« Il n’y a pas de petite querelle », Amadou Hampâté Bâ
Il n’y a pas de petite querelle est un recueil de contes et d’anecdotes sous-titré Nouveaux contes de la Savane pour probablement faire suite à Petit Bodiel et autres contes de la savane du même auteur. Du nom de son premier conte, ce recueil comporte un ensemble de treize contes aussi captivants qu’empreints d’enseignements :simplement une matérialisation de la tradition orale africaine dont le propre était l’éducation à travers la parole et l’action…En effet, que ce soient les animaux, les choses ou les hommes mis en scènes dans ces contes, ils contribuent tous à montrer une réalité de l’existence de l’homme, ce « seul primat fait pour être éduqué » comme l’avançait Emmanuel Kant. 1- Résumé et thématique de chaque conte La querelle des deux lézards ou il n’y a pas de petite querelle Un maître de maison devant aller en voyage, confie sa mère aux bons soins de ses animaux : un…
Littérature orale dans « Roi LMD International » : Rôle et Place par Delmas Cossi Agbangla
Introduction Le théâtre en tant qu’une composante de la littérature orale se veut un art à part entière. Toutefois, il se nourrit et puisse beaucoup des autres genres de la littérature orale. C’est le cas dans la pièce “Roi LMD International” qui se relève un carrefour de plusieurs types d’expressions orales notamment la chanson, le panégyrique, le proverbe, la poésie, etc. Quelle est alors l’importance, la quintessence des différents types de paroles littéraires présentes dans cette pièce? Après avoir présenté la pièce, nous exposerons la place et le rôle de chaque texte oral tiré de littérature orale africaine. I- Contextualisation et présentation de la pièce “Roi LMD International” 1- Contexte de création et résumé de la pièce La pièce “Roi LMD International” est atypique en ce qui concerne sa structure. Elle n’est ni subdivisée en scènes, ni en actes ou en tableaux. Au contraire, elle est structurée en trois parties…
« La Grippe de la démocratie » Yédia Augustin TOSSOU
« Comment peut-on être multimillionnaire et être entouré de plus d’un million de pauvres? » (Pp. 113-114). Le développement est communément perçu comme le passage d’un état inférieur, de pauvreté, de mal-être à un état supérieur, de richesse, de bien-être. Et suivant la marche de l’histoire contemporaine, l’un des facteurs déterminants les plus connus pour amorcer et parvenir au véritable développement, c’est la démocratie. La démocratie est étymologiquement le gouvernement du peuple pour le peuple et par le peuple ou par ses représentants qu’il s’est lui-même choisis. Elle se manifeste par l’alternance au pouvoir qui créé la diversité et la richesse dans l’art de gouverner. Mais le constat déplorable du contraire dans nos pays africains dont certains dirigeants cherchent à s’éterniser et pire à imposer leur seule volonté à tous, interroge plus d’un. Dégainant leur écritoire, plusieurs auteurs dont Yédia Augustin TOSSOU ont su dénoncer, donner leur avis sur le problème. Ainsi…
« L’audace du meilleur », Micheline ADJOVI
Chaque écrivain apporte sa touche à sa construction de la chose littéraire et surtout au partage d’informations diverses. Chacun apporte sa particularité pour soit surpasser soit pour innover l’art romanesque. Se muant en archéologue, chercheuse, scientifique, l’écrivaine que nous vous présentons ici, nous plonge dans le passé de son univers natal pour nous en faire vivre l’essence. Micheline ADJOVI à travers « L’audace du meilleur« , (160 pages ), paru est chez Star Editions à Cotonou en 2017 nous nous invite à un voyage dans le temps. « L’audace du meilleur » de Micheline ADJOVI est un roman qui se révèle comme un monument contre l’oubli des us et coutumes des peuples Houédas. L’auteur s’érige en gardienne de la tradition morale, culturelle, cultuelle et spirituelle de son peuple. Sous la direction du sage roi Kpa Sê, l’auteur tentera de transmettre des leçons de vie en usant des attraits spirituels et religieux à sa disposition. L’objectif est de faire…
« La princesse du diable « , Colince Yann
Si écrire est un acte de liberté, lire l’est encore plus. Si chaque lettre qu’on dessine est un pas vers la liberté, chaque mot qu’on lit serait le trophée de liberté. Cela se comprend aisément quand on sait que, écrire, c’est vivre, et que vivre fondamentalement, c’est être véritablement libre. L’acte d’écrire offre une telle vie à tout auteur qui empoigne sa plume pour se livrer à ses lecteurs à travers ses mots. A ce concert de mots, s’est invité Yann Colince qui,en soufflant dans la trompette de son imagination, fait résonner d’échos en échos, les complainte de « La princesse du diable« . Rassurez-vous! Ici, il ne sera pas question de Sorbonnard ni de Béninoise en pagne ou en bouteille! A travers cette œuvre dont le titre frappe aux yeux et conduit avec excitation à sa lecture, l’auteur nous livre un message touchant et émouvant. Comme Yann Colince n’a pas manqué…
« Les rescapés de l’indifférence » Jean-Patrice DAKO
« Les rescapés de l’indifférence »: quand le sang innocent gicle à la joie des vautours Jean-Patrice DAKO vient de publier aux Editions plurielles (Cotonou, 2018)un roman profondément bouleversant, à la limite révoltant, violent et déchirant : « Les rescapés de l’indifférence« . Mais attention, le livre sonne comme une mise en garde sonore et rugueuse, un avertissement à prendre au sérieux : « Que les manipulateurs n’ouvrent pas ce livre. Que les âmes sensibles n’y touchent pas non plus. Que ceux qui considèrent la politique comme l’art d’allumer le feu pour se pavaner comme pyromane s’abstiennent de prendre ce livre. Car s’ils le font, ils se trouveront en face de la bête qui rugit en eux et met à genoux l’humanité qui, en l’autre, aspire à un mieux-être. Et pourtant, ils devront le lire aussi, pour se mirer dans les dégâts et torts causés aux autres, à cette Afrique qu’ils enchaînent et piétinent, bafouent…
« Une vie double », Mahuna Fidèle Anato
Introduction « Le jour où l’Eternel se permettra de somnoler, la femme prendra le volant du monde. » C’est par ces mots fous, non, forts, qu’il me plaît, fidèles abonnés de Biscottes Littéraires, d’introduire cette présentation. Mais rassurez-vous, je ne ferai pas le procès de la gent féminine. Avec vous, je voudrais, d’entrée signer un pacte : celui de vous imaginer dans la peau, dans la vie d’une autre personne. En lisant le livre que je vous présente aujourd’hui, je me suis plusieurs fois remémoré cette maxime inscrite au fronton du temple de Delphes et que Socrate s’est appropriée : « Gnothi seauton » « Connais-toi toi-même. ». Urgence de savoir qui l’on est en réalité quand la vie vous fait vivre, malgré vous et à vos dépens, une vie double. Et voilà, le mot est lâché. Une vie double est une pièce de théâtre de cinquante pages écrite par Mahuna Fidèle Anato. Cette pièce est parue aux…
«Confidences d’un Prêtre : De roses et d’espérance», Père Armel FAKEYE
Introduction Lire, c’est nourrir son intelligence, c’est marcher vers la liberté. Mais comment lire si personne n’écrit? Comment nourrir son intelligence et construire sa vie et son être si les écrivains ne nous en donnent pas l’opportunité? Si pour vivre, il faut lire, selon l’injonction de Gustave Flaubert, vivre véritablement, c’est s’introduire dans l’intimité de Dieu qui inspire l’écrivain et le fait participer à son œuvre de création. Ce processus de création, de pro-création et de re-création culmine dans le désir de tout homme qui aspire à un monde meilleur. C’est ainsi que pour ajouter un plus à l’humanité, pour rendre manifeste cette pensée de Hervé K EZIN OTCHOUMARE, in « Le monde arc-en-ciel« ((P.71) « Quelle que soit la couleur de ta peau, quelle que soit ta religion, quelle que soit ton ethnie, quel que soit ton sexe, tu es une valeur ajoutée à l’humanité. (…) » que le père Armel FAKEYE. Commet un…
« L’éducation en berne » Jean-Marius Gbènou Houessou
Introduction Dans son discours du 17 août 1793, Jacques DANTON, audacieux et sûr de lui-même, écrivait : « C’est à vous, républicains célèbres, que j’en appelle ; mettez ici tout le feu de votre imagination, mettez-y toute l’énergie de votre caractère : c’est le peuple qu’il faut doter de l’éducation nationale. Quand vous semez dans le vaste champ de la République, vous ne devez pas compter le prix de cette semence. Après le pain, l’éducation est le premier besoin du peuple. » Il en appert que l’éducation est un bien primordial pour tout homme. Et dès lors, l’on pourrait dire d’un homme qui n’est pas éduqué qu’il lui manque quelque chose, non que ce soit nécessairement de sa volonté. Les nations sont alors appelées à tout mettre en œuvre pour assurer aux citoyens ce bien inestimable. Et quand on en vient à rencontrer des pays où aucun respect n’est porté à l’éducation, l’on…
« C’était à Tigony », Olympe Bhêly-Quenum
« C’était à Tigony », un livre bouleversant écrit sur un ton subversif et violent par un écrivain indigné et révolté. « C’était à Tigony », une œuvre osée