« Je suis fier d’avoir publié ces livres. Mais en même temps j’ai une énorme pression car je sais que je dois faire l’effort d’être un modèle pour la jeune génération. Etre écrivain, c’est une lourde tâche et j’espère pouvoir la mener à bien. » Ati Migada
BL : Bonjour Ati Migada. Heureux de vous recevoir sur notre Blog. Veuillez vous présenter, s’il vous plait.
AM: Bonjour, Monsieur. Merci de me recevoir sur vitre blog. Je suis Ati MIGADA, auteur d’un recueil de poèmes intitulé « Le pouls de l’existence » et aussi d’un roman intitulé « La Promesse ». J’ai 18 ans et je suis en deuxième année de droit.
BL : Vous êtes défini comme le plus jeune écrivain ivoirien. Comment le recevez-vous ?
AM: Je suis fier d’avoir publié ces livres. Mais en même temps j’ai une énorme pression car je sais que je dois faire l’effort d’être un modèle pour la jeune génération. Être écrivain, c’est une lourde tâche et j’espère pouvoir la mener à bien.
BL : Ne ressent-on pas de pression quand on édite si jeune et qu’on se dit qu’il y a plein de gens qui sont sur les remparts, le fouet haut, scrutant l’horizon pour voir si vous produirez encore d’autres ouvrages à l’avenir ?
AM: Si, énormément de pression et j’avoue que parfois c’est difficile. Mais en même temps je me dis que je n’ai pas à avoir peur car ces personnes sont des aînées qui, je le sais, seront toujours présentes pour me soutenir et me guider.
BL : D’où vous est venue cette idée d’écrire ?
AM: Ce fut après la lecture du livre « Le bon fruit et la mauvaise langue ». J’avais 6 ans. C’est après la lecture de ce livre que naquît en moi ce désir de devenir écrivain
BL : Votre premier livre s’intitule « Le Pouls de l’existence » et sa couverture nous fait penser à l’hôpital.
AM: C’est un recueil qui parle de la société. Il fait la satire de la société. Dans ce recueil de trente poèmes, je me compare à un médecin qui examine la société.
BL : Quels sont les maux dont traite justement le recueil?
AM: J’y aborde beaucoup de thématique dont la mort, la jalousie, l’aigreur. Le recueil est subdivisé en deux parties : »Les laideurs de la société » et « Les beautés de la société« . Dans cette dernière partie j’aborde des thèmes comme la mère, l’amour, l’amitié etc.
BL : « La Promesse ». Que peut-on en retenir en un mot ?
AM: Ce livre relate l’histoire d’un jeune homme né de la relation amoureuse entre une prostituée et un baron de la mafia. Ce jeune homme face à l’état de santé critique de sa mère fera la promesse à Dieu de devenir prêtre si celle-ci guérissait
BL : Pourquoi seulement 76 pages pour votre roman?
AM: Le roman est avant tout un moyen de véhiculer un message et à mon sens il n’est pas nécessaire d’écrire en des centaines de pages des faits qui peuvent l’être en beaucoup moins de pages. L’essentiel est de se faire comprendre. Et j’aime à dire qu’il est préférable d’écrire des faits intéressants en quelques pages plutôt que d’écrire des futilités qui pourraient laser le lecteur avec de nombreuses pages. Ce roman s’est écrit de lui-même. Et lorsqu’il eut fini, il s’arrêta.
BL : Quels secrets cache la première de couverture ?
AM: Sur la première de couverture l’on voit un chapelet qui symbolise la paix et Dieu. L’on voit aussi un jeune homme qui lève les yeux au ciel et qui semble supplier. Ce jeune homme symbolise chacun de nous. Nous levons les yeux vers Dieu chaque fois que nous avons une difficulté.
BL : Pourquoi choisir pour personnage principal un jeune homme issu de la relation amoureuse d’une prostituée et d’un baron de la mafia?
AM: C’est fait exprès. J’ai tenu à avoir pour personnage principal un tel individu parce que je voulais montrer que Dieu, contrairement à nous, ne s’arrête pas à l’apparence, au niveau d’éducation, au statut social ou même au genre de parent qu’on a.
BL : Quels sont les thèmes qu’aborde votre livre « La Promesse »?
AM: Dans ce livre je parle de la relation Hommes-Dieu, de l’importance que les parents doivent accorder à leurs enfants et aussi un peu d’amour. Mais je dois bien l’avouer c’est la relation entre l’Homme et Dieu qui constitue le thème central de ce roman.
BL : Dans votre livre vous abordez la relation de l’homme avec Dieu sous l’angle catholique, cela signifie-t-il que vous considérez que seule la religion catholique permet de se rapprocher de Dieu ?
AM: Non, absolument pas. J’ai juste utilisé l’église catholique parce que je suis moi-même catholique.
BL : Marc fait la promesse à Dieu de devenir prêtre s’il sauvait sa mère. Mais on e devient pas prêtre en faisant une promesse à Dieu. C’est celui-ci qui choisit qui il veut et quand il le veut. Quel lien faites-vous entre cette nuance et la trame de votre livre ?
AM: C’est vrai, c’est bel et bien Dieu qui choisi qui deviendra prêtre. Mais ne peut-on pas se poser la question de savoir si en faisant cette promesse Marc Akeko ne réalisait pas ainsi la volonté de Dieu.
BL : A la page 9 de votre roman vous faites une dédicace à une certaine diablesse dodue claire que vous dites « vôtre ». Pouvez-vous nous révéler l’identité de cette mystérieuse « Diablesse dodue claire »?
AM: Malheureusement je ne peux vous révéler l’identité de cette dernière.
BL : L’on remarque que la relation que Hérine et Marc Akeko (père ) ont eue est différente de celle qu’il y a eu entre Marc et Malika. Comment l’expliquez-vous?
AM: Je l’ai voulu ainsi. C’est dans le but de montrer la différence qu’il y a entre Marc et ses parents. Voilà pourquoi ses parents ont eu une relation sulfureuse alors que lui, avec Malika c’était plutôt un amour doux, tendre, romantique.
BL : Vous avez tué tout l’entourage de Marc. Pourquoi ?
AM: Il ne fallait pas que l’entourage de Marc soit toujours. Il n’aurait délibérément pas suivi Dieu. Il a fallu qu’on le brusque un peu. Au fond c’est un mal pour un bien.
BL : Parlez-nous du processus d’édition de votre livre.
AM: Il fut comme tout autre. Lorsque le manuscrit fut prêt je l’ai envoyé à Gnk Edition et j’ai attendu. Après deux semaines j’ai reçu un mail dans lequel on m’informait que mon manuscrit avait été accepté, des corrections ont été faites, un contrat fut signé et le livre fut publié.
BL : Quelles ont été vos plus grandes difficultés dans cette aventure littéraire ?
AM: Ma plus grande difficulté a été l’attente. Je suis d’une grande impatience. Alors entendre pendant deux semaines la réponse de Gnk Edition a été pour moi un difficile.
BL : Comment le public a-t-il reçu le livre ? En êtes-vous satisfait ?
AM: Je pense que ceux qui ont lu « La Promesse » l’on apprécié. J’ai même eu des lecteurs qui m’ont demandé une suite.
BL : Ecrire un livre, est-ce facile ?
AM: Oui et non. Oui car c’est l’imagination qui intervient et qui nous guide. Non car il est difficile de donner carte blanche à sa créativité lorsque l’on doit en plus prendre des cours.
BL : Qu’avez-vous à dire à tous les autres jeunes qui vous lisent en ce moment ?
AM: Je souhaite leur dire de lire beaucoup et de suivre correctement leurs études.
BL : A quoi devons-nous nous attendre après « La Promesse » ?
AM: A peut-être une suite, ou alors un recueil de nouvelles.
BL : Votre mot de la fin…
AM: Je tiens à vous remercier pour le temps que vous m’avez accordé et j’espère que Dieu dans son infinie bonté nous aidera face à la terrible maladie auquel le monde doit faire face. Je profite pour dire que mes livres sont disponibles à la librairie Carrefour Siloé Cocody Saint Jean et chez mon éditeur queje remercie infiniment pour tout ce qu’il m’apporte et m’apprend. Il est joignable au +225 08932326/+225 53717816.