Author Archives: biscotteslitteraires

« Véhi-Ciosane ou blanche genèse » énigmatique comme titre et aussi tranchante que cette assertion:« Une langue est plus mauvaise qu’une balle de fusil» p.178. C’est pourquoi la sagesse populaire conseille qu’on la tourne sept fois avant tout propos. La huitième fois serait la bonne pour  parler. Peut-être pas toujours. Parfois, il vaut mieux qu’il n’y ait pas de huitième fois. Cette huitième fois, c’est quand la langue se révèle porteuse de parole qu’on ne doit pas dire. Sembene Ousmane appelle ce genre de parole vérité. Et il faut  la taire quand elle doit faire mal et blesser. Ce n’est pas le tact africain qui préconisera le contraire. Il faut enfermer toute vérité qui doit blesser dans le maillot de l’euphémisme ou la taire. Dans « Véhi-Ciosane ou blanche genèse », une vérité menace tout le niaye. Les langues disciplinées l’ont tue, celles incontinentes, lasses d’effort, l’ont laissé franchir leurs lèvres bavardes. Ça se…

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Bonjour les amis. Cette semaine, nous recevons pour vous une auteure sénégalaise, Fatou Diop. BL: Bonjour Madame Fatou Diop. Nous sommes heureux de vous recevoir sur notre blog. Vous êtes originaire du Sénégal et auteure du roman « Cushing ». Veuillez vous présenter plus amplement à nos amis lecteurs. FD : Bonjour. Avant tout je tiens à vous remercier humblement pour cette invitation. Pour ceux qui n’ont encore jamais entendu parler de moi, je m’appelle Fatou Aliou Diop, plus connue sous le nom de Fatou Diop. Je suis une écrivaine exerçant dans plusieurs domaines du commerce.  Aussi, je travaille dans une société de télécommunication en tant que chargé de clientèle et mon premier roman se nomme « Cushing » BL: Qu’est-ce que cela signifie pour vous d’être femme de lettre dans une société qui n’a pas totalement renié sa phallocratie ? FD : Je me sens moi-même tout bonnement dans la mesure où je me suis…

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_Pas de pitié, se répétaient-ils tout bas. _ Merde ! Il n’y est pas. Revinrent-ils annoncer, à un troisième homme, posté en sentinelle au niveau de ce qui servait de portail à la maison, après une rapide intrusion dans la chambre vide. L’allure du troisième larron avait quelque chose de familier à Assénounkoun qui avait tôt fait de réaliser que ses hôtes impromptus n’étaient pas là pour une visite amicale. De dessus la dalle où il voyait tout, il cria : _Que personne ne bouge ou je lui explose la cervelle. Les assaillants pris de court détalèrent, la sentinelle en premier, sans chercher à savoir d’où venait la voix. Assénounkoun, armé d’un simple lance-pierre, la fameuse arme dont il voulait exploser la cervelle aux visiteurs nocturnes, envoya voler deux cailloux qui atteignirent à la tempe un des ravisseurs. Puis, descendant prestement de son perchoir, il se mit à leur poursuite. Ses Olé,…

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Ricardo AKPO, jeune poète béninois a commis un recueil : « Brin d’hysope » que j’ai eu l’heur et le plaisir de lire. Et c’est avec joie que je partage avec vous, dans le cadre de la présente analyse littéraire, ce que m’inspire ce recueil et ce que j’en retiens. Il est des esprits voyant dans la nature les secrets et l’essence des  mystères de la vie de l’humain parmi les siens, de l’homme et de sa foi, du vivant et de tout ce qui concerne son âme et son cœur. Ces esprits-là voient dans le plein ciel ouvert, sans télescope, la Vérité aveuglante, tendre ou dure, souriant auprès des étoiles à chaque fois que sur terre leur regard se pose sur les corolles d’une jonquille ou sur les pétales d’une rose, sur les bourgeons printaniers ou sur les brins d’hysope. Ricardo AKPO fait indubitablement partie de ceux-là, lui qui écrit tranquillement en…

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_Tiens, tiens, tiens. Les pieds qui touchaient terre. Je savais ! Je savais ! L’envie lui prit de retourner au commissariat, de reparler à Essèhoungbèssè, de lui soumettre quelques détails, de lui parler d’un certain James, son rival numéro un pour voler le cœur de la veuve, et de convaincre le commissaire d’ouvrir une enquête. Il se l’interdit. Ce serait jouer avec le feu alors qu’on garde encore des séquelles de brûlure. _Que faire ? Il me faut des preuves. Il me faut prouver que c’est lui qui a commis ce crime. Il voulait l’avoir. Ah ! Ses menaces, ses diaboliques menaces. Ça ne peut qu’être lui. Salopard de James.  Oui ! C’est un crime ! Suicide, mes fesses ! Des preuves, il me faut des preuves pour convaincre cet enfoiré d’Essèhoungbèssè. Assénounkoun entre soupçons, pistes, hypothèses et spéculations, se surprit à s’endormir. Il dormit mal cependant. Un sommeil cauchemardesque, agité. Réveillé à six heures, il se…

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Djoxodo, le bêchait-on. Tu as regardé trop de films, petit vieux, qu’on ajoutait. Ainsi refoulé, le cinquantenaire s’en allait de sa démarche de chien castré, ruminant sa déception et maugréant contre le sort qui n’a pas toujours été  gentil avec lui. _ Cette affaire de suicide est bien louche, monsieur le commissaire. _Ah bon ? _Je persiste et je signe. Ce n’est pas un suicide. Madame Akuevisson ne peut pas se tuer facilement comme ça. _Monsieur,  je comprends tout à fait votre tristesse et votre déception de perdre une connaissance. Je compatis. Mais il s’agit bien d’un suicide. Les témoignages recueillis et le rapport du légiste confirment le fait. _Rapport, mes fesses. Je vous dis qu’elle ne  s’est  pas  suicidée. _Vous semblez bien sûr de vous. Auriez-vous des indices, des preuves qui corroborent ce que vous avancez ? _Ah ! Épargnez-moi vos gros mots. Que « corroborent ». C’est à…

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    Osinoutin, avant cette date du treize Mars, n’avait de curieux que son sobre petit nom de quartier-abreuvoir. La vie ici se boit à grandes gorgées de monotone et d’ordinaire. Quelques décès d’octogénaires morts de vieillesse de temps en temps, quelques cérémonies de mariage, des baptêmes, parfois, venaient secouer le lourd drap d’ennui étalé sur ce quartier, l’un des plus vieux de Cotonou. Rien de bien grave ne s’était jamais passé ici. En tout cas, rien qui ait mis en émoi l’ensemble des quatre-vingt foyers éparpillés dans Osinoutin, rien qui mérite que les journaux nationaux y consacrent des manchettes enflammées. En termes de faits divers, les quartiers voisins de Zongo et d’Agla se chargeaient de cristalliser les curiosités et les indiscrétions les plus poussées. Agla alias Agla-Les- Bains, ainsi ironiquement appelé à cause des inondations qui, pendant la saison pluvieuse, transforment tout l’arrondissement en Venise tropicale, est connu pour les…

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 Elnathan John est depuis quelques mois sous les feux de la rampe. Cet écrivain nigérian n’était certainement le plus connu et le plus en vue sur la scène littéraire. Mais avec son roman « Né un mardi« , qui lui a valu le prestigieux Prix Les Afriques en 2019, le voilà désormais propulsé et reconnu comme une plume sûre avec laquelle l’on devra absolument compter désormais. Le roman « Né un mardi » de l’écrivain nigérian Elnathan John suscite moult impressions à la seule vue de son titre. Les interrogations qui, soudain jaillissent à l’esprit du lecteur sont les suivantes : qui serait né un mardi ? Quel symbolique revêt le fait de naitre ce jour ? Et quel impact sur le roman ? C’est avec autant d’interrogations que le lecteur se plonge pleinement dans ce livre d’une singularité captivante. En ouvrant ce roman de Elnathan John , on a l’impression d’être dans une jungle où la force,…

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BL : Bonjour M. Babaly Kane. C’est un plaisir de vous recevoir sur notre blog. Veuillez vous présenter à nos chers lecteurs. BK : Bonjour je m’appelle Babaly Kane, professeur d’anglais général et des affaires,  traducteur et auteur du livre « 41 règles pour être heureux ».  Et je tiens vraiment à vous remercier vivement pour l’intérêt porté à ma modeste personne.  Et mille mercis surtout à Dieynaba Sarr grande juriste, écrivaine de renom, une féministe convaincante et convaincue.  Mais surtout une belle âme que j’ai eu la chance de connaître. BL : Enseignant d’anglais et auteur, on vous doit « 41 Rules to be happy ou 41 règles pour être heureux ». Qu’est-ce qui vous a motivé à l’écrire ? BK : Ce qui m’a motivé à l’écrire c’est un ouvrage que mon encadreur Professeur Aliou Sow m’a montré.  L’ouvrage en question s’intitule «  40 règles pour conquérir le pouvoir ».  C’est de là qu’est partie ma réflexion…

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        La question obsédait Sévérin. C’était là pour lui l’ultime aubaine à mesure que le temps passait, la pensée de se rendre chez Tanti Bojou pour y saisir la chance que lui offrait le ciel pour mener une vie décente. La préoccupation grandissait dans son cœur si bien qu’il s’en ouvrit à Macaire, son compagnon de course. Macaire lui conseilla de se méfier d’abord de l’intérêt subit que cette dame lui accorde et ensuite cette offre altruiste venant d’une négociante aussi mercantile et avide de gain. « Discerne bien et tu décèleras l’aspect insidieux de ce qu’elle te propose. Elle est commerçante et doit chercher un intérêt dans tout ce qu’elle entreprend. Ouvre les yeux et ne sois pas naïf. Demande-toi pourquoi elle n’a ni mari, ni enfant ou du moins pourquoi ils sont morts aussi prématurément. Tous ceux qui la côtoient et qui la connaissent bien nourrissent…

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