bien ordonnée commence par soi-même.

Je préfère rendre hommage à l’auteure dans les premières lignes pour ne pas m’y perdre, car rappelez-vous bien que c’est son nouveau livre qui est à l’honneur. « Harry Potter » est né sous sa plume et le succès du monde des sorciers auprès du grand public est époustouflant. En cette période de confinement- déconfinement, elle a publié une nouvelle histoire. Et cette fois-ci, c’est un mythe qui est à l’origine de l’aventure.

Un article sur J. K. Rowling déclarait qu’elle savait aborder des thèmes profonds avec accessibilité et humour, et je ne saurai dire mieux. L’histoire me rappelle, par sa forme, ses tournures et l’enchaînement des évènements, nos contes chantés et racontés au clair de lune. Je n’en ai pas connu ainsi, c’est vrai, ils m’étaient contés par ma mère, à la lampe tempête, à la bougie. Mais je pense que la pénombre produit ce ferment de l’imagination et de l’incertitude qui nous amène à douter et à croire. Toute la magie de l’univers des contes.

Revenons à l’histoire qui nous intéresse. Elle se déroule dans un royaume fort riche et prospère dont les sujets adorent (pas au premier degré bien sûr), leur roi Fred Sans Effroi. L’auteure n’aurait peut-être pas eu l’occasion de la publier si ce n’était la situation de confinement. Elle dit l’avoir écrite pour un public jeune. Et là vient le parallèle que nous faisions avec les contes traditionnels africains.

Il y a cette légèreté dans la manière de parler des problèmes de tous les jours, de se moquer subtilement de nos comportements les plus désagréables et de les montrer sans les exposer. Ainsi tel conte qui nous ravissait de par les détails d’imagination ou le parfum des célébrations et réjouissances qui s’y passaient, des années plus tard, peut nous amener aux lèvres, un sourire de compréhension nouvelle. Comme une pièce secrète dans la pièce accessible à tous. C’est un art bien précieux et pas très répandu d’éduquer, de moraliser sans mettre la pancarte « Morale de l’histoire » et de donner à une même histoire l’occasion de parler différemment à différentes oreilles ou à différents yeux.

« L’Ickabog » dont je vous ai très peu parlé, finalement, est la créature mythique au cœur du récit qui porte le même nom, et que je vous invite à découvrir. L’histoire est disponible en lecture gratuite sur un site qui y est consacré, en plusieurs langues (Anglais, Français, Espagnol, Italien, Portugais, Allemand…). Bon régal à vous !

 J’ai remarqué par contre, que la traduction française avait pris un retard de quelques chapitres sur la version originale.  Je ne sais pas ce qu’il en est des autres versions. Quoi qu’il en soit, c’est un plaisir de lire cette grande dame et de faire le voyage au pays des créatures merveilleuses.

Note : la version papier est prévue pour Novembre 2020 et les recettes seront destinées à des associations qui assistent les personnes les plus touchées par la pandémie du coronavirus.

AGUNYO Ghislaine.

Jeune togolaise passionnée de littérature

Références

(Wikipedia, 2020) ,  (Rowling, 2020)