L’amour est l’essence même de la vie. Lire deux adultes à travers une œuvre romanesque d’amour est rajeunissant. Surtout quand on a assez vu des drames se dérouler sous nos yeux. Découvrir la fébrilité de deux âmes sœurs qui se cherchent constamment grâce à la plume de Damienne Houéhougbé est un élixir de jouvence. Comme un bijou précieux dans un écrin, ce roman est d’une délicatesse quand on décide de s’y aventurer. Lionel et Jessica sont ce qu’on appelle des âmes-sœurs qui ont toujours existé l’un pour l’autre. Les deux personnages principaux ont été acteurs de ce premier tome de toute une trilogie du début jusqu’à la fin. Ils ont joué de suspense, de décisions ultimes, conjuguer leurs efforts pour vivre leur idylle. Amoureux puis amants et protagonistes, ils sont aussi l’exemple de la non-linéarité de la vie.
Mise en bouche et contexte
Toi, quand je veux est une trilogie dont le tome 1 a été mis sur le marché en Août 2022 aux Éditions J’aime. Subdivisé en dix chapitres, c’est un roman de 245 pages bien écrites avec la mention 16+. Cette mention qui veut dire que la lecture de ce livre est proscrite aux personnes de moins de 16 ans donne le ton sur ce qui nous attend. La couverture du livre est une photo de deux personnes représentatives de Lionel et Jessica. Le visuel du lecteur est tout de suite projeté dans ce qu’il lit. L’homme aux dreadlocks épris de sa promise toute abandonnée à lui est un portrait précis des personnages. L’univers du droit, des avocats et des tribunaux a été le tremplin idéal pour camper le quotidien des deux personnages principaux. Ils sont avocats et le fait d’avoir le même métier dans un couple peut permettre aux deux parties de jauger la pertinence (ou non) des actes de chacun tant dans le milieu professionnel que privé. Ce métier qui impactera lourdement dans la suite de leur histoire. Ce n’est pas un hasard si l’autrice décide de leur conférer cela. En pages 230 et 231, c’est écrit : « Cette affaire avait été déjà gagnée, pourquoi risquerait-elle encore sa relation en arguant un mensonge ? Si problèmes il en découlait – et il en découlerait certainement – elle préférait les résoudre plutôt que de laisser un mur de soupçon permanent s’ériger dans leur relation. « Si entre avocats vivant presque ensemble ils ne pouvaient se faire confiance, autant s’en arrêter là tout de suite. », se disait-elle. «
L’amour en vrai
La force de ce roman d’amour réside dans le souci du détail que s’est donné Damienne Houéhougbé. Chaque action est mise en lumière avec dextérité pour que le lecteur ne rate aucune miette des émois intérieurs que vit un cœur épris. Les protagonistes ont évolué ensemble dans le temps, ont eu des sentiments contradictoires, des questionnements qui leur donne de la matière pour prendre des décisions finales. Même au détour d’ébats torrides, le suspense reste à son comble car le doute persiste jusqu’à la dernière page de ce livre. Le doute qui est d’ailleurs le moteur de la vie est rondement mené ici comme arme pour mieux appréhender ces descriptions. Pour les aficionados des romans d’amour, tout le cocktail d’émotions qui déroutent deux amoureux y sont. Sans oublier, ce grand rebondissement qui intrigue pour la suite. La forme et la technique d’approche du roman La langue française est usitée avec fluidité. Ce roman se laisse lire facilement. Les détails sont crus et racontés comme tels. Rien n’est mis en sourdine. Pouvoir décrire avec moult détails une scène dans une pièce est un pari réussi par l’autrice. Tout y est entier et vrai. Certains mots rentrent en ligne de compte pour étoffer la culture du lecteur et l’amener à en chercher le sens vrai surtout selon le contexte. Avec cette trilogie en cours de Damienne Houéhougbé dont j’ai eu à lire le Tome 1 qui est le seul sur le marché pour le moment, on peut être fier de lire une béninoise qui nous raconte une romance sans maquillage ni pudeur mal placée. Toi, quand je veux est un roman d’amour digne du nom qui peut s’exporter et trôner sur les étals de roman d’amour. La curiosité de lire le Tome 2 est pressante quand on arrive à la page 245.
Myrtille Akofa HAHO
