« Les amours litigieuses » suivie de « La sentence des hommes en noir » de Robert ASDE.

« Les amours litigieuses » suivie de « La sentence des hommes en noir » de Robert ASDE.

Le procès est tendu, les avocats défilent et défendent chacun son client. Le ministère public attaque. Les témoins se confient. L’ambiance est électrique, parfois comateuse

De quoi sommes-nous capables au nom de l’Amour ? Aimer ? Trahir ? Tuer ? Se suicider ? Pardonner ?  Voilà autant de questions que l’on pose et se pose et qui constituent d’ailleurs des probables résolutions que l’on prend au nom de l’amour. L’Amour, quand il nous tient ! A lui seul, il peut aider à soulever le monde, comme il peut le crucifier.

Les amours litigieuses suivie de La sentence des hommes en noir de Robert ASDE est livre paru en 2023 à Cotonou par la maison d’édition Savanes du continent.

Je n’ai pas grand-chose à dire sur ce livre tant il y a beaucoup de choses à dire. Le mieux serait donc de s’approprier ce livre et de vivre ce que j’ai vécu en le lisant.

Néanmoins, en un mot, je pourrai simplement vous dire que ce livre, à première vue, quand on se base uniquement sur la première de couverture, ressemble à un recueil de pièces de théâtre, puisque nous avons deux titres à savoir Les amours litigieuses puis, La sentence des hommes en noir. Mais je vous rassure, ce livre est une pièce de théâtre, puisque le second titre n’est que le résultat de ce qui s’est passé dans le premier. C’est donc une suite logique que l’auteur nous présente. Il aurait pu donc ne pas intituler cette seconde partie que personne ne trouvera rien à dire. La première pièce est composée de 4 caprices. Que le mot « Caprice » ne vous étonne point, car on ne peut donc pas parler d’amour et ne peut parler de caprices

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L’histoire du livre se passe dans La République des Cas Sociaux, dans une ville nommée Hingblé. Trois personnages seulement sur scènes à savoir Léiga, une belle de nuit, Kosner, comédien, ex-amant de Léiga et Ben, metteur en scène et ex-mari de Léiga. Mais que de paroles, que de railleries, que d’accusations, de rebondissements. L’auteur, à travers ces personnages met à nu certains comportements humains. Certains hommes qui ne sont champion du monde de karaté que seulement sur leur femme, d’autres des prédateurs sexuels qui tirent sur tout ce qui bouge, accusant la femme d’être responsables de ce qui leur arrive. Des comportements qui poussent la femme à faire sortir son côté animal et de survie. Léiga en a fait les frais. Elle décide de se venger. Et ceci, n’est pas joli à voir. La femme reste un être insaisissable avec lequel on ne s’amuse pas et où il faut être sûr de subir les représailles. Sur la scène, Léiga et Ben s’accusent mutuellement, chacun défendant son sexe, PP. 34-35-36 (oui, et pourtant longtemps …je ne te le fais pas dire).

Mais lorsque votre passé refait surface et que vous avez devant vous l’être qui est à la base de votre transformation, le pire n’est jamais loin. Kosner l’a appris à ses dépends pour avoir fait de Léiga, ce qu’elle est devenue : une prostituée amère voulant à toute la gent masculine, une bombe à retardement. C’est d’ailleurs ce forfait qui la conduit au tribunal où elle devra répondre de son forfait avec Ben qui est jugé pour complicité de meurtre. Nous sommes au tribunal dans la seconde pièce pour suivre La sentence des hommes en noir. Le procès est tendu, les avocats défilent et défendent chacun son client. Le ministère public attaque. Les témoins se confient. L’ambiance est électrique, parfois comateuse, p.130. La recherche de la vérité n’est pas facile. Saura-t-on vraiment ce qui s’est passé véritablement sur scène ce jour-là entre Léiga et Kosner ?

Robert ASDE nous a concocté un livre à rebondissement, très digeste avec un style simple à la portée de tout le monde. Le rire est garanti. Mais pour réussir ce travail, a-t-il pris lui-même du sodabi pour trouver la muse ? Je n’en doute point, puisque par le personnage de Ben, il affirme à la page 30: « Ah oui ! Ce que j’apprécie le plus chez ce breuvage est que non seulement il est un stimulant, mais aussi un accoucheur d’esprit », puis plus loin à la page 102 : « Ce liquide précieux que j’ai amené sur les lieux de travail… est un stimulant que nous, créateurs d’œuvres de l’esprit nous prenons parfois pour mieux capter et apprivoiser la muse ». D’ailleurs, l’auteur fait une aude à l’alcool, pp. 27-28-29.

Par la bouche de ces personnages, assez de thèmes ont été abordés : la prostitution, ses causes, ses conséquences et les solutions, la nature du mariage, la promotion des produits locaux, l’inconscience humaine, le tribunal.

Pour finir, l’auteur nous propose une solution sur un sujet très précis, vu qu’il n’épargne personne : Messieurs et mesdames, attention donc à vous, à nous, qui abandonnons nos femmes ou vos hommes, étant pourtant mariés pour aller voir ailleurs, car très bientôt, sera créé pour tout le monde, comme le dit Ben à la page 62, La CRIAT (La Cour de Répression des Infractions Amoureuses et du Terrorisme).

Kouassi Claude OBOE

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