L’obsession est l’une des nombreuses thématiques abordées dans l’ouvrage La rivale de Dieu. On entend par obsession, l’état psychique consistant dans la présence à l’esprit d’une préoccupation ou d’une représentation que la volonté ne parvient pas à éviter. On constate qu’elle s’est manifestée dans l’ouvrage à travers le comportement du père de Yin’dé qui, obsédé par la volonté d’avoir une fille, a commencé par découcher et par la suite a abandonné sa femme et ses quatre enfants qui ne sont que des garçons pour sa maitresse qu’il croyait pouvoir lui donner cette fille tant recherchée. Malgré tous les efforts déployés pour l’atteinte de son objectif, il n’obtient pas de satisfaction et son obsession finira par le conduire à la mort.
L’obsession peut conduire une mère à détruire l’avenir de son propre enfant. Dans l’œuvre, on peut le constater avec la mère de Yin’dé qui, obsédée par les biens matériels et l’honneur, voulait à tout prix que son fils entre au séminaire et devienne un prêtre afin qu’elle puisse se faire appeler ‘’maman abbé’’. Elle est également animée par l’idée de voir son fils conduire de gros véhicules et voyager dans plusieurs pays d’où il lui rapportera du bon vin. Cet amour démesuré pour les biens matériels l’a poussée à séparer son fils de sa bien-aimée Orphée. Pour parvenir à sa fin, elle a mis la pression à son fils, lui rappelant chaque fois qu’il était désormais l’œil et la tête de la famille. Cette obsession a fini par lui arracher son fils qui, après s’être fait ordonné, s’est quand même suicidé.
L’obsession se présente également comme le fait de tenir à quelqu’un, d’être si assidu auprès de lui que d’autres personnes n’arrivent pas à l’approcher. Cela se manifeste par l’obsession de Yin’dé d’avoir Orphée pour lui seul et ne voulant pas accepté le fait que cette dernière avait tourné la page et s’est remariée avec un autre homme. Il a profité de la générosité de Orphée pour la violer dans sa maison. Brisée, Orphée a envoyé Yin’dé en enfer. Son amour pour lui s’est transformé en haine ; ce que le prêtre ne pouvait pas accepter. Il a alors choisi de se tuer.
Par DAH Azeezath, élève en Tle A au CEG 1 de SAKETE