Zacharia Sall est poète sénégalais. Etudiant à la faculté de Droit de Montpellier, il est avant tout amoureux des belles lettres. A cœur ouvert, il se livre dans la présente interview.

BL: Bonjour Zacharia Sall. Merci de nous accorder cette interview. Veuillez-vous présenter aux lecteurs.

ZS: Permettez-moi tout d’abord de vous remercier de me recevoir sur votre plateforme. Je réponds au nom de Zacharia Sall et je suis de nationalité sénégalaise. Etudiant à la faculté de Droit de Montpellier (France), je suis un passionné de littérature en général et de poésie en particulier. Pour l’instant, j’ai à mon actif un recueil de poèmes intitulé « Démons ou anges ? » publié aux Editions Harmattan-Sénégal.

BL:  Comment est né votre amour pour la littérature et depuis quand dure-t-il ?

ZS: C’est dans la cour familiale, à la maison pendant que la lune nous lorgnait la nuit, enfant, où j’ai rencontré pour la première fois la littérature (rire). Elle me parlait à travers les contes de ma grand-mère et les chants qu’elle formulait au grand plaisir de mon âme. C’est sans nul doute là où est né mon amour pour cette forme d’expression et d’intelligence, lorsqu’en effet j’ai su innocemment apprécier la force de son dire. Mais à cette époque, elle n’était dans mon imaginaire que verbe et oralité. Puis à l’école primaire, j’ai compris qu’elle changeait de forme et de support mais gardait tout de même toujours sa beauté et son authenticité. Ainsi, écrit et non oralité elle était. Elle dormait donc tranquillement dans les livres. Mais je la réveillais à chaque fois que j’étais dans ma solitude. Et depuis, on ne s’est jamais quitté.

BL: Qu’est-ce qui vous a motivé à vous engager sur la voie de l’écriture ?

ZS: Monologuer dans le but d’auner ma raison et ma sensibilité m’a toujours intéressé. Garder les traces de ces moments inédits de dialogues avec moi et moi-même m’ont aussi toujours semblé fondamental dans ma vie. Par ailleurs, il est des remarques, questions et interrogations que l’on ne peut parfois tonner parce qu’elles étouffent, peut-être, les convictions et croyances de l’autre au sens sartrien du terme. Vous voyez bien ce que je veux dire, l’enfer, c’est les autres. C’est donc ces deux raisons fondamentales qui m’ont poussé à emprunter la voie de l’écriture.

BL: Ecrire, quel sens cela a-t-il pour vous ?

ZS: Au-delà du plaisir que je ressens lorsque mon esprit voyage dans l’univers des mots, écrire me permet de faire l’expérience de ma liberté et de mon humanité. Je crois qu’il est un moyen par lequel je passe pour dévoiler les ténèbres qui se cachent en moi pour les convertir en lumière ou, peut-être, en enfer (rire) sans regret.

BL: Vous vous êtes jusque-là illustré dans le genre « poésie ». Pourquoi la poésie ?

ZS: Il faut dire en effet que la poésie, cette belle dame a des charmes qui m’attirent et me renversent plus que les voisins avec qui elle partage la maison de la littérature. La poésie sait me rendre enfant sans entrer dans l’ineptie donc avec raison. Elle sait me rendre mon innocence pour me permettre de revoir à chaque fois que je le désire, mon royaume d’enfance pour parler comme le poète président. La poésie me chuchote à chaque fois cette phrase que j’aime tant « Être poète, c’est accepter par la pensée de grandir dans les émotions ». Et donc c’est parce que j’aime grandir dans les émotions par la pensée que j’ai épousé cette dame, la poésie (rire). Elle m’offre dès lors des présents qu’elle seule sait et peut m’offrir.

BL: Comment qualifieriez-vous votre poésie ? Baudelairienne, rimbaldienne, senghorienne ou simplement « sallienne » ?

ZS: Les poètes africains en général et de la négritude en particulier m’ont beaucoup inspiré et appris en tant que poète. Les poètes occidentaux et surtout français m’ont aussi permis à leur façon et indirectement, à travers la fragrance de leurs plumes, de comprendre la poésie pour pouvoir la courtiser à ma façon dans le but de l’épouser et de vivre avec elle une histoire singulière et inédite. Vous comprendrez alors par-là que je ne qualifierais pas ma poésie de Baudelairienne, rimbaldienne, senghorienne et que sais-je encore. Pourquoi ? Tout simplement parce que mon intimité n’est point la leur (Baudelaire, Senghor, Rimbaud etc.) Et je crois par ailleurs, comme Hugo que la poésie, c’est ce qu’il y a d’intime dans tout. Et pour répondre à votre question, vous verrez dans la préface de mon premier recueil de poèmes tout le relent qui se dégage de ma poésie que je qualifie d’ailleurs avec raison de « philosophique ». Certes, l’expression « poésie philosophique » fait l’objet de suspicion dans le champ de la critique littéraire, mais je crois que c’est cette suspicion qui lui donne toute son âme.

BL: Qui lit votre premier recueil de poèmes réalise que votre poésie semble se loger aux confins de la philosophie. Quelle relation établissez-vous entre ces deux disciplines ?

ZS: Cette question renvoie à mon sens, plus largement, à la question de l’interaction des différentes formes de connaissances ou plus simplement, à ce qu’on appelle l’interdisciplinarité. Personnellement, je pense et crois que toutes les formes de connaissances qui existent peuvent communiquer parce qu’elles visent la même chose, que l’on nomme, peut-être, différemment mais chose qui fait montre en substance de la même lumière à bien y réfléchir. Et quant à la poésie et à la philosophie, je pense qu’elles partagent déjà l’étonnement mais l’interprètent et le conçoivent différemment. Oui, la poésie sait s’étonner autant que la philosophie et ne vous étonnez pas de mes propos (rire). Mais là où la première fait de l’étonnement un rêve et un idéal, la seconde en fait un problème. On voit là déjà qu’il n’y a qu’une différence gisant dans la nature du regard de ces deux et non point sur les choses qu’elles regardent. L’écart est donc d’ordre méthodologique. Là où la philosophie choisit les problèmes donc le malheur qui blanchit ses cheveux (rire), la poésie elle, choisit le rêve et donc le bonheur quand bien même qu’elle parlerait du malheur. Par ailleurs, le poète dit non comme le philosophe. Elle se révolter et je crois que Sartre avait déjà vu cet aspect de la poésie lorsque qu’il disait que les poètes sont des hommes qui refusent d’utiliser le langage. Finalement, on voit là, que plusieurs liens existent entre ces deux disciplines.

BL: « Démons ou Anges ? » est votre première signature. Un recueil de poèmes tripartite. Parlez-nous de la genèse de ce projet.

ZS: En effet « Démons ou anges ? » est ma première signature. J’ai commencé à coucher les premiers vers de ce recueil dans le journal intime que m’avait offert ma grande sœur. J’étais encore en classe de terminale (2012). Et à ma première année de Droit à l’université Gaston berger en 2013, j’ai terminé le premier jet de son écriture. Puis, je l’ai soumis à plusieurs maisons d’éditions qui l’ont toutes bien accueilli. Mais au fond de moi, je savais que je devais le retravailler. Et donc, je n’ai donné aucune suite aux réponses positives. Je suis un perfectionniste. Dans mon coin, j’ai personnellement travaillé le recueil poème par poème jusqu’en 2015. Sans aucun regard extérieur. Sans aucun point de vue d’ailleurs. Mais la même année, j’ai décidé de saisir le grand poète Abdoulaye Guissé, préfacier de mon ouvrage pour des correctifs si possibles. Ce qu’il a fait avec grand plaisir avant de valider le projet. Aussi, je l’ai laissé sous le regard de mon ami-poète Ousseynou Thiombiano. Ce dernier m’a aussi donné son « oui ». Et finalement en 2018, j’ai décidé de le publier. Et au mois de décembre de la même année, il a vagi (rire).

BL:  « Démons ou Anges ? » Une relecture du monde à travers le prisme manichéen ou une aporie qui exclut toute idée d’entre-deux ?

ZS: Il est vrai que « Démons ou anges ? » peut s’inscrire dans une logique manichéenne de la lecture du monde. Mais seulement lorsque l’on s’arrête sur le titre du recueil. Car dans le fond comme dans la forme (trois parties au lieu de deux), cette logique manichéenne saute facilement. Une aporie qui exclut toute idée d’entre deux ? Je ne formulerai pas la question de cette façon car je crois que l’aporie ne peut découler que de la manière dont on pose une question. Lorsqu’une question est mal posée, naturellement, l’insoluble devient sa solution c’est-à-dire qu’elle reste sans résultat. Je dirai en effet que dans « Démons ou anges ? » les dualités bien/mal, ange/démon, lumière/ténèbres etc. sont des valeurs qui peuvent se vautrer au tréfonds de l’homme, d’où la complexité de l’être humain. Toutefois, l’existence perpétuelle de ces valeurs contradictoires en l’homme est à mon sens un manque de travail et de réflexion sur soi. Quand la contradiction habite l’homme, le commun devient son identité. Et le commun, c’est quiconque donc personne (rire).

BL:  Comment expliquez-vous alors ceci à l’aune de ce qui précède : « L’homme est un : grandeur et animalité confondues. Aucun geste de sa part n’est pur idéal. Aucun geste de sa part n’est pur bestialité » (Mariama BA, « Une si longue lettre « .

ZS: Dans « Une si longue lettre », toutes les interrogations que l’auteure porte sur l’Homme trouvent bien et indubitablement leur contexte dans le questionnement de la société sénégalaise qu’elle effectue. Le cadre est donc là bien précis. Il faudrait alors, à mon avis, lire ces mots de l’auteure d’« Une Si longue lettre » à l’aune des réalités qu’elle s’évertuait à dénoncer dans son pays. C’est donc et seulement à partir de là que nous pouvons comprendre toute l’essence de son propos. En effet, cette dualité qu’elle pose parlant de l’Homme et qui gît en l’Homme, même si elle est laide, mais tout de même peut-être, universelle, porte les lumignons d’un optimisme onirique. Ainsi, je vois là qu’elle ne condamne pas catégoriquement l’Homme car peut-être pour elle, condamner l’Homme, c’est condamner toute l’humanité car point d’humanité sans l’Homme. Je vois finalement qu’elle nous dit à sa façon que le changement est possible pour l’Homme et ce, peu importe ses vices et leur profondeur.

BL: Comme vous pouvez-vous y attendre, le titre de votre livre nous rappelle cette citation de Seydou Badian : « « L’homme est un animal à deux têtes. L’une s’appelle la grandeur, l’autre la médiocrité. La grandeur naît dans les sacrifices, dans la douleur. La médiocrité elle, pousse sur la paresse, sur les plaisirs « . » Quelle place une telle pensée occupe-t-elle dans le binôme : anges-démons ?

ZS: Cette pensée de Seydou Badian occupe fondamentalement une place capitale dans le binôme anges-démons, mais seulement dans la pensée de Seydou Badian quand on connait les écrits de l’homme (Sous l’orage, La mort de Shaka, Le sang des masques etc.). Mais dans ma pensée, parlant bien sûr de la dualité anges-démons, elle occupe, non pas dans son entièreté, mais seulement en partie une place de choix. Parce que dans mon recueil, plusieurs poèmes parlent de façon critique de la paresse, des plaisirs, de l’homme etc.

BL: Fétide rose, Dans le gouffre, « Tout est devenu obscur », obscur comme votre poésie sombre, noire, accusatrice, dénonciatrice, sentencieuse, mordante. Vos vers s’offusquent d’un monde et d’une humanité empêtrés dans le mal. Mal, mal, encore mal, un peu de bien, juste un peu. C’est cela pour vous le monde d’aujourd’hui, un monde pervers au bord de la déchéance ?

ZS: Le monde, je le regarde moi comme il est, c’est-à-dire, très laid, lugubre, nourri par les guerres, par la mort de millier d’innocents dans les attentats au nom d’une prétendue foi en Dieu et du mépris de certains hommes sur qui la haine de l’homme s’exprime lâchement. Je le regarde aussi à l’aune des humains qui croient en l’humanité et en l’homme et qui suent par conséquent dans le but de préserver la dignité de l’être humain. Et je crois que c’est cette vision là que j’ai du monde, cette vision brumeuse, immonde et à la limite contradictoire mais réaliste, qui a poussé Abdoulaye Guissé, le préfacier de mon recueil, à me considérer comme « un poète perdu ».

BL: Pour sauver ce monde perdu ou en perdition, vous proposez Dieu et la foi comme remède-miracle. Est-ce là une confession de l’échec du rêve nietzschéen du surhomme ?

ZS: Oui, bizarrement je propose malgré tous mes constats amers, Dieu et la foi comme remède miracle aux maux et vices de l’homme dans « Démons ou anges ? ». Oui Dieu et la foi, mais non point de la façon dont les hommes les manifestent aujourd’hui. Autrement, dans le mépris de l’autre qui n’a pas la même vision de Dieu qu’eux et avec qui ils ne partagent pas par conséquent la même religion, mais dans le respect de la foi et du dieu de l’autre quand bien même que le dieu de l’autre serait le Néant. Voyez-vous, la foi dans le respect et la religion dans l’intimité et l’acceptation de l’autre, voilà ce que j’ai proposé dans mon recueil comme remède-miracle. Parallèlement, cette vision des choses qui est mienne rejoint un peu le rêve nietzschéen du surhomme mais seulement dans le fond car comme lui, je me suis mis en quête d’une voie pouvant aider l’homme à s’élever et à sortir du carcan de l’animalité dans lequel son âme se cache. Ce qui veut dire que ce n’est pas une confession de l’échec du rêve nietzschéen glosé dans son livre « Ainsi parlait Zarathoustra » mais plutôt une confession de la possibilité de réaliser un tel rêve.

BL: L’on a l’impression que la foi aussi semble avoir échoué, depuis la mort de Dieu et l’ascension de liberté avec « Il est interdit d’interdire » de Mai 68 renforcé par la loi de la laïcité. Les dogmes et préceptes rabâchés paraissent sans effet sur les consciences. On doit à la foi tant d’atrocités et de turpitudes. Peut-on dans ce contexte se fier à la foi comme solutions aux maux de nos sociétés ?

ZS: La foi qui a causé du tort à l’homme et à l’humanité, cette foi pleine de turpitudes et d’atrocités avait comme tremplin une idéologie et une philosophie diabolique d’où son échec qui n’est même pas aujourd’hui une impression mais une réalité. Quant à la mort de Dieu de Nietzsche, il faut comprendre que c’est la mort d’une idéologie que l’homme, le croyant, le chrétien avait de Dieu et non pas le trépas de Dieu en question. Et étant apprenti juriste, je peux vous dire que l’ascension de la liberté de Mai 68 et la laïcité même ne sont pas une négation de la foi mais plutôt des valeurs sur lesquelles la foi peut se reposer. Ce qui veut dire qu’on peut se fier même dans ce contexte à la foi. Ce qu’il faut éviter, c’est d’en faire la seule référence des valeurs humaines. Faire de la foi, une raison de dictature comme dans le passé.

BL: Ange et démon, ces deux facettes qui en l’homme se livrent une bataille sans merci. Si aujourd’hui le démon semble avoir triomphé, ne peut-on pas espérer que l’ange, un jour, reprenne les commandes ? L’homme ne se serait-il pas finalement le remède à son propre mal puisqu’avec Protagoras, il est dit être la mesure de toute chose ?

ZS: J’ai plus ou moins répondu à cette question. Être démon ou ange est simplement une posture, une façon d’être. On connait tous dans nos coins, des hommes et des femmes qui incarnent le démon ou l’ange (rire). Mais dans la généralité, je crois, pense et vois que le monde est gouverné par le mal donc le démon mais l’espoir est quand même permis car au final, l’homme est à la mesure de toute chose.

BL: La poigne des vers, leur violente sincérité, le spleen distillé, tout sent le règlement de compte, la confession. On y lit l’épanchement de l’auteur qui vide un trop-plein d’émotions longtemps macérées. Qu’en dites-vous ?

ZS: Je ne crois pas qu’il y avait un règlement de compte dans mes écrits. Il s’agissait en fait pour moi d’être seulement à travers mes vers, témoin de mon époque. J’ai voulu parler du monde, parler des autres et parler de moi. J’ai voulu partager mes idées et ressentis (je l’ai d’ailleurs précisé dans les premières pages de mon recueil). Voilà, j’ai finalement voulu par les différents tons de mes textes être dans une logique de partage et de dialogue.

BL: En définitive, quelle place l’être occupe-t-il dans votre poésie et comment l’appréciez-vous en ce siècle des TICs, du sécularisme, de l’individualisme et de la dictature de l’Avoir ?

ZS: L’être est la substance même de mes poèmes et cela s’explique sans nul doute par la façon dont j’ai qualifié ma poésie. Par contre, je le regarde avec un œil critique sans jamais lui ôter son humanité. En ce siècle, ses bêtises insistent toujours pour parler comme Camus mais je crois encore en son humanité. J’ai bien dit encore (rire).

BL: Un mot sur vos projets littéraires en cours.

ZS: J’ai actuellement un autre recueil intitulé « Souffles ébènes » que j’ai déjà terminé et sur lequel j’ai travaillé avec Mamadou Socrate Diop auteur de « Les étoiles de la destinée » et le poète Ousseynou Thiombiano père du recueil de poèmes « De la pluie et du beau temps ». D’ailleurs, je crois qu’il sera présenté au public en 2021. Et il y a deux autres projets persos sur lesquels je travaille aussi, un recueil de textes et une pièce de théâtre. Par ailleurs, je bosse avec d’autres poètes et romanciers sur leurs ouvrages. En somme, j’ai plusieurs projets sur lesquels je travaille durement.

BL: Comment et où se procurer Démons ou Anges ?

ZS: Il est disponible sur toutes les plateformes de ventes (Amazon, Fnac etc.). On peut aussi l’avoir directement dans toutes les librairies de la maison d’Edition Harmattan qui se trouvent au Sénégal comme ailleurs.

BL: Votre portrait chinois à présent :

-Un héros ou une héroïne :  Ma mère

 -Un personnage historique : Malcom X

-Un auteur : Jean Paul Sartre

-Un animal : Pigeon

 -Un plat : Le mafé

 -Un passe-temps : Dialoguer et lire.

BL: -Merci M. Sall pour votre disponibilité. Un mot de la fin.

ZS: Je remercie toute l’équipe de Biscottes Littéraires de m’avoir offert l’occasion de m’exprimer sur votre plateforme. Je salue votre professionnalisme et vous souhaite le meilleur et une bonne promotion dans l’avenir.

  1. Merci à vous biscottes littéraires pour cet excellent moment de partage et d’échange que vous m’avez offert. Les questions de l’interview étaient de haute facture et j’ai peiné quoiqu’avec joie à y apporter des réponses à la croisée de la poésie et de la philosophie. Merci pour tout. Vive la littérature, vive Biscottes littérature et vive la Poésie !

    • Le plaisir fut et est aussi pour nous. Revenez-nous toutes les fois que vous voulez et pouvez, M. Fall