Bonjour les amis. J’ai lu un livre et je suis heureuse de vous en parler. J’espère que mon partage suscitera chez vous l’envie de prendre le livre et de le dévorer.
Vous savez, les amis, il est des livres qui vous arrachent des larmes de joie, d’autres vous renversent littéralement.Il en est d’autre qui ont un goût de sucre-salé. « Une femme dans la lumière de l’aube » fait partie de cette dernière catégorie. Avant de vous « raconter » ce livre que j’ai lu et aimé et que je vous recommande, j’aimerais vous parler brièvement de Barnabé LAYE. Rassurez-vous, il n’est pas un parent lointain ou proche de l’auteur de »L’enfant noir ». Notre LAYE est béninois. Voici ce qu’il dit de lui-même : « Je suis Barnabé LAYE né à Porto-Novo, médecin des hôpitaux, poète et romancier. (…) Longtemps, j’ai été médecin de jour et écrivain la nuit. J’ai mené de front les deux vocations. Aujourd’hui je me consacre uniquement à la littérature. J’ai exercé mon métier de médecin à l’Hôpital de La Pitié-Salpêtrière à Paris. Je suis un ancien élève du Collège Père AUPIAIS.«
Je précise que la version que j’ai lue, est celle éditée par LAHA éditions en 2014 à Cotonou et qui couvre 316 pages. « Une femme dans la lumière de l’aube » est un roman passionnant qui met en scène principalement deux personnages. Disons simplement que le livre nous relate la vie d’un jeune homme qui a grandi à l’étranger et qui arrive pour la première fois en vacances au pays natal. A son arrivée, il y découvre beaucoup de choses : l’amour, la crise que traverse le pays en ce moment. Mais ce qui est curieux dans le livre, c’est que l’auteur a préféré ne pas préciser le nom de son personnage principal. Il l’a nommé par le pronom personnel « Il ». Venu en effet dans le pays de son père pour passer les vacances, « Il » est arrêté le soir-même avec quelques personnes. Embraqués puis jetés dans une prison sombre, il se retrouve le lendemain dans une chambre où il fait la connaissance d’une jeune dame du nom de Germaine. Entre « Il » et Germaine, quelque chose va germer, de leur amour naîtra une enfant . Pendant ce temps, c’est le père du personnage principal qui subit la bastonnade des policiers. Raison évoquée: il détiendrait des informations capitales sur les affaires louches du gouvernement. Il devient l’ennemi public, le danger numéro un à éradiquer par tous les moyens. Désormais orphelin de père et de mère, « Il » décide de se venger et compte sur l’aide de sa dulcinée Germaine. Il s’exile, prépare son coup et revient. A son retour, à l’image de son père comme de son oncle, il est arrêté, battu puis jeté en prison. Il ne doit sa sortie qu’à sa femme qui se donnait régulièrement au ministre. Ah l’amour!
Dans ce livre, « Une femme dans la lumière de l’aube », Barnabé LAYE présente Germaine comme personnage très actif. Elle est restée du début jusqu’à la fin aux côtés du héros jusqu’à mourir. Elle est le symbole même de l’amour. Très vaillante, elle s’est sacrifiée au nom de l’amour. C’est assez émouvant comme trame. Le livre est écrit dans un style simple, très dynamique, accessible mais un peu particulier. En effet, l’auteur a fait un mélange de genres littéraires. Nous y rencontrons des portions de poèmes, de chansons… En témoigne l’accroche du livre : «Mon père disait : Tu verras le pays chaud comme une patate douce, avec des femmes chaudes, les seins nus, des femmes aux seins pointus, aux seins arrogants, elles te feront boire des éclairs de soleil et t’appelleront grand frère. Tu verras le pays, à l’abri des cocotiers longilignes, les plages de sable d’or à l’infini du regard, les matins aux odeurs de lait de génisses, de vin de palme qui fermente dans les calebasses blondes. » . Nous y trouvons aussi l’utilisation de l’anagramme. Les mots suivants l’illustrent très bien : Noctou qui équivaut à Cotonou, Abomas qui équivaut à Abomey, Bohican= Bohicon…
Je suis sortie de ce livre les larmes aux yeux. Larmes de joie et de tristesse mêlées. J’ai aimé l’accroche qui n’est que poésie à l’état pur. J’ai aimé le regard que Barnabé LAYE porte sur la femme. Comme je vous le disais plus haut, ce livre a un goût de sucré-salé qui ne demande qu’à être testé. Laissez-vous succomber à cette tentation qui n’est que délectation. Dans l’espoir de vous revenir très prochainement avec un autre compte rendu de lecture, je vous souhaite beaucoup de plaisir en compagnie de « Une femme dans la lumière de l’aube ». A très bientôt!!!
Bénédicte OGA
Je suis en 3eme année des lettres-modernes à l’Ecole Normale Supérieure de Porto-Novo. J’aime les voyages, la lecture, l’agriculture…le slam.