BL: Quelle a été votre principale source d’inspiration pour écrire ce livre ?
SA: Ma principale source d’inspiration pour écrire mon recueil de nouvelles “Le regret d’un silence”, c’est mon envie de dire ce que personne ne dit, de montrer à travers mes textes, ce que personne ne voit.
BL: Comment décririez-vous le message ou la morale que vous souhaitez transmettre à travers votre œuvre ?
SA: À travers mon œuvre, plusieurs messages ou morales sont transmises. Des huit nouvelles, on peut retenir différentes leçons : la tempérance en tout, l’usage à bon escient de la technologie, les revers de la superstition, le phénomène du gain facile, les conséquences du vol ou de la confiance excessive, l’importance des échanges (en couple, en famille ou autres situations), les conséquences de l’irresponsabilité parentale, etc.
BL: Pouvez-vous partager une anecdote intéressante sur le processus d’écriture de ce livre ?
SA: Au départ, je n’écrivais pas pour publier, parce que je comptais publier un roman en premier. Bon, l’anecdote qui me vient à l’esprit tout de suite, c’est celle d’un soir où j’ai entendu un de mes voisins au téléphone. Il parlait avec une façon soupçonneuse qui m’a fait croire qu’elle cachait quelque à ses colocataires. Moi j’allais le voir pour demander un prêt d’argent, et dès qu’il m’a vu entrer, il a paniqué. La nuit même, il m’a raconté qu’il voyait une mère célibataire depuis un moment. Ce n’était rien d’intéressant, juste pour satisfaire la femme pour être rémunéré. Ça m’avait surpris, et du coup, m’a donné une idée. Alors ce soir-là, j’ai décidé d’écrire une nouvelle qui parle du phénomène des suggar mummy. Ceux qui ont lu l’ouvrage l’auraient constaté.
BL: Quels défis avez-vous rencontrés pendant la création de ce livre et comment les avez-vous surmontés ?
SA: Les défis que j’ai rencontrés sont nombreux. Mais, il y a en un qui m’était difficile à relever. Je suis sûr que plusieurs auteurs, même les grands, y ont été confrontés au moins une fois. Ce ne sont pas les idées qui manquent. Mais, comment les coordonner pour ne pas donner l’impression de se foutre du lecteur qui lira ? C’est la grande préoccupation. Et pour surmonter cela, moi j’ai pris l’habitude de lire d’autres textes d’auteurs qui écrivent aussi de la nouvelle (Loin, vers mes treize ans de Mireille Gandebagni est l’un d’eux). Après, il y a également le syndrome de la page blanche. Pour ça, j’avais pris l’habitude de me donner du temps et d’attaquer plus tard.
BL: Y a-t-il des personnages ou des situations qui sont basés sur des expériences personnelles ?
SA: C’est une question un peu difficile à répondre. Mais, oui, il y a des personnages et des situations qui sont basés sur des expériences personnelles.
BL: Comment choisissez-vous les noms de vos personnages et l’intrigue de vos histoires ?
SA: Pour choisir les noms de mes personnages, j’ai l’habitude de me baser sur le rôle que je désire attribuer à chacun d’eux. Ceci est remarquable à travers les personnes Sômahoué et Félix des première et dernière nouvelle de mon recueil. Néanmoins, ce n’est pas une règle fixe. Il peut m’arriver d’attribuer un nom à un personnage sans que son rôle n’ait rien à voir avec le déroulement de l’intrigue.
En ce qui concerne les intrigues de mes histoires, je n’arrive pas à l’expliquer. Je n’ai écrit avec de plan. Je ne connais jamais la fin de mes histoires. Je peux connaître le début, mais jamais la fin.
BL: Quel aspect de votre livre vous semble le plus important pour les lecteurs de comprendre?
SA: L’aspect de mon livre qui me semble important pour les lecteurs de comprendre, c’est que chaque personnage de mes histoires porte en lui une représentation d’un fait de la société, passée, présente ou future.
BL: Comment votre propre vie ou vos convictions personnelles ont-elles influencé votre écriture ?
SA: Ma propre vie et mes convictions personnelles ont influencé mon écriture, en ce sens où chaque bonheur que j’ai connu, chaque injustice dont j’ai été victime ou témoin, chaque mauvais auquel je n’ai pu rien faire, y est retracé d’une façon ou d’une autre. À travers quel personnage ? Je ne saurais le dire.
BL: Qu’espérez-vous que les lecteurs retiennent de manière durable après avoir lu votre ouvrage ?
SA: Ce que j’aimerais que les lecteurs retiennent de manière durable en lisant mon ouvrage, c’est que chaque individu doit découvrir sa mission et décider de l’accomplir ou non.
BL: Votre mot de la fin
SA: Je remercie mon éditeur pour sa confiance. Je remercie aussi mes lecteurs pour l’accueil généreux qu’ils ont réservé à mon livre. D’autres surprises sont en route.
Interview réalisée par Salim-Ghislain Cya