Category Archives: conte

Mon conte roule, traverse quartier et quartier et tombe dans une ville, très peuplée où habitait une famille très pauvre. Incapable de se nourrir quotidiennement, la famille n’a de salut que la générosité aléatoire des uns et des autres qui leur venaient en aide. Pire, la fille unique de la famille, Alougba, avait une maladie incurable. Depuis sa naissance, elle avait un goitre éléphantesque. La présence de ce corps étranger n’avait rien arrangé à sa beauté. Les plus gentils disaient d’elle qu’elle était laide, extrêmement laide, tandis que les mauvaises langues affirmaient sournoisement qu’elle était splendidement vilaine. De toute façon, aucun garçon ne l’avait jamais regardée comme une femme. Et pourtant, elle était dans sa vingtième année. Les tentatives de guérison de la fille avaient épuisé les maigres ressources des siens. Un étranger fortuné, du nom de Nouwamin, s’installa dans la ville. Il était venu pour ses affaires. Peu de…

Read more

Mon conte roule, roule et tombe sur un village populeux, Djèhlitomè, dans un pays très lointain. Là, vivait un homme très riche, Tchindji-sayaa. Tout le monde le connait dans le village. A longueur de journée, défilaient jeunes filles, grand-mères, mères au foyer et autres femmes à la recherche de l’argent contre quelques plaisirs vendus. Dans ce village, vivait aussi un vieil homme, Gbènagbon, un septuagénaire, avec son petit-fils. Pauvre jusque dans l’âme. Il faut reconnaître que la vie ne lui a pas souri. Difficilement, il arrivait à joindre les deux bouts. Néanmoins, rien à lui reprocher quant à l’éducation de son petit-fils. Tous les matins, il allait à l’autre bout du village où se trouvait un petit marigot. Là, il pêchait du poisson. Chose curieuse, il ne pêchait que du poisson nécessaire pour le jour. Ce qui fait que chaque matin, il devrait aller à la pêche. Pour y aller,…

Read more

Il y a de cela très longtemps dans un village, très reculé, un jeune garçon, du nom de Minmassi, benjamin de sa famille. Il  possédait un talent rare et unique : il pouvait, tous les trois ans, ressusciter les morts grâce au pouvoir des plantes. Tous les trois ans donc, c’était son année de grâce. Avec un rituel précis précédemment accompli, il pouvait aussi mourir et revenir à la vie. Ce don, au même moment où il faisait la fierté de la famille, faisait des jaloux et des aigris dans le rang des villageois. Malheureusement, chaque jour que Dieu faisait, Minmassi devenait de plus en plus insolent et irrévérencieux, surtout envers les anciens. Il les narguait comme bon lui semblait et les défiait même. La tournure que prenaient les comportements du jeune prodige ne plaisait pas à son père, mais ce dernier était incapable de raisonner son fils, de peur…

Read more

Mon conte vole, vole, surclasse endroits, paysages et nature et tombe dans un village très lointain. C’était presqu’au commencement du monde, où Dieu donna tous les pouvoirs à l’Homme. Au début, ils vivaient en harmonie et avaient tous la vie éternelle. Personne en effet ne mourait. Une fois qu’ils devenaient vieux et atteignaient l’âge maximum fixé par Dieu, ils redevenaient des jeunes enfants, et recommençaient à vivre… C’était un cycle d’éternel recommencement. C’était l’alliance conclue entre Dieu, le Miséricordieux, le bon, l’Alfa et l’Oméga, le Tout Puissant et les Hommes : « Je vous donne la vie éternelle, mais en retour, vous m’obéissez ». Personne n’y trouva aucun inconvénient. Les choses se passaient très bien. Malheureusement, le mal s’installa parmi les hommes et ces derniers devinrent subitement violents, sanguinaires, violeurs, voleurs. Ils se faisaient la guerre entre eux pour montrer qui était le plus fort. Certains voulaient s’accaparer de tout ce qui existait.…

Read more

Il était une fois dans un village sans nom vivaient uniquement des volatiles de plusieurs espèces. L’aigle était chef et ils lui étaient soumis comme des esclaves. La poule était premier conseiller et l’épervier le second ; ils s’entendaient bien et faisaient tout ce qu’ils voulaient sans qu’aucun autre volatile n’eût le courage d’en faire un commentaire. Quand les autres avaient des petits, le trio gouvernant le village goûta au premier né. Et la plupart du temps, sans l’avis du chef, les deux conseillers allèrent prendre le reste pour les leurs qui leur chantaient souvent : « Vous ne pouvez pas être à la tête et nous, nous allons souffrir. Votre tour passera et d’autres siégeront à votre place. Faites-nous manger et boire« . Mais un jour arriva et les problèmes survinrent. Les volatiles cessèrent en majorité de pondre. La poule, alors, alla voir l’épervier pour lui faire une proposition intéressante: –…

Read more

Mon conte, vole, vole et tombe dans un village lointain appelé Tchintchinga. Dans ce village, vivait un pauvre chasseur, Nougonmin. Il n’avait jamais réussi, malgré les nombreux concours auxquels il a participé, à devenir le chasseur du roi. Pire, sa femme, qui aurait dû épouser Adôminvouin, le roi du village, avait plutôt préféré accepter les avances de Nougonmin au point de devenir sa femme. Avec toutes ces choses, c’était normal aux yeux de la population que le roi n’aimât point le chasseur. D’ailleurs, personne ne l’aimait à cause ces deux choses que tous savaient et ressassaient à longueur de journée et à largeur de nuit : la première, Nougonmin était un mauvais chasseur qui ne réussit pas souvent à rentrer de la chasse avec du gibier. La seconde, juste parce qu’il avait épousé une femme désirée par le roi. Son champ était souvent vandalisé et même incendié. Ses nombreuses enquêtes furent…

Read more

– Conte ! – Récit d’aventures… – Conte ! – L’imaginaire croise le merveilleux… – Conte ! – La muse s’amuse : plaisanterie ! – Conte ! – Raconte ! Le vieillard Waniyilo était bien habitué à ces paroles. Les enfants et les jeunes assis non loin de lui, aiguisaient leur curiosité vorace, ergotaient leurs oreilles pour avaler crues ces paroles qui allaient sortir de la bouche avisée. Waniyilo, la bouche qui ne ment jamais même quand elle invente ses récits, reprit : Aujourd’hui, mon conte est fatigué de rouler. Il ne roule pas trop et ne tombe pas dans les méandres d’un passé très lointain que j’ignore. Mon conte marche légèrement en arrière et se perd dans quelques brindilles d’années. Mon conte s’éclot et veut se conter à tout âge. Mon conte ne commence pas aujourd’hui par “Il était une fois….Conte ! Raconte ! Le Danxomé était un village riche en terre argileuse à double facette. Dans les périodes…

Read more

   Mon conte roule, vole, survole, et plane au-dessus d’une contrée. Celle rats géants. Au pays des rats géants, point de salut sans le précieux rite du trou sacré. Au pays des rats géants, des trous savamment creusés constituaient les habitats. Tous les trous étaient identiques. Une entrée circulaire et une sortie ovale. Tous les trous ne devaient avoir que deux sorties sauf celui du rat alpha. Personne ne savait de combien de sorties était fait ce trou. Tous les rats géants qui avaient essayé de creuser ce mystère avaient péri.   -Gnantépé! –  Gnangonmin! – Gnantépé ! – Gnangonmin! Un jour, l’Alpha des rats géants fit appel à toute la communauté. Il était temps de sacrifier à la tradition. Le rite sacré du trou mystérieux sans lequel tous subiraient la colère des ancêtres. –  Gnantépé! -Gnagonmin Tenez-vous tranquille, il s’agissait d’un sacrifice déguisé qui consistait à envoyer au trou trois…

Read more

  Agbohoun, yé ,Agbohoun, yé, Agbohoun, yé. Mon conte roule, vole, survole collines montagnes et marrées et atterrit dans un village communément appelé Ayétété. C’était encore au moment où les animaux et les arbres pouvaient s’exprimer. Dans le village, régnait une harmonie divine. Les lions rendaient des services aux fourmis et aux mouches, les viandes étaient partagées équitablement et les conflits gérés à l’amiable. Entre le chat et le chien, c’était la grande amitié. Ils se promenaient toujours ensemble, se partageaient tout sauf rien. Tout le monde admirait leur complicité et leur loyauté. Leurs enfants pouvaient jouer ensemble sans craindre les coups de griffes ou de gueule de leurs camarades. À leurs yeux, le plus important, c’était leurs femmes et leurs descendants. Tout allait si bien entre eux jusqu’au jour où la tortue, l’animal le plus malin de Ayétété voulut mettre un terme à cette belle amitié qui l’exaspérait du…

Read more

Ihooo ! Ido ! Ihooo ! Idoo ! Ihoooo ! Idooo ! Il était une fois, au temps où il n’y avait pas encore de foi, au pays des « Etres prodiges » redoutables et redoutés, un jeune homme exceptionnellement doué : Wéfodagbé.  A lui seul cet homme comptabilisait la taille de trois personnes réunies. Il était descendant, à ce qu’on dit, de Wédu-wédu le danseur. Wédu-wédu était en effet le premier de son espèce, celle des danseurs prodiges mi-hommes, mi- oiseau. Les Wédu-wédus savaient danser comme il n’est pas possible de le faire. Ils pouvaient danser du matin au soir, du soir au matin.  L’aurore les trouvait dans la danse. Le crépuscule se plaignait toujours d’eux. Ils pouvaient s’incarner sous diverses formes et danser dans n’importe quel objet transparent, ouvert ou fermé. C’étaient tout simplement des dieux de la danse. Les Wédu-wédu avaient l’habitude de se mesurer entre eux et de chercher…

Read more

50/60
×

Aimez notre page Facebook