Noël ! Cadeau Concret !
Mes parents sont nés pauvres et moi je n’ai pas eu le choix, je suis né pauvre également. Je m’appelle Noël parce que mon sort de naissance est tombé sur un 25 Décembre. J’ai appris qu’il existe un vieux barbu qui porte mon nom, mais il est très connu et célèbre, lui. On dit qu’il ne meurt plus ce vieux qui se fait appeler Papa Noël. Je l’ai découvert dans la télé des voisins du quartier. Il est souvent habillé en rouge et blanc avec plein de cadeaux. Je n’ai jamais reçu de cadeaux parce que nous les pauvres, on ne sait pas gaspiller de l’argent pour les anniversaires. Depuis que j’ai appris de mes camarades à l’école que Papa Noël, mon homonyme, distribue des cadeaux à tout le monde, j’ai alors décidé de lui en demander. C’était très compliqué de le voir encore moins de l’approcher. Les maitres de mon école m’en avaient interdit l’accès. Ils m’avaient écarté avec une vilaine phrase : « Le Père Noël aime les enfants propres, bien habillés et chics. » Cette phrase me pénalisait. Les enfants recevaient tous des cadeaux à Noël sauf moi et certains de mes camarades qui se retrouvaient dans le même lot que moi. Je maugréais particulièrement contre mon sort parce que je ne comprenais pas qu’un homonyme puisse ne pas être généreux envers son second. Papa Noël et Noël sont du même registre. Je mérite donc ses cadeaux.
La fête de Noël de cette année-là s’annonçait différente pour moi. Une Organisation était venue dans notre école pour fêter Noël avec nous les enfants dits pauvres et pas chics. J’étais sur le gril comme mes compagnons de pauvreté. Les maitres nous avaient distribué des papiers très blancs comme la barbe du père Noël. Ils avaient demandé d’écrire les cadeaux que nous voudrions que Papa Noël nous offre ce 25 Décembre. Mes camarades n’avaient pas réfléchi. Plusieurs avaient écrit : Vélo, voiture de police, hélicoptère, pistolet à eau, avion, portable, domino, Ludo, etc. Les filles avaient demandé des poupées, des sacs, des paquets de mèches et tout le champ lexical du genre féminin. J’avais amené mon papier à la maison et j’avais demandé à mes parents ce que j’allais écrire. Papa n’y croyait pas trop. Il n’a pas été éduqué dans cette culture mythologique qui croyait en un Père Noël distributeur de cadeaux. Maman ne m’avait pas pris au sérieux et m’avait demandé d’écrire : “la caisse d’argent du père Noël“. Je réfléchis longtemps et dormis avec mon stylo et ma feuille. Le chant du coq me réveilla et m’inspira d’écrire au Père Noël : « Je m’appelle Noël. Je fête mon anniversaire le même jour que toi Papa Noël et je te demande la Richesse ! » Tous les maitres et mes camarades s’étaient moqués de moi. Le jour venu, le père Noël m’a offert une « Assurance-vie« , une « Assurance-scolarité » et m’a ouvert un compte d’épargne en banque. J’ai grandi ! Mes enfants m’appellent Papa Noël !
Fabroni Bill YOCLOUNON
J’aime. Merci Bill
Merci Mauricius Deum!
Merci cher. Joyeux Noël
merci pour les 500 mots de Noël Fabroni
Un plaisir cher ami. J’attends les tiens.