Le jour lentement s’achève

Et emporte langoureusement les rêves

Irréalisés et les projets inachevés.

Bientôt le voile ténébreux sera sur le monde étalé.

Un jour qui finit et jamais plus ne reviendra.

Bientôt à tous le repos conviendra.

Aussi tenace que soit la volonté

De l’homme de veiller, elle devra la réalité affronter.

Ce fut une merveilleuse journée,

Remplie de paix et de gaieté.

Je la voudrais vivre sans fin.

D’une autre comme elle j’aurai toujours faim.

Je sens la brise du soir

Qui brise toute chaleur quand vient le noir.

D’heureux souvenirs d’instants pareils renaissent

En mon esprit, instants que des habitués connaissent.

Des échassiers qui rentrent de leur périple en colonie,

Le cortège encombrant de camions branlants d’agonie,

Les pleurs et le cri strident D’un enfant qui perd une dent.

Le coucher du soleil est fascinant:

Un disque rouge non brûlant et étonnant.

Comment comprendre que cette boule si incandescente en journée

Devienne larmoyante et froide en soirée? Quel mystère!

 

 

Gildas M. SAMBIENI