Ô Alyssons épineux…
Ô rose, je suis ces regards qui chevauchent
Les charmes de ta beauté
Je suis ce vent muet qui danse sur les pétales
De tes robes inconnues
Ô poète, je ne suis qu’une femme qui fauche
Les foins et les blés
Je suis les mots dont je connais l’amour fatal,
Où ma solitude est toute nue.
Ô condamnée aux champs, ta peine se cache
Dans l’eau troublée,
Ta voix résistante se tait devant ton teint natal,
Réponds-moi, Ô sœur codétenue,
Ô poète, je pousse des oh! des ah! je dépêche
Mes larmes bleutées
Aux sources lointaines, ah ! comme c’est mal ! oh ! Mon Poète, mon histoire vécue !
Ô rose, je suis ce zéphir qui chante à la fraîche
Tes couleurs variées,
Je t’emporte le miel que l’abeille distille et étale
Sur mon cœur qui sinue
À travers tes sillons où je suis à la recherche
De ton âme et ta bonté,
Je t’emporte ce cœur baladin-enamouré, Ô mon alysson épineux,
Poète marocain : Manssouri Essaid