L’homme d’affaire (4/5)

L’homme d’affaire (4/5)

Les jours qui ont suivi cet épisode, malgré les nombreuses tentatives à lui trouver du travail, elle était restée sur sa position. La raison évoquée ? Ce travail n’était pas fait pour elle. Elle valait mieux que cela. Du coup, elle devient une femme au foyer sans travail. Richard s’évertuait à la nourrir comme une sangsue, accrochée à sa victime. Elle n’avait pas voulu changer son train de vie, ce qui était très difficile pour son mari, à cause de la faillite de son cabinet. Il n’avait pas réussi à payer ses employés et beaucoup étaient partis trouver du travail ailleurs. Sauf, quelques-uns, qu’on pouvait compter au bout des doigts, sont restés.

Abdou Serpos Tidjani a écrit que c’est dans le malheur qu’on reconnait ses vrais amis. Mais au fond, peut-on parler réellement d’amis quand il s’agit du gain que l’on gagne à la sueur de son front ? Surtout quand on sait que ce gain se gagne difficilement et que ni de près ni de loin, on n’est mêlé en rien de rien ? Aucune compagnie ni société ne faisait plus confiance au cabinet de Richard. Il avait beau chercher, rien n’y fit. Tous les matins, il sortait de la maison comme un bon citoyen normal qui va au service, et qui peut attendre à la fin du mois son salaire. Sa femme lui demandait chaque fois de lui ramener quelque chose du service à croquer la nuit. Richard se résigna et accepta la situation. Il fallait tout faire pour que le bonheur soit à la maison, ce qui passe aussi par ramener de l’argent. Il ne se fatigua pas à chercher du travail, des gens à défendre. C’est ainsi, qu’il vit après plusieurs tentatives, dans un journal ce matin-là, une annonce. Un client cherchait un avocat qui allait le défendre. Il prit rapidement son téléphone et appela. Cela sonna occupé. Il insista jusqu’à satisfaction. Au téléphone, il parla, parla, et parla encore pour expliquer, défendre et convaincre. La réponse de l’interlocuteur  semblait favorable. Il était sur le point de conclure une affaire de 30 millions. C’est en ce moment-là que son téléphone portable sonna. C’était sa femme qui l’appelait. Il s’excusa pour quelques secondes auprès de son correspondant pour seulement dire à sa femme qu’il va la rappeler. Il décrocha le téléphone et sa femme était tellement contente. Elle lui dit  de revenir rapidement à la maison car elle avait une grande surprise pour lui. L’homme dit à sa femme qu’il ne le pouvait pas maintenant parce qu’il était en train de conclure une affaire énorme. Elle le supplia de revenir car ce qu’elle avait pour lui est plus énorme que cette affaire. Après quelques minutes de discussion avec sa femme, il raccrocha le téléphone et  rappela le client  pour lui demander pardon de cette interruption soudaine dans les négociations…

A suivre.

Claude K. OBOE.

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