« Plusieurs jeunes ne lisent plus…  » Jésuton Michet HOUNNOU

« Plusieurs jeunes ne lisent plus…  » Jésuton Michet HOUNNOU

Bonjour les amis. Nous recevons pour vous aujourd’hui, un jeune auteur béninois Jésuton Michet HOUNNOU: « Une chose est claire : On n’a pas besoin d’être scientifique avant d’être un bon littéraire et vice versa. ».

BL : Bonjour Monsieur. C’est un réel plaisir pour nous de vous recevoir sur notre blog. Nos lecteurs désirent connaitre l’auteur de Déboires amoureux de Franck. Vous voudrez bien donc vous présenter, s’il vous plait ?

JH : D’abord, je tiens à vous dire merci pour l’honneur que vous me faites en me recevant sur ce prestigieux blog. Je suis Jésuton Michet HOUNNOU, né le 22 mai 1995. Je suis titulaire d’une licence en Sciences de la Vie et de Terre et Applications à Faculté des Sciences et techniques de Dassa-Zoumè. J’enseigne depuis 2017 dans les collèges et lycées en République du Bénin. Féru de lecture et d’écriture, j’ai publié mon premier roman intitulé Déboires amoureux de Franck en avril 2021. J’aime tout ce qui a trait à l’art et à la culture.

BL : À qui ou à quoi devez-vous votre amour pour les lettres ? Quelle est la source de cette ardente passion ?

JH : Mon amour pour les lettres, je le dois à tous ces merveilleux professeurs de français que j’ai eu la chance de rencontrer sur mon cursus scolaire. Je ne saurais l’expliquer. Depuis mon enfance, j’aimais beaucoup lire et écrire. Ceci m’a peut-être beaucoup aidé, mais j’ai toujours rendu Dieu, auteur de tout ce que j’écris. Vous savez ? Sourire…Tout ce que je vois ou entends m’inspire.

BL : Vous êtes scientifique de formation (Sciences de la Vie et de la Terre et Applications). Qu’est-ce qui explique votre engouement pour l’écriture ? Seriez-vous en train de chercher à confirmer la conjecture de certains taquins qui martèlent que les vrais littéraires sont les scientifiques ?

JH : Sourire…Je n’ai pas la prétention de confirmer cette conjecture qui apparemment est un secret de la comédie. Une chose est claire : On n’a pas besoin d’être scientifique avant d’être un bon littéraire et vice versa. Ce que les scientifiques ont peut-être comme atout majeur, c’est la logique dans le raisonnement. Mon engouement pour la littérature réside dans le fait qu’au travers de mes œuvres écrites, j’arrive à panser des maux, à redonner le sourire aux désemparés, à dénoncer ce qui ne va pas dans la société, à me réconcilier avec moi-même et surtout à partager avec le public lecteur, ma vision de ce monde qui est en perpétuel changement.

BL : Vous êtes l’auteur de Déboires amoureux de Franck, votre première œuvre d’esprit. Le lecteur pense que l’intrigue, très intéressante, pouvait aussi bien seoir au théâtre. Pourquoi le choix du genre romanesque ?

JH : Le roman parce que je faisais le théâtre depuis mon enfance. J’ai évolué dans  »Ubac des Collines » puis dans  »Zephyrs du Bénin » (Je fais d’ailleurs partie de ses membres fondateurs) comme acteur très adulé par son public. Du coup, j’ai beaucoup plus de facilité à écrire des récits de fiction au cours desquels je fais voyager le lecteur. Je suis souvent très content quand le lecteur du retour de ce voyage d’esprit, vient me poser des questions sur les paysages rencontrés au cours de ce trajet plein d’événements importants. Mais, je ne suis pas que romancier. J’explore d’autres genres comme la poésie, la nouvelle…

BL : L’amour est le principal thème autour duquel gravitent plein d’autres, tout aussi intéressants, dans ce livre. C’est un thème à la fois vaste, vague et complexe. À l’instar de la poésie, le roman, c’est aussi l’émotion, la capacité de pouvoir s’épancher. Déboires amoureux de Franck serait-il alors un livre autobiographique ?

JH : Les yeux fermés, je réponds non ! Déboires amoureux de Franck n’est pas un récit autobiographique. Ce roman est juste le produit de mon imagination. Ce qui est peut-être vrai, c’est là où j’ai mis en valeur les sites pittoresques du Bénin en général et ceux de Savalou en particulier. Il faut tout de même avouer que je me suis inspiré du quotidien de la jeunesse d’aujourd’hui pour accoucher cette histoire.

BL : Il n’y a pas de relation humaine, peu importe la nature, sans les écueils existentiels. Malgré la distance considérable, Franck et Sandrine ont eu foi en leurs sentiments. Lesquels finiront par les réunir. Plusieurs pensent que la distance tue l’amour. Mais le lecteur croit que la distance fortifie aussi l’amour et éprouve la sincérité des sentiments. Quel message essayez-vous de véhiculer à travers cet aspect de votre roman ?

JH: A travers cet aspect du roman, je voudrais juste montrer que quand on le veut, on le peut. Nous ne devons pas laisser les difficultés de la vie, nous dicter leur loi. Essayons toujours de découvrir en chaque difficulté si grande soit-elle, une gigantesque aubaine pour avancer; encore et encore. Franck et Sandrine l’avaient compris. La suite, le lecteur le sait. Ils ont pu former le duo in love tant attendu même si, ce duo n’a été que de très courte durée à cause de la mort de Sandrine à quelques heures seulement de son vol pour la Chine, son pays de rêve.

BL : Vous centrez votre histoire dans la ville de Savalou, centre-sud du Bénin. Un signe d’hommage à cette cité historique de votre pays ?

JH : Ah oui ! Savalou La Belle est la cité qui m’a vu naître. Je me suis donc donné comme devoir de la chanter partout où je passerai et toutes les fois que l’occasion se présentera. Je fais le même exercice pour le Bénin, pour l’Afrique et pour le monde entier. Je profite pour vous dire que dans la solitude, vous n’avez qu’un bon choix: rendez-vous à Savalou ! Là-bas, vous serez loin des loups. Dans la dépression, pensez aux merveilles touristiques de Savalou La Belle. Là-bas, le monde est beau comme le prince de Galles. Sourire…

BL : Si vous devriez résumer Déboires amoureux de Franck, que diriez-vous ?

JH: Pour être succinct, je dirai que Déboires amoureux de Franck est une belle histoire d’amour qui enseigne le courage et l’endurance. Malgré la distance et les difficultés rencontrées, Franck et Sandrine ont fini par réaliser leur rêve, celui d’être ensemble pour le meilleur et pour le pire. Dommage que Sandrine soit partie un peu tôt, laissant son confident sans voix. Ça fait partie de la vie ! Ah oui ! Dans ce roman, j’ai préparé aussi psychologiquement le lecteur sur les drames et intrigues que l’on peut rencontrer sur le chemin de l’amour. Je ne souhaite le sort de Sandrine à personne !

BL :Avez-vous connu de difficultés dans le processus d’édition de votre livre ? Si oui, lesquelles ?

JH : Oui, comme tout auteur à ses débuts, j’ai connu des difficultés. D’abord, se fait éditer son ouvrage au Bénin n’est pas chose aisée. Peu de maisons d’édition optent pour l’édition à compte d’éditeur. Mais Dieu merci, finalement, je suis tombé miraculeusement sur une maison d’édition, les Éditions Mémoire Héritage qui ont su placer leur confiance en moi en m’accompagnant dans ce processus d’édition. A part cette difficulté, je parlerai aussi des difficultés rencontrées dans la promotion de mes ouvrages. En tant que jeune écrivain, je suis limité économiquement pour m’attacher les services des radios, des télévisions…qui aujourd’hui font partie des canaux importants dans le processus de promotion des ouvrages.

BL : Que proposez-vous pour une bonne promotion des œuvres littéraires au Bénin et au-delà de ses frontières ?

JH: Ce qui est envisageable, c’est ce que vous faites déjà à Biscottes littéraires ! Il faut des blogs comme le vôtre pour pouvoir faire une partie du job. Excusez du peu ! En plus de ce que vous faites déjà, je proposerais que les écrivains d’ici et d’ailleurs développent en leur sein, l’esprit d’entraide dans la promotion des livres. Pour finir, que l’état subventionne nos œuvres pour faciliter leur accès à chacun et à tous. Car, pour moi, les fondements sur lesquels marche le monde depuis sa création sont livresques.

 BL : Pensez-vous, vous aussi, que les jeunes d’aujourd’hui ne lisent plus ? Ne serait-ce pas peut-être parce qu’on ne leur offre pas des livres ?

JH: Je ne ferai pas la langue de bois. Plusieurs jeunes ne lisent plus et ils  »périssent » car, dépourvus de connaissances. Ils ont pour la plupart du temps le regard tourné vers  »autres choses ». Mon souhait le plus ardent, c’est qu’on change de paradigme. C’est ce qui explique d’ailleurs mes descentes dans certains collèges et lycées de la place pour expliquer aux futurs cadres du Bénin les bienfaits de la lecture. Plus qu’un sapeur-pompier, la lecture sauve.

BL : Y a-t-il des écrivains qui vous inspirent dans votre démarche d’écriture ?

JH : Évidemment ! Je citerai par exemple, Jean Pliya, Amadou Koné, Fatou Diome… La liste est longue !

BL : Vous avez certainement d’autres projets littéraires en perspective. Voudrez-vous bien les partager avec nous ?

JH: J’ai plusieurs manuscrits à mon actif, mais actuellement, je travaille sur d’eux d’entre eux: un roman et un recueil de poèmes qui seront édités dans un très proche avenir. Aussi faut-il souligner que je fais partie de ces jeunes écrivains porteurs d’un grand projet d’anthologie poétique. Les moments à venir nous édifieront davantage.

 BL : Un regard sur la littérature béninoise de nos jours ?

JH : La littérature béninoise va bon train ! Chaque jour, ça parle Bénin en termes de  »savoir-faire-littérataire ». Tout ceci augure d’un avenir radieux pour la littérature béninoise, mais puisqu’il reste à faire, aucun effort ne sera de trop pour hisser haut l’étendard du Bénin à travers la littérature. C’est encore possible !

BL : Où peut-on se procurer vos œuvres ?

JH : Mes ouvrages sont disponibles dans plusieurs librairies du pays (Bénin). Pour les avoir, il suffit simplement de me contacter au (00229) 67168098 (WhatsApp) ou de contacter les Éditions Mémoire Héritage.

 BL : Vos jeux de distraction

JH : La lecture, l’écriture, le théâtre, le football etc.

BL : Votre plat préféré

JH : De l’igname pilée accompagnée de la sauce d’arachide.

BL : Votre mot de la fin

JH : Merci à vous pour ce moment d’échanges littéraires. J’aime ce que vous faites. Aux jeunes, je voudrais demander de méditer sur un passage de mon ouvrage qui dit :  « L’homme peut tout perdre sur terre. Ce n’est pas grave s’il arrive à conserver son honneur en dépit de tout. Car, le jour où il perd tout son honneur, il devient inutile voire un vil individu », Déboires amoureux de Franck, page 30. Coucou spécial à tous mes fidèles lecteurs d’ici et d’ailleurs ! A très vite !

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Je tiens à saluer cette faveur que vous accordâtes à notre jeune écrivain béninois Jesuton Michet pour faire sa promotion et sa publicité au monde.Nous sommes fier de lui, bien pointu dans son français et adorable dans ses écrits. Je le souhaite tout le meilleur dans ce nouveau monde qu’il a embrassé. J’invite la population béninoise et d’ailleurs à se procurer de ce beau joyau  »Les Deboirs Amoureux de Franck » et aimer la lecture, car elle soigne toujours les blessures et fait voyager. C’était ton frangin Jérémie.

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