LA FAMILLE DANS LA RIVALE DE DIEU DE GILLES GBETO
Après lecture de l’ouvrage La Rivale de Dieu, plusieurs thèmes ont attiré mon attention dont un en particulier. Il s’agit du thème de la famille.
Au sens strict, la famille est l’ensemble formé par le père, la mère et les enfants. Au sens large, elle est l’ensemble des personnes ayant des liens de parenté (parents, enfants, frères, sœurs, grands-parents, tantes, oncles, beaux-parents etc.). La famille est essentielle pour la société. Elle peut être source de bonheur ou de malheur ; elle peut élever socialement l’individu ou le tirer vers le bas.
Dans l’ouvrage, il n’y a pas vraiment le cas de la famille qui porte l’individu vers le haut. La seule famille qui est censée l’être est celle de Louis, le père de Yin’dé. Avant que l’obsession du père à avoir une fille ne conduise sa famille à la dérive, ils vivaient en harmonie. L’amour et la paix régnaient en leur sein. Même si le père était autoritaire, il était responsable ; il appelait son fils ainé et le conseillait. On peut trouver un extrait de ses conseils à Yin’déà la page : « Sais-tu, fiston, la réussite, c’est important dans la vie. Quoi qu’on fasse ici-bas, il faut chercher à le faire bien… »
Nous avons eu par la suite plusieurs événements qui illustrent la famille qui freine l’évolution de l’individu. C’est la famille qui a fait que Yin’dé n’a pu réaliser son rêve le plus cher. La famille a eu une grande part dans la déperdition du personnage principal, l’abbé Karl Peter. Au lieu que la grande famille de Karl soutienne leur belle-fille dans le moment le plus difficile de sa vie, elle a plutôt été malmenée psychologiquement, elle qui a été accusée d’avoir tué son mari.
De son côté, Orphée n’a pas non plus eu la chance de vivre une vie de famille heureuse. En effet, après le décès de son père, sa mère a enchainé des maris irresponsables. Les beaux-pères de Orphée ne lui ont pas permis de grandir dans un environnement épanouissant.
Une fois devenue adulte, Orphée n’a pas eu la chance de fonder une famille comme elle l’aurait souhaité. Elle n’a jamais su vivre heureuse à côté de Jeannot dont elle n’est pas parvenue à tomber amoureuse. Elle a également longtemps cherché à procréer avec son mari sans succès. En fin de compte, elle se retrouvera enceinte d’un enfant qui naitra sans père biologique ni adoptif pour l’élever. Orphée vivra alors dans une famille monoparentale.
Par Abdias Amour TOSSOU-ABOH, élève en Tle A au CEG 1 de SAKETE