De la thématique du roman
« Un destin rattrapé » est un roman de 150 pages qu’écrit Alexis Feligbe pour sensibiliser et exhorter à la scolarisation des filles. Dans une trame qui évolue sur plusieurs époques et met en lumière les réalités sous les tropiques et où certains parents hésitent à envoyer leur fille à l’école, l’auteur fait dérouler un drame familial et intéresse le lecteur à ses interrogations. Publié aux Éditions Béninlivres en Juillet 2021, Esckil Agbo qui préface ce roman justifie le bien fondé de la sortie de ce roman qui a cette thématique car le problème de la non scolarisation des filles demeure réel dans nos contrées.
Lolo, jeune fille de douze ans se voit refuser son entrée à l’école par son père Vigan qui ne voit pas l’importance d’une fille instruite dans la société. Toutes les tentatives et conseils de ses frères pour lui faire changer d’avis furent vains. Rejetées par le père de famille Vigan, Lolo et sa mère trouvent refuge en ville chez une riche bienfaitrice qui les soutiendra.
En page 105, Lolo prenait la parole en disant :
- Un père ne proscrit pas l’école à sa fille. Au contraire, il œuvre pour que celle-ci reçoive une éducation scolaire de qualité. Mais pour toi, moi, ta fille, je n’en ai pas le droit. Seuls tes garçons vont à l’école. Suis-je ta fille ainsi?
Des personnages de l’œuvre
Ce roman met en relief des protagonistes aux avis très tranchés sur la question de la scolarisation des filles. Vigan: Chef de famille, époux de Lolonon et d’Ayato, père de Lolo, de Fani et de Fano
Ayato: mère des jumeaux Fani et Fano
Lolonon: mère de Lolo
Bokonon: ami de Vigan et prêtre du fâ
Dah Agossouvo: frère de Vigan et père de Fernande
Fernande: fille de Dah Agossouvo
Yaovè: sœur de Lolonon
Mariame: riche commerçante et bienfaitrice de Lolonon
Akohoué : fils de Mariame et nouveau mari de Lolonon.
Du travail d’écriture
Ce roman dépeint l’histoire de plusieurs vies. L’anachronisme utilisé a besoin de transition pour garder connecté le lecteur dans le temps. Un temps de narration plus élaboré et moins de citations d’auteurs aurait rendu fluide l’histoire. Le style d’écriture reste simple et accessible à tous.
Myrtille Akofa HAHO