Le cœur dans son absolutisme ne ment jamais. Il sait quand il aime, brille de mille feux et veut se compléter par un cœur bien aimant.
C’est un poids d’être réticent à l’idée de t’aimer, de te donner ce que tu veux en sachant bien que tu m’aimes profondément. Tu l’as toujours prouvé. Je le sais bien. Il faut me comprendre. Mes valeurs ne me permettent pas de m’engager avec toi sans avoir un centime de sentiments pour toi. Je t’aime bien fraternellement. Tes mots me rongent et je souffre en te voyant garder espoir toujours, en espérant qu’un jour que je te dise oui. Tu sais, ne doute pas de toi : tu es une belle libellule. Même si tu es deux fois rebelle, tu es une fleur qui étincelle de beauté sublime.
J’aurais voulu t’avoir près de moi et te savoir à mes côtés toujours comme tu le fais de par ta présence légendaire. Je sais que mes silences qui expriment mes réticences luminaires et mon non-désir de te vouloir comme amour, corroborés par l’absence de mes réponses à certains de tes messages et dires te font souffrir mort et passion. J’aurais voulu faire de toi ma dulcinée avec qui j’irai toujours au ciné chaque weekend comme je le souhaite pour ma petite famille demain. J’ai réfléchi mille et une fois, je ne prends qu’une seule décision : t’accompagner dans tes visions et projets comme un ami, un frère.
Autant comme toi, je souffre le martyre. Je souffre du trop peu de respect que j’accorde à ta personne, de l’excès d’estime et d’amour qu’elle me bichonne et m’adonise au jour le jour. Je sais que tu penses qu’il suffit de me dire que tu m’aimes pour que je te dise ce fameux oui, car tu es une jeune fille. Je sais que la société nous apprend qu’un homme ne refuse pas les avances d’une jeune fille et voit l’homme comme un objet pour tous les autres Hommes vivants, jeté dans l’arène sous des millions de regards pour satisfaire les envies de tous ceuxelles-là et tout sexe qui veulent de lui. Qu’il te suffit de garder et conserver en toi la plus grande lueur d’espérance en faisant preuve d’une persévérance extrême ; qu’un jour, je finirai par céder. Je te rendrai le bonheur de ces jours de malheur que je te fais vivre et subir. Que tous les hommes sont ainsi, qu’ils finissent par accepter dans le temps. Ceuxelles-là qui te le disent ne t’aiment pas vraiment. Ce sont eux qui osent accuser les hommes de visage ingrat et de profiteur.
Je suis désolé de t’informer que ma réponse reste la même : mon cœur n’y est pas absolument. C’est compliqué pour moi de te piquer au vif. Le cœur dans son absolutisme ne ment jamais. Il sait quand il aime, brille de mille feux et veut se compléter par un cœur bien aimant. Je te mentirai en te disant que le mien dans sa plénitude en a besoin d’un cœur complémentaire en ces instants de solitude, même si l’envie parfois, lui prend de vivre le bonheur d’aimer et d’être aimé.
Tu as tout pour plaire à un homme, pour fonder un bon foyer avec un homme qui t’aime de tout son cœur. Moi je ne te mérite pas. Pas que tu n’es pas belle pour moi et que tu n’es pas ce que je désire ou que je veux. C’est le vœu de mes yeux pétillants, mais pas celui de mon cœur pour qui je veux un bonheur inouï. Ce qu’il faut savoir, c’est que nous ne sommes pas faits l’un pour l’autre. Je t’invite à méditer mes silences qui témoignent l’outrecuidance de mon cœur et la délicatesse de mes mots qui ne font aucun cadeau de tendresse et d’amour. Tu es ma famille et il ne faut pas oublier que tendresse vaut mieux que richesse.
Je ne suis pas digne d’être ton copain même ton pain croustillant. Je veux être une main qui t’aidera à te façonner au quotidien. Ma foi ! C’est le moins que le foin que je suis puisse faire pour toi. Alors ce soir, je viens encore pour te le dire : je ne t’aime pas comme tu le veux, je t’aime comme un frère. Je n’aimerais pas que tu continues d’attiser les flammes de tes sentiments amoureux pour moi ! Ou bien que tu continues d’avancer doucement tes pas amoureux en croyant que tu es proche du but lentement et sûrement. Crois-moi, c’est du leurre.
Je suis navré et enivré de douleur. Mon cœur appartient à une autre même si elle n’existe pas encore. Je garde espoir de la rencontrer un jour et je souhaite que tu trouves celui qui t’aimera et que tu aimeras également. Ç’a été une décision très difficile pour moi. Il m’est facile de te dire non et difficile de te dire oui. L’amour, c’est aussi l’acceptation des décisions de l’autre. Quand on aime bien, on ne peut que faire des sacrifices pour le bien-être de l’autre. Je te demande simplement de sacrifier tes sentiments pour moi pour un autre demain. Je suis là et je serai là pour toi comme un frère. Je t’admire et t’adore énormément, mais c’est juste une affection fraternelle. Ainsi est le monde amoureux. La réciprocité dans cet univers est un bonheur difficile qu’on a. N’oublie pas que les vrais sentiments ne font pas du bruit… Ils sont dans les actes de bonne volonté et les gestes surprenants et agréables.
Esaïe Corneille ANOUMON GBEKPONOUKON. Ce 04-02-2023 de 23-23-00h49