Category Archives: Vous et nous

La politique est l’art de mentir Moi je dois dire que c’est le talent de médire De colorer le faux en vrai et le vrai en faux Avec le droit aux petits poissons d’être mangés par les plus gros C’étaient les premières bases de ce système de gouverner les hommes Ces principes urgents quand la société était môme De toutes les bêtes, le politique était la licorne Dont la suprématie et pouvoir étaient dans son unique corne Quand le sang fait des héréditaires envieux de pouvoir C’est qu’il faut trouver d’autres principes pour émouvoir Ainsi naissent toute sorte de mots grotesques Aristocratie, démocratie, avec toutes, pour visée pédantesque     Quand avez-vous déjà vu tout un peuple diriger et se diriger À cette inquiétude on me dira que les dirigeants par le peuple sont votés On nous chante que de tous ces mots-secours pour avilir la haine et calmer l’effroi…

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Je suis un égaré dans ce village dépourvu de bon accueil. Je croyais pourtant m’y trouver un repos sensuel ; Obtenir du vrai, du bon sans utiliser la fraude et l’inusuel. Je suis parti chercher et consulter d’autres recueils. C’est alors qu’on me demanda de parler de ma patrie. J’entamai donc le conte d’une histoire longue et sans tri. Terre de Gbèhanzin ! Terre de Samory ! Terre d’Agadja ! Terre d’Agbanlin ! Terre de Glèlè ! Terre de Houégbadja !     Mon histoire est celui de ces rois et de bien d’autres encore ! Ces valeureux fils de ma terre ont livré leurs âmes et corps ; Leurs ressources et leur vie pour éviter une cruelle colonisation. Hélas ! Judas étant parmi eux, a pleinement mené son action ! Les jeux étant faits, leurs résistances furent en grandes parties, vaines ! Me voici alors colonisé et maniant proprement,…

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Chapitre 7 La première explication était simple : si sans prévenir leurs cœurs avaient franchi des frontières interdites, leurs corps devaient s’en tenir aux territoires de l’amitié. Mais de quelle géographie parlait-on exactement ? Est-ce que les limites de ces territoires étaient si bien tracées ? Une main reste-t-elle en territoire ami lorsqu’on l’embrasse avec des soupirs ? Et Léopold ne s’était-il pas aventuré sur les terres adultères plus loin qu’il ne l’aurait lui-même prétendu ?La situation était nouvelle pour lui aussi. Il essayait de répondre à son désiret à sa morale le plus justement possible. Parfois il désirait agir mais sa conscience l’alertait, il y réfléchissait par deux fois et finissait par renoncer. Cependant, quand sa conscience ne se manifestait pas, il lui arrivait d’agir sans réfléchir. Bien qu’il ne soit pas marié, il était père. Aussi, la fidélité à la mère de ses enfants était pour lui une évidence. Mais elle avait deux aspects :…

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Chapitre 6 Le mardi suivant, la machine à café était en panne. Léopold proposa à Emmanuelle de lui offrir un de ces cafés de plantations aux arômes subtils dans une petite brûlerie du centre. Elle fut enthousiasmée, friande de ce genre d’endroits typiques où les parfums enivrants exaltent les sens et les sentiments. Ils décidèrent d’y aller à pied, malgré le froid qui sévissait toujours. Comme Emmanuelle grelottait et hâtait le pas, Léopold passa son bras dans son dos et la frictionna un peu. Ils marchèrent donc côte à côte jusqu’au café. C’était une boutique exigüe, sombre avec des murs en bois, des tables en zinc noires et des petites lumières jaunes orientées dans les recoins. Le café était moulu sous les yeux des clients nostalgiques. Ça sentait fort et bon. Léopold commanda puis entraîna Emmanuelle au fond de la salle, sur une banquette tapie derrière une bibliothèque. Emmanuelle s’assit…

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Chapitre 5 Le mardi suivant fut fort en café. Léopold avait repensé à ce qu’Emmanuelle lui avait confié, à leurs conversations si passionnantes, à la difficulté de trouver quelqu’un à qui parler, pour de vrai. Lorsqu’Emmanuelle sortit du vestiaire, quatre cafés serrés attendaient, tout fumants. Ils n’étaient que deux, mais Léopold avait anticipé la longueur de leur conversation. Elle fut en effet passionnante. A mi-gobelet, Emmanuelle prit conscience que son interlocuteur ne parlait jamais de lui. Elle avait tenté à plusieurs reprises d’en savoir davantage sur sa vie personnelle, sa famille, ses passions. Lorsqu’il philosophait, elle l’invitait à donner des exemples, prétextant ne pas saisir tout à fait son propos. Mais il évoquait toujours un quelconque ami ou avouait qu’il ne parlait pas d’expérience. Il aurait pu inventer quelque chose, juste pour l’illustration, mais la créativité n’était pas sa première qualité. Leurs cafés furent terminés plus vite qu’elle l’aurait souhaité.…

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Chapitre 3 Emmanuelle chérissait son mardi, particulièrement le cours d’aquagym. Son professeur était le père d’une petite fille de l’âge de Bertille qui fréquentait la même nourrice, si bien qu’on les appelait « les jumelles ». Ils échangeaient fréquemment sur des questions d’éducation, autour de la machine à café du hall de la piscine, après les cours. Léopold était petit mais musclé. Il était d’un naturel plutôt discret, peu loquace, mais engageait volontiers la conversation pour peu qu’on l’y invite. Il parlait de toutes sortes de choses, semblait plus instruit qu’il n’y paraissait aux premiers abords, car il ne se donnait aucun genre. Or, il avait semblé à Emmanuelle qu’il s’adressait à elle avec plus d’aplomb qu’aux autres. Il avait une façon de la regarder, de l’écouter, de lui répondre en choisissant ses mots qui ne la laissait pas indifférente. C’est vrai qu’il plongeait ses grands yeux verts dans les siens sans…

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Chapitre 1 Emmanuelle Varboy-Roulaut avait profité de la sienne pour tout expérimenter, apprendre à se connaître et découvrir le monde autant que possible avant de se ranger. A la sortie du baccalauréat, ignorant quelle orientation prendre, elle était partie jeune fille aux pairs, un an, en Angleterre, pour parfaire son Anglais et bien d’autres raisons. A son retour en France, elle était entrée en première année de médecine, pour faire comme son cousin, dont le profil Facebook affichait des photos de soirées confirmant la bonne réputation de ce genre d’étude, pour ce qui est de consommer sa jeunesse. Elle avait saisi l’occasion de faire des stages aux quatre coins du Tiers-Monde, dans des dispensaires, des bidonvilles, des camps et des orphelinats. Elle aimait l’aventure et l’aventure lui rendait bien. C’est sur les bancs de la faculté de médecine qu’Emmanuelle avait rencontré Charly. N’ayant jamais entendu un mot sortir de sa…

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Mon histoire, quand aujourd’hui avec un parfait recul je la regarde, je puis avouer qu’elle était vraiment idyllique. Je l’avais rencontré quand mon cœur cherchait vraiment à qui se confier. Jean-Marc était celui qui a pu fait trémousser mon cœur d’un amour intense. Il avait tout pour être ce digne élu de mon cœur : beau, charmant, taquin et coquin. Les femmes pourront aisément me comprendre. Nous nous sommes rencontrés en classe de quatrième vraiment. Quand je parle de vraiment c’est pour notifier que nous nous connaissions depuis le cours primaire, mais que nous ne nous sommes limités qu’à des salutation cordiales.   En quatrième il était le major de notre promotion et moi qui aimais l’excellence me retrouvais à mon insu à ainsi l’aimer. Dans notre nature de femme, aimer ne nous donne pas des ailes aussi aisément que les hommes se l’approprient. Dire nos sentiments, n’était pas aisé pour nous…

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Il sonnait 10h du matin. On devait recevoir le professeur Taklomigo pour le cours de mathématiques. Ce professeur nous inspirait la peur voire la terreur. Il était tellement râblé, avec une tête qui, même de loin luisait comme une étoile polaire. Cette tête nous effrayait plus par son occiput en dos d’âne. Quand il arrivait parfois à l’un d’entre nous de bien serrer son rectum, d’arrêter le battement de son cœur et d’enserrer ses dents pour lui demander ce qu’il avait au sommet du crâne, il nous disait d’un air grave que cette partie que nous trouvons moche était sa caverne où il amassait ses connaissances. Cela semblait être vrai car il était capable de faire son cours sans fiche, de donner des exercices sans consulter un quelconque livre et de faire des opérations qui nous paraissaient extraordinaires sans calculatrice. On l’avait surnommé ‘’ Big Boss’’. Mais pour l’instant, il…

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Ils étaient tous assis.  Chacun attendant la face qu’allait afficher le Chef Département en ce jour où tout l’Institut National de l’Education et du Développement (INED) grouillait de monde. En effet, c’était la rencontre des nouveaux étudiants avec le premier responsable de leur filière, Dr Kims. Aziz et Fahouz s’étaient rendus ce matin-là, de très bonne heure, dans l’institut qui allait les former à la vie professionnelle. Aziz était grand de taille. Son allure faisait penser à un athlète dans la fleur de l’âge. Il était mignon garçon, avec de gros beaux yeux qui donnaient de comprendre qu’il avait presque toujours le contrôle de la situation. Il avait connu Fahouz à Kokoro lors de la délibération des résultats de leur concours d’entrée à l’institut. Fahouz était aussi grand de taille. Homme intelligent, il avait un don particulier pour observer. Premier pour le concours d’entrée à l’institut, il se sentait quelque…

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