« Le premier amour est toujours le dernier » Abdel Hakim AMZAT

« Le premier amour est toujours le dernier » Abdel Hakim AMZAT

L’amour ! Toujours l’amour ! Un mot simple mais profond. Un mot mystérieux qui rend l’être perplexe. Mais le vrai de ce mot existe-t-il de nos jours ? Il y a des amours qui se fondent sur l’intérêt et quand souffle la tempête, elles se ramollissent. Il y en a d’autres qui se construisent sur le roc si bien que même le passage de l’alizé n’arrive à les faire trembler. La trame que nous offre AMZAT se place bien dans la catégorie de ces dernières. « Le premier amour est toujours le dernier », un dicton populaire qui se trouve être le titre d’un livre. Devons-nous donc nous attendre à une illustration de cette expression ambiguë ? « Le premier amour est toujours le dernier » est un roman écrit par le Béninois Abdel Hakim AMZAT. Le livre incarne une histoire d’amour entre Olaoyé et Iyabo, deux jeunes qui, déjà depuis le collège, s’étaient épris l’un de l’autre. Mais conscients de ce que leur avenir importait plus que tout, ils se firent la promesse de s’attendre : « Je devais t’attendre, as-tu dit ? – et toi, es-tu prêt à m’attendre aussi ? – je vais t’attendre Ola. Je te le promets ! » p.71. Leur amour grandissait tout comme eux. Les entraves se développèrent aussi à leur insu. Pourquoi ne peut-on jamais vivre une histoire d’amour sans obstacles ? Alors qu’ils se voulaient un avenir meilleur nourri d’un amour heureux et fécondant, une révélation terrible vint tout chambouler. « Le pasteur a ajouté que la relation entre vous deux ne se conclura pas par un mariage. Et si vous vous entêtez à vous marier, la prospérité, le bonheur et même la fécondité vous fuiront » p.11. Pourquoi se marie-t-on ? A quoi sert un mariage sans enfant ? Quel couple accepterait volontiers vivre sans jamais arborer les cris de joie d’être parents et sans connaitre la joie des cris du nourrisson dans ses langes ? L’amour serait donc si fort et plus important qu’un héritier ? Le livre vous plonge dans un torrent de réflexions aussi naturelles que subjectives sur le sens de l’amour et surtout du mariage. AMZAT, à travers une histoire racontée dans un style simple, exempt de grandiloquence, semble attirer l’attention des jeunes surtout sur les erreurs dans le choix de son ou sa partenaire et les conséquences d’une relation amoureuse sans amour. Il ne se fait pas prier non plus pour démontrer que le vrai amour trouve sa force dans les entraves qui se dressent devant lui s’il arrive à les surmonter. Vous lisez le livre et les choses se déroulent devant vous comme dans un film. L’émotion vous frappe l’esprit, la douleur vous ronge le cœur, l’humour vous fait étaler vos dents, l’envie pressante d’ouvrir la page suivante vous gratte les doigts. Olaoyé et Iyabo se sépareront-ils ? Vont-ils affronter les obstacles et triompher d’eux ? Vont-ils continuer à s’aimer quand ils savent que « l’intelligence » de l’homme et « les labeurs » de la femme « ne produiront rien » ? p.117 En tout cas, le jeune homme voulut partir loin pour mettre fin à tous ces mauvais sorts. Il a pensé que peut-être un second amour ou un dernier amour pourrait remplacer le premier et devenir finalement le premier. Mais il n’eut pas le courage. Alors que fera-t-il ?
« Le dernier amour est toujours le premier » est un roman qui questionne, qui démontre et qui conseille sur l’importance de nos choix qui doivent être réfléchis et mûris quand il s’agit de l’amour et qu’on s’aime pour ‘’le pire et pour le meilleur’’.

Merveilles ADJAHLIN

Amoureuse de littérature, elle vient d’avoir le bac.

 

 

 

 

 

 

 

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