Interview avec Wanilo Bertrand ANANOU : Le panégyrique pour la transmission et la fixation de la pensée
Wanilo Bertrand ANANOU est un jeune béninois très attaché à ses origines. Pour lui, la panacée à la crise identitaire et culturelle dont est victime le négro-africain, réside dans la redécouverte et la réappropriation de ses panégyriques, textes poétiques, prophétiques et programmatiques. Tout est là. Découvrons la profondeur de sa pensée dans cette interview qui est essentiellement basée sur son dernier livre: « Le panégyrique chez les Fɔ̀n : une rhétorique épidictique ». BL : Bonjour Monsieur Wanilo Bertrand ANANOU. Nous sommes heureux de vous recevoir sur notre blog. Avant d’entrer dans le vif du sujet, nous souhaiterions en savoir davantage sur vous. BA : Le plaisir est partagé. Fier de m’entretenir avec vous. Outre mon nom que vous citez déjà, je suis un jeune écrivain béninois. Pour en arriver là, j’ai fait des formations académiques en linguistique et en gestion du patrimoine. Mais, honnêtement je reste beaucoup devoir à une école traditionnelle, informelle…
Caravane du Livre et de la Lecture (CLL) 2019
Caravane du Livre et de la Lecture (CLL) 2019 L’étape de Bohicon s’annonce grandiose ! Le Collège d’Enseignement Général 3 (CEG 3) de Bohicon abritera le mercredi 04 décembre 2019 à partir de 14 heures un événement inédit. Il s’agit de la troisième journée de la célébration du 15è anniversaire de la Caravane du Livre et de la Lecture au Bénin. Une manifestation littéraire qui a jeté son dévolu sur trois villes du Bénin qui accueillent ses activités depuis le 27 novembre 2019. Ainsi, après les étapes de Porto-Novo et de Cotonou, Bohicon laissera aussi un pan de son histoire livresque dans les annales de la CLL. À l’occasion, trois nouvelles œuvres d’écrivains béninois seront présentées au public de Bohicon : Pour une histoire de virgule et la femme minée de Claude Kouassi OBOE, Un miroir dans le noir de Gildas OUNSOU et Fables immortelles, morales de vie de Francel…
« Le monde des assoiffés », Laurent SOTCHOEDO : Entre la femme et le pouvoir
En guise d’introduction Le pouvoir et l’amour peuvent, en fonction des circonstances et des sujets, se transformer en une soif lancinante et aberrante pour finalement devenir une entité destructive : l’amour du pouvoir. Mais il n’y a pas que l’amour du pouvoir seul qui détruit, le pouvoir de l’amour peut être dans certaines mesures destructives. L’écrivain se fait le devoir ici de conduire le lecteur à un voyage inouï. Ce voyage conduit le lecteur aux tréfonds du pouvoir et de l’amour. La plume étincelante de l’écrivain béninois, Laurent SOTCHOEDO nous convie à cette randonnée livresque. L’œuvre Après plus de trente ans de règne, le peuple demande à son souverain de se retirer des affaires de l’Etat. Habituellement, ils fondèrent leur argumentaire autour des problèmes d’ordre économique et social. Mais cette fois ci, ce fut un autre son de cloche ; l’état de santé défaillant du président était sur le tapis. Voilà bien…
Interview avec Yahn AKA, l’homme qui entend « vivre de livre et d’eau fraîche »
Il est très polyvalent. On pourrait, sans exagérer l’appeler « factotum ». A première vue, on pourrait être tenté de le considérer comme un « sapologue », vu son élégance vestimentaire, mais il est du pays de Bernard B. DADIE et nourrit l’ambition de « vivre de livre et de l’eau fraîche ». Il s’appelle Yahn AKA, patron des « Editions Maïeutique ». Nous l’avons rencontré pour vous, chers amis de Biscottes Littéraires. BL : Bonjour Monsieur Yahn. Fils d’instituteur, écrivain, poète, nouvelliste, romancier, guitariste, passionné de philosophie et de psychologie, communicateur marketeur et publicitaire (tout ça pour vous seul !), vous avez été, dès l’âge de trois ans, inscrit par votre père à la bibliothèque paroissiale. Et le résultat est là: vous faites le choix acétique de « vivre de livre et de l’eau fraîche ». Rires. En guise de présentation, que pouvez-vous dire, vous-même de ce que vous êtes devenu ? Y.A : Je réalise que vous avez fait…
INTERVIEW AVEC JEAN AIME IKAPI (J-AI) : DE LA BLOUSE A LA PLUME
Jean Aimé IKAPI est un écrivain qui nous vient du Gabon. Sa vie se déroule entre la blouse et la plume. Dans ses moments douloureux, écrire lui a été d’un grand secours: « La solitude que je traversais chaque jour, loin des enfants et de ma fiancée, cette absence m’a été parfois un douloureux écueil. Dans ma chambre la nuit, pensif, exténué après une dure journée de travail, j’écrivais. » Découvrons -le plus amplement dans cette interview qu’il nous a généreusement accordée. BL : Bonjour monsieur Jean Aimé IKAPI. Heureux de vous recevoir sur notre blog. Nos lecteurs piaffent d’impatience de savoir plus amplement qui vous êtes. J-AI : Bonjour et merci pour votre invitation. Je suis Jean Aimé MOMBO IKAPI, Ecrivain, poète et romancier Gabonais, professionnel de santé, membre de l’Union des Ecrivains Gabonais et Ambassadeur de l’Association de Lutte et de Lrévention Contre la Drépanocytose au Gabon (ALPDG). BL : De la blouse…
MÉMOIRES D’UN NORMALIEN 4/4
-La philo I n’a aucune chance de s’en sortir si le nerveux est élu premier responsable. Lui avait-on dit. -Les professeurs se plaignent de lui. Il se prend la grosse tête et ne respecte pas ses camarades. Un lavage de cerveau. Vous savez ce que c’est. Franchement pour moi ce n’était pas gagné d’avance. Les sondages ont révélé que tous mes camarades voteraient pour Ankara si elle se présentait contre moi au poste de premier responsable. C’était la politique du moindre mal. La gentille à la place du nerveux. Où est la loyauté dans cette foutue philo I ? Bof ! J’ai dû me présenter après négociations au poste de second responsable pour avoir une chance d’être élu. La trahison était trop flagrante pour que je passe l’éponge. Je me sentais humilier par mes camarades et par Ankara. Neurone 3/ Philo I, la vengeance est un plat qui ne se…
MÉMOIRES DUN NORMALIEN 3/4
Mais il fallait que j’arrache ma liberté. Que je me prouve à moi même de quoi j’étais capable tout seul dans cette haute école de pseudo politiques. Je me suis d’abord vu proposer le poste de premier responsable provisoire de filière. J’avoue que c’était tentant. J’ai accepté avec la conviction de pouvoir mettre mon savoir-faire au service de mes camarades. Je devais partager cette lourde responsabilité avec une amie. La meilleure que j’avais dans le temps. Une amie ! Mais vraiment une amie. Elle était brillante, gracieuse, dynamique et par dessus tout très compétitive. Je savais tout cela d’elle depuis la classe de terminale. C’était pour moi une parfaite allée dans ce combat pour la connaissance qui nous attendait. Cependant, elle et moi n’avions pas les mêmes fréquentations. Nous n’avions pas les mêmes convictions politiques je dirais. Ou tout simplement nous n’avions pas les mêmes aînés. Ses aînés à elle…
MÉMOIRES D’UN NORMALIEN 2/4
Mes collègues pourraient me lancer la première contradiction s’ils en jugent autrement. Anicette ADOUNKPE ? Altesse MENSANH ? Elsie KOCOU ? Léa De SOUZA ? Ou Junior VINOU ? Tous d’éminents normaliens en quête d’un parchemin qu’ils sont censés avoir au bout de cinq années de formations. D’excellents apprentis philosophes que XY s’efforce de rendre plus vigilants dans ce vaste champ de maïs dont il est l’un des maîtres. Ils sont venus dans cette école chacun pour diverses raisons. Les uns parce qu’ils ont la certitude d’exercer après la formation, dans un pays où le chômage existe belle et bien, les autres harponnés par la bourse. Une bourse qui couvrirait la totalité des cinq années de formation. Surprise, le CAPES demeure une formation de cinq années mais devient un luxe. Les ambitions ne s’égalent pas en ce bas monde et la fin peut parfois justifier le moyen. Je l’ai compris à coup d’expériences. Et je m’en…