Author Archives: biscotteslitteraires

« LA TRAGÉDIE DU ROI CHRISTOPHE », AIMÉ CÉSAIRE. La relève de l’Afrique est un problème qui préoccupe depuis les soleils de son indépendance. A quand le développement de ce continent ? De quoi a-t-il besoin pour se lever de sa léthargie ? Sur qui compter pour le hisser à la cime, au même titre que les autres qu’on traite de développés ? Aux Blancs, aux Rouges, aux Jaunes ou aux Noirs ? Autant de questions qui jonchent les pans de ce livre et auxquelles des réponses sont apportées avec une poéticité alléchante. Si le drame est la poésie complète, il n’en demeure pas moins que la poésie dans le drame est comme une commissure de l’esthétique et de la crasse. Car un mixte de sentiments d’extase et de douleur s’y observe et réussir une œuvre d’art pareille dans la dramaturgie est comme mettre sur la même selle l’ambivalence de ‘’sourire-soupir ;…

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UN MARI TOUT NEUF ! Les marieuses vous disent que c’est le cadeau du siècle, une bénédiction divine unique et exceptionnelle, une aubaine en or que seul un idiot parfait et élégant de la pire espèce peut refuser que de tomber sur un mari américain. Un mari noir. Un mari compatriote qui est docteur aux États-Unis. Il vous veut. Il veut vous épouser. Mais ce que les marieuses ne vous disent pas, c’est que les nuits, ce mari tout neuf peut transformer le lit conjugal en un trajet de gros porteurs en permanente activité par ses ronflements sonores, par ses grondements graves qui finissent par « une note aiguë, pareille à un sifflement obscène ». Ce qu’elles ne vous disent pas, c’est que ce que votre mari tout neuf appelle maison n’est juste un appart handicapé, handicapé de tout ameublement. Les marieuses vous vantent un mari génial, un mari compatriote, mais omettent…

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Bonjour les amis. Que lisez-vous ce Lundi? Et si on passait les vacances à se détendre en compagnie des livres et des histoires qu’ils renferment? Adébayo Cyriaque ADJAHO nous en donne l’exemple. Ensemble, découvrons ce chef-d’oeuvre de Sedjro Giovanni HOUANSSOU, prix RFI Théâtre 2018.   La Rue Bleue ! 95 pages qui m’ont l’air de 95 pas voire 95 kilomètres pour un voyage épique, déroutant et hilarant au cœur d’un bas-quartier des plus sombres en apparence. Ici, dans la Rue Bleue, des baptêmes se font au rythme du lever du jour. Pourvu que le soleil se lève, un hors-la-loi s’immortalise malgré lui. C’est l’apanage des miliciens du quartier qui ne font pas de quartier aux voleurs. Koïgo n’en n’aura pas assez de mettre en garde Roland, son client d’une nuit aux pneus crevés : <<Regarde petit. La ruelle juste derrière s’appelle Castino. Celle en trois s’appelle Révérend. Chacune des rues…

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95 pages qui m’ont l’air de 95 pas voire 95 kilomètres pour un voyage épique, déroutant et hilarant au cœur d’un bas-quartier des plus sombres en apparence. Ici, dans la Rue Bleue, des baptêmes se font au rythme du lever du jour. Pourvu que le soleil se lève, un hors-la-loi s’immortalise malgré lui. C’est l’apanage des miliciens du quartier qui ne font pas de quartier aux voleurs. Koïgo n’en n’aura pas assez de mettre en garde Roland, son client d’une nuit aux pneus crevés : <<Regarde petit. La ruelle juste derrière s’appelle Castino. Celle en trois s’appelle Révérend. Chacune des rues environnantes porte le nom d’un voleur(…) Il n’y a rien à faire, la milice n’aime pas les voleurs. >> Page 62. La première note de cette pièce de théâtre est celle d’une rencontre du hasard. Un hasard fait de peur et de crainte pour Roland l’intello en qui, le…

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Bonjour les amis. Que lisez-vous ce Dimanche? Et si on passait les vacances à se détendre en compagnie des livres et des histoires qu’ils renferment? Gilles Junior GBETO nous en donne l’exemple. Ensemble, découvrons ce chef-d’oeuvre de Grâce MINLIBE. «L’amour, c’est doux…, il faut y croquer à belles dents mais sans gourmandise, au risque d’en attraper la carie et des coliques.». L’amour c’est le paradis, le bonheur sans fin. C’est l’autre nom de Dieu. Le paradis est connu pour être un lieu de délices et de félicité, un univers où la tristesse ni les larmes n’ont de voix au chapitre. Mais voilà que Grâce MINLIBE ose le pari de démontrer le contraire. L’amour, c’est doux,… Mais attention les enfants danger ! Il y a des papayes pourries ! Cyrielle ne le savait peut-être pas. Comment aurait-elle su ? Si l’amour peut rendre aveugle des adultes et faire chavirer le cœur et la…

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« Les ancêtres disent que la vérité est courte mais, sɛbi, si l’histoire est mauvaise, alors même la vérité va s’étaler comme un crapaud écrasé par une voiture sur une de ces routes qu’ils sont en train de construire. » Amoureux de l’humour, du rire à en mourir, ceci est pour vous. Vous qui aimez que l’auteur soit original dans son style, qu’il tropicalise à sa guise la langue du colon, vous y trouverez aussi votre part. Car « Notre quelque part » n’est pas qu’un roman. C’est une architecture de pensées originales et d’intrigues savamment harmonisées. A la vérité, NII AYIKWEI PARKES, dans ce livre nous fait découvrir les profondeurs et les trésors linguistiques et lexicographiques de son Ghana natal. Ici l’Anglais et la langue maternelle de l’auteur se mesurent l’un à l’autre pour, entre les lignes, mettre en relief les tensions qui existent entre les différentes composantes de la pyramide sociale ghanéenne.…

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Il demeure l’un des romans historiques qui ont le plus marqué notre enfance et notre jeunesse. Il s’impose aussi comme l’un des rares livres qui nous aient introduits, de plus près, dans l’intimité, si l’on peut ainsi parler, de Soundjata Kéita, le grand Empereur Mandingue. Publié aux Editions Présence Africaine en 1960, « Soundjata ou l’épopée Manding » ce beau livre de 160 pages rend compte des qualités de griot dont est nanti Djibril Tamsir Niane. On le remarquera à travers le style qui emprunte beaucoup à la littérature orale et donne la préséance à l’histoire et à la manière dont elle est racontée. La solennité qui caractérise les diverses prises de parole mérite d’être soulignée : « Je vois venir vers ta ville deux chasseurs ; ils viennent de loin et une femme les accompagne, Oh, cette femme ! Elle est laide, elle est affreuse. Elle porte sur le dos une bosse qui la déforme,…

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Introduction Il est de ces romans qui, rien qu’à leur titre, captivent le lecteur et l’excitent à en découvrir le contenu sans tarder. C’est le cas du roman « Lettre à Dieu », de Robert Asdé. Ce livre de 151, paru aux Editions Savane en 2016, met en relief les tares de la société, surtout celles de l’univers estudiantin chez nous. L’auteur s’y emploie en se servant d’une série de lettres que, par son personnage principal, il adresse à Dieu. Quelle folie ! Adresser des lettres à Dieu ! A-t-il une boîte postale ? « Lettre à Dieu » est le deuxième livre de l’auteur après la pièce de théâtre Tu es trop belle pour mourir qu’il a publiée en 2015. Allons à la découverte de ce livre qui ne saurait laisser aucun lecteur indifférent. I-Résumé Après son échec aux examens de passage en année supérieure, l’étudiant Homevo déconcerté, s’évanouit. Comment pouvait-on le déclaré inadmissible en arguant…

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Deux courants de pensée se disputent l’univers de ce livre : l’optimisme voltairien et l’absurde camusien. Et l’auteur, Hector DJOMAKI, flirtant avec le manichéisme, sans y tomber, et c’est là son réalisme, dresse des personnages contrastés mais qui se rejoignent au fond : ils sont à la fois anges et démons, bourreaux et victimes, et même s’ils ne sont pas toujours responsables du mal qu’ils subissent, ils ne le sont pas moins du malheur de l’autre. Nous avons ici un livre profond et bien écrit mais dangereusement haletant, désarçonnant et crû. Je voudrais, avant tout propos, déconseiller « Revers à rebours » aux cardiaques et aux âmes sensibles. Conseil d’ami. Par contre, s’il en est qui aiment les sensations fortes, ils peuvent s’y aventurer, mais sans oublier d’avoir une bouteille d’eau à côté. L’œuvre s’ouvre sur un chaos… Aux divers carrefours de ce livre, s’imbriquent des vies, se nouent et…

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« Je pense que nous n’avons pas forcément la meilleure manière de faire la littérature. C’est vrai, la littérature est une œuvre solitaire. L’auteur est un solitaire mais après sa solitude, il doit se remettre dans des cercles pour qu’on mette ensemble des cerveaux collectifs. » (Florent Eustache HESSOU) BL : Nous vous remercions, cher Florent Eustache HESSOU, pour cette interview que vous nous accordez, malgré vos multiples occupations. Vous êtes une personnalité qu’on ne présente plus, mais comme on le dit souvent « on ne finit jamais de connaître et surtout de connaitre une personne, alors qui est Florent Eustache HESSOU ? FEH : Homme de lettres, polyvalent, j’ai fait les Lettres Modernes, une Maitrise, un Master, un Diplôme Supérieur de Journalisme à l’Université de Dakar, un DEA et bientôt je soutiens ma thèse en Socio-Anthropologie. Donc je continue les recherches au LARRED (Laboratoire de Recherche Religion Espace et Développement) de Dodji AMOUZOUVI. Journaliste à…

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