Interview à Modeste GANSOU WEWE (MGW)
Chers amis de Biscottes littéraires, bonjour. C’est toujours un grand plaisir pour nous de vous savoir de plus en plus nombreux à nous suivre. Vous nous faites vivre et revivre à travers vos commentaires, suggestions et critiques. Nous vous en remercions infiniment. Cette semaine, votre blog fait un saut vers le Septentrion pour vous faire découvrir un grand talent, une belle figure de la littérature béninoise. Qu’il s’agisse de Modeste Gansou Wéwé ou que ce dernier célèbre son anniversaire de naissance en ce jour, il nous sera loisible de le suivre à travers cette interview que nous le remercions de nous avoir gracieusement accordée. « Il est important que les auteurs béninois soient davantage mis en avant dans nos collèges et lycées. » BL : Bonjour monsieur Modeste Gansou Wéwé. La joie est pour nos lecteurs de mieux vous découvrir à travers cette interview. Que dites-vous de vous-même…
Un os dans la gorge des dieux
Un os dans la gorge des dieux, paru aux Editions Riveneuve en 2012 , est une fresque de 219 pages. Dès l’entame de l’histoire, l’auteur nous transporte dans un univers hautement déifié et non moins païen. Il tisse une trame où se chevauchent les diverses croyances culturelles et cultuelles d’un pays imaginaire connu de tous. Ici, il dit avec dextérité la téméraire cohabitation entre les religions endogènes et celles occidentales. En mettant l’accent sur les divergences qui séparent les croyants des religions catholiques, protestants et évangéliques d’une part et la satanisation qui fait l’apparat des dieux Ogou ( dieu du fer) et Shango(Dieu du tonnerre) d’autre parts Un acte touristique et existentiel Les lignes de ce roman sont un acte touristique et existentiel. Touristique, car tout lecteur se retrouve plongé dans un monde inédit où il reçoit chaque description comme une découverte, chaque personnage comme un être sorti du commun des mortels, chaque…
Pourquoi y a-t-il tant d’idiots de par le monde ….
Autrefois, il y avait beaucoup moins d’idiots que de nos jours. Quand il s’en trouvait un quelque part, aussitôt on le chassait du village ou on le tuait. Aujourd’hui, par contre, quand bien même on aurait chassé la moitié du village, cela ne suffirait pas. Les cons pulluleraient encore. Voici comment les choses se passèrent. Un jour, trois idiots qu’on avait chassés pour leurs bêtises se retrouvèrent à un carrefour et se dirent : »Peut-être arriverons-nous à quelque chose d’utile en réunissant l’intelligence de nos trois têtes stupides. » Et ils poursuivirent leur chemin ensemble. Peu de temps après, ils arrivèrent devant une cabane d’où sortit un vieil homme. Ce dernier leur dit : – Où allez-vous ? Les idiots haussèrent les épaules et répondirent : – Là où nous porteront nos jambes. On nous a chassés de chez nous pour nos bêtises. Et partout où nous passons, personne ne veut nous recevoir ni nous aider.…
Vient de paraître : « Errances dans nos sables mouvants »
La littérature béninoise vient d’accoucher d’un nouveau joli bébé: « Errances dans nos sables mouvants » de Colbert Tatchégnon Dossa. L’oeuvre est parue aux Editions Plurielles. Déjà disponible en librairie, elle est aussi en vente en ligne. En voici le lien d’achat sur LIRICO : http://bit.ly/2wxkUiU L’auteur est né à Gbéko au Bénin. Il est enseignant de français et journaliste. Trois passions dominent sa vie: la craie, la lecture et l’écriture. Avec ce livre, il met à la disposition du public 10 nouvelles, dix récits, véritables tranches de vie qui disent quelque chose de nous tout en nous disant des choses importantes. Ici, la ligne de démarcation entre le réel et la fiction est très ténue. L’auteur parle lui-même d’autofictions. 10 tranches de vie à dévorer avec appétit et même gloutonnerie. Le lancement officiel du livre aura lieu le 16 septembre prochain au centre culturel Artisttik Africa dirigé par Ousmane Alédji. Merci…
Dieu est mort, la famille aussi
Chers amis, depuis « la mort de Dieu » et l’interdiction de toute interdiction, en passant par la Révolution Française, un nouvel air a commencé à souffler sur l’humanité. Les pensées générées en Occident se dressent désormais en oppositions aux idées jusque-là reçues. Une nouvelle conscience a pris corps, qui se manifeste par la volonté de s’autodéterminer et s’affranchir de tout carcan moral, dogmatique et socioculturel. Désormais, chacun entend être la mesure de ses actes. Les lois votées mettent davantage l’accent sur la liberté des citoyens, une liberté liberticide, plus proche du libertinage que de la libération de l’homme des serres et des rets de la déshumanisation, de la haine et du mépris de l’autre et de la vie. Et progressivement, avec les grandes découvertes en médecine, et la Loi Simon Weil, certains tabous sont tombés et les femmes sont autorisées à gérer leur corps comme elles l’entendent. L’individu prend le pas…
CÉRÉMONIAL HUITIÈME
Bonjour, chers amis de « Biscottes littéraires ». Nous avons une page ouverte à tous pour des publications personnelles sur notre blog. Elle est baptisée « Vous et nous ». Celui qui l’inaugure s’appelle Grégoire Bekri FOLLY. Écrivain en devenir et poète par passion, il s’essaie à l’écriture depuis plusieurs années. Il est l’auteur de nouvelles et de recueils poétiques encore inédits, notamment « Cérémonial de l’ivresse » duquel est tiré ce poème CÉRÉMONIAL HUITIÈME votre blog est fier de vous offrir en exclusivité. A vos marques…
Donne un peu de toi aux autres
À chaque départ, il pleut des cordes L’horizon sourit mal Et tes mains me blessent de solitude À chaque matin, il y a tes yeux, ton sourire, Ta montre dans mon visage Que je dois rincer pour retrouver la réalité À chaque soir, tu es parti vers l’infini Je ne te cherche plus On m’a interdit ta présence On me proscrit toi et dehors la poudre du mal se répand partout Je la vois mieux maintenant quand tu es parti Tu m’aveuglais de bonheur et je ne voyais que des soleils Je ne trouvais ni la mer trop salée ni la ville trop bruyante Je pouvais donner par amour aux mendiants de la terrasse de l’imam. Et partager ma prose Aujourd’hui tout s’est éteint, je vois l’horreur plus que le beau Mais il y a ces pauvretés que le choix de partir guérit Donne un peu de toi aux…
Le prix des ambitions démesurées
Il était une fois Mayiboui, un pays très lointain, si lointain que pour y accéder, il fallait des jours et des nuits, des lunes et des soleils. Il advint que le ciel ne fît pas tomber la pluie. La terre s’était asséchée. Tous les puits et cours d’eau étaient à sec. Une grande famine s’installa alors. Hommes, femmes, enfants et bêtes mourraient comme des vers de terre au passage du feu. Un jour, un jeune décida de se lancer à l’aventure, à la recherche des vivres pour sauver sa famille. Pendant six jours, il marcha, marcha, escalada monts et vallées, traversa forêts et savanes. Le septième jour, n’en pouvant plus, fatigué de marcher, il s’affaissa sous un arbre et dormit. A son réveil, il vit devant lui, une vieille femme au corps remplie de plaies putrides. Il n’eut pas peur. Il ne la prit pas en dégout non plus.…
Sous l’orage, Seydou BADIAN
Bonjour chers amis, « Biscottes Littéraires » est ravie de vous savoir intéressés par ses productions. vos remarques et suggestions nous font beaucoup de bien et nous sommes heureux de vous savoir de plus en plus nôtres. Comme nous vous l’avons promis, chaque semaine, nous présenterons, dans la rubrique « Autour d’une œuvre » un livre. Vous avez remarqué que depuis quelques semaines, nous essayons de braquer nos projeteurs sur des œuvres au programme dans les lycées et collèges du Bénin. Cette semaine, nous irons à la découverte d’une oeuvre remarquable dont l’évocation du titre dit tout de l’ouvrage: Sous l’orage, paru aux Editions Présence Africaine, à Paris, en 1963. L’édition que nous étudions ici, est celle de 1972, de la même maison d’édition. N’ayez pas peur de l’orage. Tout est prévu pour votre sécurité. Les vents vous seront favorables. Bonne aventure à vous, en compagnie de Seydou Kouyaté BADIAN. En guise d’introduction A la…