« Ce vertige en moi » écrit par l’auteur, CHARLEMAGNE GBONKE est un roman de 121 pages subdivisés en quatorze chapitres parus aux éditions Légende.
La couverture d’un vert dégradé de blanc présente un jeune élève soucieux et triste visiblement en proie à mille questionnements.
Le titre du livre : « Ce vertige en moi » est en couleur rouge comme pour marquer la gravité du sujet et du contexte.
La police, la taille et les interlignes choisis avec soin rendent la lecture agréable et digeste.
Dans le fond, l’ouvrage s’ouvre sur un méfait sinon un forfait déjà dès les toutes premières pages.
« Ce vertige en moi » prend source d’ailleurs de ce qui n’est qu’une rumeur. Une rumeur qui comme une trainée de poudre laissera des traces indélébiles.
« Malgré moi, j’acceptai l’inéluctable idée d’abandonner l’école et je m’efforçai à penser à changer d’école et de ville. Cela me semblait convenant. Je ne désirais qu’une chose : rentrer me terrer dans ma chambre comme un rat. C’était pour moi une chose affreuse, les sentiments qui m’animaient en ce moment. Je vous le dis expressément et il faut que je vous le dise parce qu’autrement vous ne comprendrez point mes douleurs. »
L’humeur maussade, le personnage principal entre en scène. Tout n’est pas au beau fixe ce jour-là et cela justement à cause d’une accusation toute aussi fausse qu’infondée.
Nous avions tous ou presque tous ressenti déjà la douleur du cœur qui se serre avec amertume dans de pareilles circonstances.
C’est ce que vit ELIKPLIM, l’un des élèves les plus brillants, les plus studieux et sérieux de sa classe parce qu’accusé de vol sans aucune possibilité de défendre son honneur.
Une situation extrêmement insoutenable qui fera ressortir les talents de détective privé de ELIPKLIM et de son grand frère Elom.
Les deux frères à la quête de la vérité vont connaître mille et une péripéties et devront user de ruse, d’astuces et de perspicacité aux fins de laver l’honneur entaché de ELIKPLIM, qui n’en pouvait plus d’être affublé d’un nom inconvenant.
Il faut dire, qu’ELIKPLIM vit un double drame. L’accusation comme une épée de Damoclès planait au-dessus de sa tête tandis que son cœur volait en mille morceaux de voir sa bien-aimée Emefa dans les bras de Yeyinu, un personnage peu recommandable qui multipliait les conquêtes au sein du collège et en dehors.
Akoba, son acolyte et son ombre ne manquait aucune occasion de sortir ELIKPLIM de ses gongs. Une rencontre, un détour, une insulte de trop et des coups partirent sans réfléchir. ELIKPLIM et AKOBA s’élancèrent dans une bagarre sans merci. Les affrontements sourds, froids, verbaux ou violents, l’ouvrage en dépeint un certain nombre.
L’intrigue met en jeu plusieurs acteurs tel que Noubiyoyo, Jesuyon, Asiki, Oloshi, l’oncle lissa pour ne citer que ceux-là. Chacun jouant un rôle crucial consciemment ou inconsciemment dans le dénouement de cette affaire.
L’auteur à travers cet ouvrage met en lumière les frasques en milieu scolaire, la délinquance, la concupiscence, l’inconscience, l’inconstance et l’imprudence aussi.
Il met en garde les jeunes élèves filles contre le piège des cadeaux multiples venant du sexe opposé parfois pour parvenir à des fins inavouées.
La vie n’est pas un conte de fées et les princes charmants peuvent littéralement se transformer en crapaud tandis que celui qu’on accusait d’être la bête finit par s’avérer être un agneau.
Les regrets et les larmes sont louables mais sans effets lorsqu’ils viennent à un moment où l’espoir a été définitivement brisé.
Lire « Ce vertige en moi » transpose dans un univers éclectique où les personnages ont tous une leçon de vie à nous apprendre.
« Ce vertige en moi » est un ouvrage à absolument avoir dans sa bibliothèque, à lire et à faire lire, à offrir à ses enfants adolescents
Ce vertige est un livre à se procurer à tout prix et pour l’avoir lu, je vous le recommande vivement
Lhys Dègla