Bonjour les amis. Nous recevons pour vous aujourd’hui pour vous sur notre blog, une écrivaine française, Billie Ana: » On n’aime jamais deux personnes de la même façon. L’amour d’aujourd’hui est différent de celui d’hier et sera aussi différent de celui de demain ».
BL : Bonjour Madame. Nous sommes heureux de vous recevoir sur notre blog. Nos lecteurs sont curieux de vous connaitre. Voudrez-vous bien vous présenter, s’il vous plait
AB : Bonjour, mon nom, c’est Billie Ana, je vis à Rennes, en Bretagne, et je suis maman de deux garçons. J’écris depuis toute petite, mais je me suis lancée dans le monde littéraire en 2016 en voulant écrire un livre pour moi, juste comme ça. Ensuite, un ami est tombé dessus et m’a convaincue de l’envoyer. J’ai eu une proposition de contrat que j’ai signé. Je n’en revenais pas pour un projet « juste comme ça » ! Quand j’ai tenu mon livre dans mes mains pour la première fois, j’ai su que c’était ce que je voulais faire de ma vie. Cependant, je doutais (et doute encore) beaucoup de moi, il m’a fallu une année pour me lancer dans un nouvel ouvrage. Ça fait maintenant 3 ans que toute ma vie tourne autour de ça.
BL : Nous vous accueillons sous votre manteau de passionnée de lettres. Comment expliquez-vous votre amour pour la littérature ? À quoi cette passion est-elle due ?
AB : Quand j’étais jeune, j’étais une enfant très réservée qui avait du mal à se faire des amis. C’est naturellement que je me suis tournée vers les livres, pour vivre mes aventures à moi, avec les amis que je découvrais au fil des pages.
BL : Pourquoi êtes-vous venue à l’écriture ? Cette dernière serait-elle un exutoire pour vous ?
AB : J’ai toujours été dans une bulle. Écrire m’a permis de poser des tas de réflexion, d’idées, de sentiments, de ressentis sur le papier en les faisant vivre au travers de personnage. Je leur donne un sentiment et je vois ce qu’ils en font, totalement indépendamment de moi.
BL : Pensez-vous la littérature comme un levier de développement ? De nos jours, la science et la technologie semblent prendre le pas sur cette dernière.
AB : Bien sûr ! Lire un livre, ou en écrire un, est une rencontre entre le lecteur et l’auteur, tout comme l’auteur rencontre ses personnages, c’est un partage. Une alchimie se crée à chaque page, à chaque ligne écrite et interprétée. C’est une réelle rencontre et un enrichissement sans limites que ni la science ni la technologie ne peuvent apporter.
BL : Vous êtes l’auteure du livre La porte rouge. Quel est le postulat d’écriture de ce livre ?
AB : J’ai voulu explorer cette dimension où tout le monde se demande ce qui se passe après la mort. Ce n’est qu’une vision parmi tellement d’autres ! J’ai voulu voir ce qui se passait de l’autre côté du point de vue d’Ezra, mon personnage. Comme je vous l’ai dit, mes personnages font leur vie et choisissent leurs propres chemins. Ils ont leur propre réflexion et prennent leurs propres décisions.
BL : Dans ce livre, le Fantastique et le Paranormal s’embrassent. Le lecteur doit-il croire que c’est votre domaine de prédilection ?
AB : Non, j’écris aussi de la dark romance, du fantastique et j’écris actuellement un thriller. Je n’ai pas de domaine défini. Mon parti est d’exploiter les émotions, les tourments, le fonctionnement du cerveau, ce que nous sommes au fond de nous, le bien et le mal. Je tente d’exploiter ce qu’on n’ose pas avouer parfois parce que la société nous conditionne plus ou moins à une certaine façon de penser. Combien de personnes peuvent se vanter d’être eux-mêmes ? Sans l’approbation des proches ? Le regard de la famille ? Voilà les valeurs qui me sont chères dans mes écrits. Finalement, le domaine est secondaire.
BL : Ezra et Emy filent le parfait amour. Ils attendent leur premier enfant. Malheureusement, Ezra décède à la suite d’un accident. Depuis l’au-delà, il cherche à rester auprès de sa femme et de son enfant. Mais les réalités des deux mondes divergent. Il s’agit d’une histoire effrayante, dynamique et très intéressante. Quelle est votre conception de la mort ?
AB : Pas facile comme question ! Je pense que ceux qui nous quittent ne nous quittent jamais vraiment. Je ne saurai dire s’ils vont quelque part, s’il existe une autre dimension ni ce qu’ils deviennent. J’imagine ça comme un déplacement d’énergie, d’atomes qui se déplacent dans l’infini. En tout cas, je suis convaincue que ce n’est pas parce qu’on ne voit pas, que cela n’existe pas.
BL : Croyez-vous à l’incarnation ou à la métensomatose ?
AB : J’ai tendance à penser comme le dit une phrase connue « L’énergie ne se perd pas, elle se transforme ». Sous quelle forme, je l’ignore.
BL : Aliénation est l’autre livre qui porte votre seing. Julia n’a pas de chance en amour. Viktor finira par l’abandonner. Tony, malgré son charme, est indécis. Pour vous, qu’est-ce que l’amour ?
AB : C’est difficile de répondre à cette question, car il y a autant de conception de l’amour qu’il existe d’individus et cet amour se transforme suivant notre âge, notre environnement, notre vécu, nos rencontres. On n’aime jamais deux personnes de la même façon. L’amour d’aujourd’hui est différent de celui d’hier et sera aussi différent de celui de demain.
BL : Quel message voulez-vous véhiculer à travers le statut de Julia ?
AB : La femme subit une forte pression dans la société que ce soit sur sa vie amoureuse, ses envies d’être mère, sa façon de s’habiller, ses choix, sa vie sexuelle. Tous ces codes imposés empêchent les femmes d’être elles-mêmes. Et Julia se retrouve justement dans cette situation. Je veux dire aux femmes de s’assumer comme elles sont. Peu importe ce que dit le parent, le frère, la sœur, l’ami, le collègue. La vie appartient à chacun et surtout, on en a qu’une ! Ce serait bien dommage de la vivre pour satisfaire les autres !
BL : Si vous deviez résumer ce livre, que diriez-vous ?
AB : Que c’est l’histoire d’une femme à la recherche d’elle-même, de qui elle est vraiment et elle rencontrera cet homme qui la confrontera à ses désirs profonds. Est-ce qu’elle les reniera pour parfaire son image ou est-ce qu’elle les acceptera pour s’assumer telle qu’elle est ?
BL : Comment le public a-t-il accueilli vos livres ?
AB : Je dirais plutôt bien ! Il est réceptif à l’aspect psychologique qui me tient à cœur. La plupart savent lire entre les lignes et quand ils me font un retour, je suis heureuse de lire qu’ils se sont reconnus par moment, au-delà de l’aspect sexuel, ou d’horreur qui a pu accompagner certains personnages de mes romans.
BL : Y a-t-il des auteurs qui vous inspirent dans votre projet d’écriture ?
AB : Pas vraiment. En tant que lectrice, je lis énormément de romans policiers. J’adore les machinations psychologiques telles que Harlan Coben, Marie Higgins Clark ou Maxime Chattam. En tant qu’auteur, ce qui m’inspire, ce sont les rapports humains au quotidien.
BL : Avez-vous d’autres projets littéraires en perspectives ? Vous voudrez bien les partager avec le lectorat ?
AB : Oui, j’ai une dark romance horreur, Psychotic, qui sort en février : quand l’amour et la folie se côtoient. Et une trilogie qui s’intitule Connexion dont le premier tome sortira en mars, qui racontera l’histoire de soldats humains qui ne ressentent aucune émotion, car ils trouvent ça encombrant. Nos sentiments sont-ils une force ou un handicap ?
BL : Quelle est votre conception du féminisme ?
AB : Le sujet est très vaste car il existe beaucoup de combats et à des degrés différents. Sincèrement, je préfère passer mon tour sur cette question, je ne voudrais pas commettre d’impair, car je ne me sens pas franchement concernée. Je suis plutôt du genre phobique sociale, à ne pas me mélanger. Les rapports sociaux et tout ce que cela engendre, ne me mettent pas à l’aise et m’empêchent à ce jour d’avoir un point de vue critique à vous apporter.
BL : Votre perception de l’approche Genre dans le contexte européen ?
AB : Encore une fois, je n’en pense pas grand-chose. Tout le monde a le droit d’être qui il veut, le genre qu’il veut, de la façon qu’il le veut. Chacun a le droit d’être qui il a envie d’être sans avoir l’approbation de qui que ce soit. Je trouve même que c’est un sujet qui n’a pas besoin d’être discuté et porté aux nus, car cela appartient à chacun, c’est son intimité.
BL : Selon vous, les jeunes d’aujourd’hui ne lisent vraiment plus ?
AB : J’en ai bien peur ! Les écrans ont remplacé la lecture. Avant de dormir, quand on n’avait pas de Smartphone, on lisait. Quand on patientait, ou dans le bus, on lisait. Toutes les occasions étaient bonnes pour se plonger dans un bon bouquin, ce qui n’est plus vraiment le cas aujourd’hui.
BL : Quelques conseils à l’endroit des jeunes qui désirent se lancer dans l’écriture ?
AB : De rester eux-mêmes. D’écrire ce qu’il aimerait lire de la façon dont ils aimeraient les lire. Il n’est pas nécessaire de faire des études littéraires. La meilleure formation pour écrire des livres selon moi, est de beaucoup lire.
BL : Votre dernier lu ?
AB : Une famille presque normale de M.T EDVARDSSON.
BL : Vos jeux de divertissement.
AB : Je joue à la console principalement et à des jeux de société narratifs.
BL : Votre mot de la fin
AB : Une citation de Guy de Maupassant : « C’est par l’écriture toujours qu’on pénètre le mieux les gens. La parole éblouit et trompe, parce qu’elle est mimée par le visage, parce qu’on la voit sortir des lèvres et que les lèvres plaisent et que les yeux séduisent. Mais les mots noirs sur le papier blanc, c’est l’âme toute nue. »