Et si tu penses que ta vie serait mieux avec une autre qui t’offrirait un meilleur jour que mon amour, je m’en voudrais de ne pas m’éclipser.
En lisant cette lettre, sache que tu me lis pour la dernière fois donc. Surtout ne pleure pas mon départ. D’ailleurs je me demande bien si mon départ t’écœurerait.
De toute façon… Que je continue à respirer ou pas, ma vie n’a plus de sens et sans toi à mes côtés pour me soutenir, je ne vois pas pourquoi j’ai le devoir de lutter pour rester. Profite de ta vie ! Et si tu as au moins du cœur et un souvenir d’un beau moment qu’on a passé ensemble, demande aux miens de venir me chercher dans la brousse située au nord du carrefour Ifè (‘amour’). Je m’y serai déjà pendue. Mon amour m’a tuée.
Bonne vie Vigblégblé…
Je t’ai aimé. >>
Adieu. »
-Je laissai choir le papier et prit ma tête dans mes mains. J’étais dépassé, penaud, consterné. Mes membres tremblèrent de colère. Mais la mélancolie avait gagné plus du terrain en moi.
Ce n’est pas vrai et c’est injuste. Hum…! Je ne sais vraiment pas quoi te dire, finis-je par lui lancer comme un enfant. J’étais déchiré en moi.
Un silence sage s’imposa. Tout semblait inerte et sans vie aux alentours.
-Ne dis rien…lança-t-il enfin. Laisse-moi juste la rejoindre dans l’au-delà pour demander pardon, dit-il en sortant un poignard que jusqu’à cet instant I je n’avais point aperçu.
Je le suppliai de se pardonner, que Yabo n’aurait jamais voulu qu’il meure, que ce ne peut être la meilleure solution. Mais, son mépris était trop grand. Il s’asséna le cimeterre au ventre et cria fort. Dans ses derniers soubresauts, je l’entendais crier « pardon Yabo ». Les secours que je m’employai à appeler vinrent trop tard. Il gisait déjà dans une mare de sang.
Les rumeurs ont circulé après, critiquant les parents de Yabo d’être les responsables de la mort de Vigbléblé, qu’ils l’avaient poussé mystiquement à se donner la mort lui-même.
Le plus important aujourd’hui est l’effet sensibilisateur de leur histoire. L’histoire de Vigblégblé et Yabo! On en parle désormais. Elle avait raison…
BACHOLA Amoni
Bon travail mon cher . Courage à toi.
….Cet homme est un vrai lâche !