« FUSION ÉTERNELLE » (2/2), DOSSOU-YOVO Gloire Charley
Charly avait pris ses quartiers dans la chambre voisine à celle de son frère. Cependant, il passait le clair de son temps à déambuler dans la chambre du défunt. Qu’y cherchait-il? Nul ne le savait. Toujours était-il que Chris était reparti à Calavi chez ses parents laissant la famille éplorée essorer son linge de tristesse le temps que se lève pour eux le soleil de la consolation. A Porto-Novo, il s’organisait déjà la cérémonie de réincarnation du jumeau défunt. En effet, dans la plupart des familles du sud Bénin, les jumeaux sont considérés comme des divinités, ce qui leur conférerait l’immortalité. Alors lors de deux jumeaux où l’un d’eux, comme ce fut le cas pour Charles, on fait, dans de petites statuettes représentants le jumeau « parti », l’esprit de qui serait « allé chercher du fagot ». C’était la veille de ladite cérémonie. Charly qui depuis son retour ne se prélassait que dans…
« FUSION ÉTERNELLE » (1/2), DOSSOU-YOVO Gloire Charley
Charles arpentait le seul pont en décrépitude reliant Porto-Novo à Djrègbé lorsque son portable se mit à s’agiter à nouveau dans sa poche. Il chercha non pas sans peine un endroit où se garer afin de prendre l’appel: -Allô allô, je viens, je suis à Akpakpa, fit-il sans attendre que son interlocuteur au bout du fil pipe un mot… -OK OK, mais fais vite!! La messe va bientôt commencer, répondit une voix masculine. Quelques minutes plus tard, il était à Zogbadjè -J’suis là viens me chercher. Un jeune homme d’un mètre soixante-dix, fit son apparition devant le portail. Lorsqu’il aperçut Charles son visage s’illumina et il se dirigea vers lui. Les deux s’enlacèrent. -Ah c’est bon de te revoir Charles, koyii tu m’as complètement zappé, fit l’ami -Oh non, Chris tu sais, vu que les parents sont en déplacement, je ne pouvais laisser la maison vide. – En tout cas,…
L’ILLUSION DE MA RÉALITÉ, (SUITE ET FIN) IDEAL FUGG
MOI L’atmosphère était lourde dans la pièce. La canicule qui y régnait avait cédé sa place à une brise mi-chaude mi-froide. J’étais toujours assis dans le canapé, les coudes posés sur les genoux et les poings soutenant mon menton. J’avais tantôt mon regard plongé dans sa face, tantôt orienté vers le plafond. Elle m’arracha par moment de petits lambeaux de mon visage avec son regard d’enfant surpris en flagrant délit de pêche dans la casserole. Tête baissée, elle reprit: – Monsieur, excusez-moi, je ne voulais pas dire cela mais… Je me redressai et la coupai: – Non n’en dis pas plus… Je me levai, laissant trainer ma main sur mon visage: – Ecoute, MIREILLE, si je te dis que tu ne me plais pas, ce serait un pur mensonge mais je… – Je sais… Vous avez une fiancée! Dit- elle honteusement voire tristement. Je pouvais lire cette douleur dans…
L’ILLUSION DE MA RÉALITÉ, IDEAL FUGG
Cette-année là, lorsque je vins dans ce collège, j’étais à mille lieues d’imaginer ou de deviner ce que la vie me réservait. À 22 ans, titulaire d’une Licence, tout ce qui me restait, se résumait en cette petite nécessité : trouver un petit boulot pour canaliser mes frasques de jeune branché… Pour ma première année d’enseignement, l’on me confia une classe d’examen. Une vraie responsabilité pour un « petit monsieur » comme moi. Je me rappelle même ce fameux premier jour de classe où il fallait prendre contact avec les élèves. Oh ces élèves! Ils étaient là, petits mais grands plus que jamais. Mes 1,70 de taille n’avaient nullement émoustillé leur volonté de courir, de jacasser et de rire à gorge déployée. Comment pouvait-il en être autrement ? Je passais quasiment inaperçu dans ce marché… Je contenais ma peur et mon stress. Après avoir déposé mon sac à dos sur le bureau,…
JE VEUX ÊTRE TON COMLAN, Ichris IBUKUN
Chère Valentine, je ne veux pas être ton Roméo mais ton Comlan ! « C’est cinglé » dit ma tête, mais j’ose ! Tu mérites beaucoup plus que de faire l’objet de ma prose, je vais le faire sans rimes, je ne vise point une prime. J’utilise juste cette tribune pour que tu saches qu’en ce moment t’es ma lune ! Sans m’excuser pour ma crudité atténuée, vers le vrai sujet je vais évoluer. Ta bonté de cœur me séduit, les traits de ton visage, les courbes de ton corps, tes fesses rebondies telles deux marmites jumelles de tchoukoutou, ton cou de biche, ton sourire, ton humour… Tu me séduis. Ton âme n’est peut-être pas une des sœurs de la mienne mais je l’entends qui te réclame. Mais m’accepteras-tu si je te parlais de ma polygamie cardiaque ? Je ne sais pas être faux, je me dois de te dire…
Je marcherai sur la raie dorsale de la terre, Grégoire Bekri Folly
Tu verras l’obscurité du jour Se nymphoser Comme une raie étale Sur les flancs déjà étiques de ce monde Tout en graisse hideuse Et moi j’arrondis le Temps lippu Qui ne se rend pas fiancée De ma lyre qui tance pourtant en transe Dans le pénil de son chemin Pour sucer la gélatine La contusion de sang Que suppurent les entailles de l’aube Car Comme l’andante de l’altitude Je gravirai les escaliers du vent fossoyeur Pour recouvrer l’epitaphe de l’ailleurs Qui chante l’épithalame de l’eau et de l’huile Je marcherai sur la raie dorsale de la terre Comme le fait un coléoptère Sur la première bauge au monde Qui attire ses élytres dans les démêlures Car Comme l’andante de l’altitude À l’ancre de nos évections Je marcherai longtemps Longtemps sur les chancres du magma Sans rien entendre Sans rien dire Atteindre le calcaneum du monde L’évasure d’un temps Aucun matador…
Chez les Sœurs de Pobè
Bonjour les amis, Nous recevons pour la rubrique « Vous et Nous » Adélaïde FASSINOU. Elle partage avec nous ici un de ses textes publiés il y a quelques années déjà… Devant nous, la campagne s’étirait, verte et touffue. Elle s’étalait de part et d’autre de la route. Un épais rideau d’herbes, de plantes et d’arbres obstruait la vue. Parfois, je voyais courir un rat palmiste, un écureuil ou un autre rongeur inconnu de moi, à travers les taillis bordant le chemin. Certains n’hésitaient pas à traverser la voie à vive allure, et à aborder sur l’autre côté de la route. D’autres se faisaient écraser avant d’atteindre leur but. Le spectacle était si beau, que je ne m’en lassais guère. Amy en avait eu son trop plein de jouissances et, elle aussi avait fini par s’endormir. Le vent s’engouffrait dans les branches des palmiers, et leur faisait danser la farandole au…
CÉRÉMONIAL HUITIÈME
Bonjour, chers amis de « Biscottes littéraires ». Nous avons une page ouverte à tous pour des publications personnelles sur notre blog. Elle est baptisée « Vous et nous ». Celui qui l’inaugure s’appelle Grégoire Bekri FOLLY. Écrivain en devenir et poète par passion, il s’essaie à l’écriture depuis plusieurs années. Il est l’auteur de nouvelles et de recueils poétiques encore inédits, notamment « Cérémonial de l’ivresse » duquel est tiré ce poème CÉRÉMONIAL HUITIÈME votre blog est fier de vous offrir en exclusivité. A vos marques…