MBIE AUXI SENA: « La vie n’est pas toujours rose »
BL : Bonjour madame MBIE AUXI SENA. Nous sommes heureux de vous recevoir sur notre blog. Veuillez-vous présenter s’il vous plait. MAS : Je m’appelle MBIE AUXI SENA, jeune auteure de 23 ans. Je suis mon cursus en master banque, assurance et finance à Paris. Récemment j’ai publié ma première œuvre intitulée « Theresa, ma vie, mon combat ». Je suis passionnée d’écriture mais je le fais en parallèle de mes études et non comme activité principale. BL : Vous êtes auteure de « Theresa ». C’est d’ailleurs autour de cette œuvre que tournera la présente interview. L’histoire est très émouvante. Ce qui peut pousser le lecteur à se fondre dans une série de questions relatives à son originalité et/ou son aspect fictif. Vous voudrez bien nous dire si l’œuvre relève des faits réels ou imaginaires. ? MAS : Cette œuvre est une fiction contenant des passages voire même des chapitres tirés de faits réelles. Theresa est un personnage…
« Nuit d’errance », Alex La Guma
Alex La Guma, Nuit d’errance : un modèle de conciliation de l’art pour l’art et de l’art engagé. Dépositaires de nos gouts et aversions, les souvenirs sont l’appui de l’esprit quand l’enveloppe une nuit épaisse. Les phares de l’avenir éteints, pour un temps on se replie dans la remembrance des plaisirs évanouis. Nombreux doivent leur survie à l’horreur à la mémorisation de vers ou de récits. Je ne possède malheureusement pas cette faculté, je suis plutôt hommes d’images. Celles-là se gravent sur mon esprit comme de la cire sur du papier. Mon adolescence expirait lorsque l’ouragan de la guerre emporta tout ce qui du point de vue l’esprit m’avait tenu compagnie : les livres, les disques, les tableaux. L’après-guerre me trouva loin de chez moi, privé de la chaleur d’un foyer, des êtres et objets qui me rassuraient et enhardissaient mon pas dans la ville où je vis le jour. Bien…
Rameau KODIO: « J’ai présenté le visage du Tchad tout court »
BL: Bonjour M. Rameau d’Olivier KODIO. Nous sommes heureux de vous recevoir sur notre blog. Veuillez vous présenter aux chers lecteurs. RK : Je m’appelle Rameau d’Olivier KODIO. Je suis de nationalité tchadienne. Je suis juriste de formation et actuellement doctorant en droit à l’Université de Montpellier. BL: Votre carrière dans le droit et la récente publication d’un essai en disent long sur un amour indéniable pour la littérature. Comment l’aventure avec la chose littéraire a-t-elle commencé et quand ? RK : Mon aventure avec la littérature a commencé au collège, et plus précisément à partir de la classe de 5ème, quand j’ai découvert et commencé à exploiter le fonds documentaire du Centre culturel français de N’Djaména devenu aujourd’hui l’Institut français du Tchad. Cette aventure s’est surtout intensifiée quand je me suis rendu à Dakar pour les besoins de mes études supérieures où, là, il m’était plus facile de me procurer les…
« La rue » de Ann Petry : le combat acharné d’une mère célibataire de Harlem.
Quelle gageure que la postérité! Des considérations imprécises y assurent les places, parfois étrangères au génie. Aléas de l’histoire, injustice du public, modification des goûts, on ne sait trop. Des peintres parmi les plus importants de l’âge d’or de la peinture italienne ou hollandaise, par exemple, n’ont été exhumés que par la passion de critiques audacieux. Ainsi le Caravage. Au retentissement de son œuvre au début du XVIIe siècle succéda une longue période d’oubli. La pleine reconnaissance de son génie dut attendre le début du XXe siècle. Des phénomènes analogues sont légion en littérature. Passé leur mort physique, l’œuvre d’écrivains révérés en leur temps a été ensevelie. Les plus chanceux,maintenus par une poignée de connaisseurs ou de séides, se sont arrêtés à ce que l’on nomme le purgatoire. Ann Petry l’auteure de La rue s’extirpe peu à peu d’un tel effacement. Contemporaine de celle de Richard Wright, Chester Himes, Ralph…
VIENT DE PARAÎTRE: » LA RIVALE DE DIEU » de GILLES JUNIOR GBETO
Dieu peut-il avoir de rivale? Et qui cela peut-il être, cette fameuse rivale? Qui se met en rivalité avec Dieu ne signe-t-il pas son acte d’ingratitude? « La rivale de Dieu » de GILLES JUNIOR GBETO: l’art de mordre la main qui vous a nourri? De toute évidence, il est des choses que la raison n’arrive toujours pas à appréhender. Voilà un certain Karl-Peter ou Yin’dé ( yinnoudé) qui un jour, à la surprise générale de tous, serres ses valises et rentre au séminaire. Une belle aubaine, se disait-il, pour devenir « grand quelqu’un » et assurer l’avenir de ses frères et de sa mère, rejetés et bannis après la mort de son père. Une décision bien difficile à assumer. Devenir prêtre n’avait jamais été sa vocation. Il aimait depuis tout petit une certaine Orphée. Il se résignera cependant à cette vie de clerc pour faire plaisir à sa mère et pour prendre en…
VIENT DE PARAÎTRE : « LE PARFUM DE MA MÈRE » DE DANIELLE EYANGO
« Le parfum de ma mère » de Danielle EYANGO, une ode au silence et à la lumière. Du silence de la nuit jaillit l’Alléluia de la Résurrection. « Le Parfum de Ma Mère » est un recueil de 17 poèmes, tous illustrés par des tableaux de peinture. Une équipe d’artistes peintres professionnels conduite par Talli Mbok, peintre camerounais de renom, a été mise à contribution pour illustrer les poèmes de ce recueil. C’est un récit d’initiation à la guérison intérieure. J’écris pour guérir. Alors, ces 17 poèmes traduisent mes démons intérieurs que j’exorcise en poétisant. L’atmosphère dominante est la Nuit : La Nuit de la souffrance, la Nuit de la solitude, la Nuit de la trahison, la Nuit du pardon… La Nuit de la résurrection. Je crois que c’est dans la nuit la plus noire, qu’on peut voir Dieu dans l’éclair le plus lumineux, et qu’on peut entendre Sa voix dans le…
Félix MBETBO: » Il faut déconstruire la culture du viol »
BL : Bonjour monsieur Félix. Cette interview que vous nous accordez nous honore à plus d’un titre. L’évocation de votre nom nous ramène à deux titres qui ne laissent personne indifférent : « La République du piment » et « Coupez-leur le zizi ». Que pouvons-nous savoir d’autre de vous ? FM : Bonjour à vous. En plus de ces deux ouvrages, j’ai eu à publier deux autres : « Le philosophe et le numérique » en 2015 en collaboration avec le professeur Njoh Mouelle ; « Sur les rues de Douala », un historique des noms des rues, boulevards et avenues de Douala en 2018. BL : La littérature au Cameroun aujourd’hui, comment peut-elle être définie? Une influence de la politique sur les plumes ou celle de ces dernières sur celle-là ? FM : Je préfère encore les temps où la politique avait main mise sur la littérature, et luttait contre les écrivains, car ça prouvait qu’ils avaient de l’influence. Aujourd’hui déjà on…