Category Archives: conte

Dans un village, vivait une famille riche. Elle était composée du père, de la mère et de leurs quatre enfants. L’aîné, Djossoubèè, était d’une stupidité exceptionnelle, alors que les trois autres faisaient la fierté de la famille. Un jour, Djossoubèè convoqua une réunion familiale et fit part à ses parents et à ses trois frères d’un problème qui, depuis longtemps, lui taraudait l’esprit : – Père, à mon âge, je ne peux plus rester à la maison avec vous. J’ai besoin d’autonomie. J’ai envie de faire ce que je veux. Prendre une femme et fonder moi aussi une famille. Et c’est une décision irrévocable. Devant cette décision inattendue, les trois frères fondirent en larmes, car ils l’aimaient sincèrement. Et ne plus le retrouver à la maison était vraiment pénible pour eux. Ils n’étaient pas en réalité prêts à se séparer de lui. Sa mère était inconsolable. Après quelques minutes, le père…

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Choisir entre sa mère et son épouse n’est pas chose aisée, et Djossou est confronté à cette amère expérience. C’était à Yèmin, un royaume florissant dirigé par une reine, Minamon. Déjà depuis sa naissance, Djossou était choyé par sa mère. Benjamin d’une famille de onze enfants, il était aimé de tous. Sa mère lui donna une éducation exemplaire et lui vouait une affection particulière. Ceci rendait jaloux ses frères qui sont pourtant du même sang que lui, mais lui les aimait sans réserve. Toutes les fois où on lui faisait des présents, il les partageait avec ses frères, en prenant toujours la plus petite part. Etant né malade, il n’avait point grandi en taille. Mais son intelligence était hors norme. Parmi les jeunes filles du village, il avait donné son cœur et tout son amour à Nansi, fille de Minamon. A la vérité, Nansi était une jeune belle nymphe qui…

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Il était une fois le lièvre et le lion. C’était au temps où les animaux usaient encore de la faculté du langage. Le lièvre et le lion étaient de très bons amis. Ils se disaient tout et faisaient presque tout ensemble. L’un était chanteur et l’autre chasseur. Ils vivaient tous dans le village de Madrinvidé. Un jour, alors que la famine sévissait dans le village, ils décidèrent d’aller à la chasse à Allogo, le village voisin. Ils avaient un dessein bien précis. Le lièvre, avec sa voix mélodieuse essayerait d’attirer les proies, le lion, dissimulé dans les taillis, ferait irruption pour les tuer. Ils partirent ainsi donc. En chemin, le lion sentit le besoin d’aller à la selle. Pour ne pas perdre le temps, il dit à son ami de continuer et qu’il le rattraperait en chemin. Le lièvre continua seul la route. Arrivé au milieu d’une grande forêt, avec…

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Mon conte marche, marche et tombe dans un village où vivait Gbodja, un polygame de classe exceptionnelle. Il avait en effet trois femmes. La première, Dédé, avait quatre enfants, la deuxième, Têtê, deux, et la dernière, Tonoussé, n’en avait qu’un seul. Elles vivaient tellement heureuses et en parfaite harmonie qu’il était difficile de savoir si elles étaient  des coépouses ou des sœurs. Le constat était le même du côté de leurs enfants. Ils étaient toujours ensemble et entre eux régnaient une entente et une convivialité qui rendaient jaloux et aigris beaucoup de mauvaises langues qui ne trouvaient rien à leur reprocher. – Quelle chance tu as d’avoir des femmes et des enfants qui t’aiment tant et s’entendent entre eux, ne cessaient de chanter les amis de Gbodja. – Moi-même je ne sais pas ce que j’ai fait au bon Dieu pour mériter cela, répondait le polygame heureux, et je le…

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Il y a longtemps, très longtemps, dans un village reculé, vivait un merveilleux couple aimé et apprécié de tous. Assiba et Koffi, puisque c’est d’eux qu’il s’agit, connaissaient une existence paisible et heureuse. Modeste pêcheur, Koffi approvisionnait son épouse Assiba qui tenait un petit commerce de poisson fumé au marché du village. Contrairement à la majorité de leurs congénères, ils n’avaient pas connu la joie d’avoir un enfant. Pourtant, en dépit de ce caprice du destin, ils vivaient heureux et communiquaient leur joie de vivre à tout le village. Malgré leur extrême pauvreté, ils se faisaient remarquer par leur totale disponibilité et leur légendaire charité. Avec le temps, cette atmosphère de quiétude connut de légères perturbations. Assiba était devenue triste et mélancolique. Elle se demandait ce qu’elle avait fait pour mériter un tel châtiment. Quel péché avait-elle commis pour que son sein soit hostile à la présence d’un enfant ? Moult…

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Il était une fois, le lion et l’hyène. Les deux animaux se querellaient pour savoir lequel était le plus grand. Un jour que le lion dormait, l’hyène vint se comparer à lui et se dit qu’ils avaient la même taille. Ayant vu qu’elle avait la même taille que le lion, elle s’est écriée : – Je n’ai plus peur de toi! Je n’ai plus peur de toi! Les cris de l’hyène ont réveillé le lion qui lui dit: – Apporte-moi de l’eau pour ma toilette. – A qui tu parles? Je ne suis pas ta domestique, monsieur. Le lion s’est fâché et a crié très fort: – Apporte-moi de l’eau, sinon, je te balance dans la rivière. L’hyène lui répond: « Avant que tu ne me balances dans la rivière, je te lance un défi. On va se battre sur la place publique. Et si tu gagnes, je t’apporterai de l’eau,…

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Il y a longtemps, très longtemps, vivaient dans un village, Dossou, un quarantenaire, et sa femme Adominvoin. Celle-ci était dotée d’une beauté ensorcelante, mais elle était d’un caractère insupportable. A la place de son cœur, beaucoup disaient qu’elle avait une pierre. Elle n’avait pas réussi en douze ans, à faire pousser un enfant de son ventre pour son mari. Cet état de chose confirmait tout le mal que les villageois pensaient d’elle. Arrogante, elle avait une allure cavalière et était championne en médisance et en diffamation. Elle n’était jamais loin des lieux de bagarres.   Et beaucoup venaient se plaindre d’elle à son mari. Elle avait brisé les dents à une créancière qui était allée la voir dans l’intention de se faire rembourser. Elle avait battu jusqu’au sang un sourd-muet que le malheur a conduit devant sa case. A un coin de rue, elle avait taloché un aveugle à qui…

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C’était au temps où, avant d’épouser une femme, il fallait montrer sa bravoure publiquement. Le roi KAKPOVI-TRITO avait trois filles. A chacune des ses filles, il cherchait un époux, mais pas à n’importe quel époux. Il devait en effet remplir les conditions suivantes : être travailleur, beau et courageux. Avec ces règles éditées, personne ne réussit à épouser les filles du roi tout simplement nt parce qu’aucun candidat n’avait toutes les qualités réunies. Il y en avait qui étaient courageux, mais trop laids au goût de la cour, d’autres, très beaux et mignons, mais de véritables peureux, qui à la présence d’un petit lézard préférèrent prendre la poudre d’escampette ; d’autres encore, et c’étaient les plus nombreux, n’étaient ni beaux, ni courageux. Malgré cela, ils étaient venus se présenter pour tenter d’être le gendre du roi. Mais ce fut sans succès, bien entendu. Ils furent d’ailleurs chassés du palais. Il…

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Il y a de cela très longtemps, dans un village, vivait Vigan, un homme sérieux et aimé de tous. Mais on ne pouvait pas en dire autant de ses femmes, surtout de la dernière venue. Sa bouche la précédait en tout. Elle avait tellement causé d’ennuis à la maisonnée que personne ne se préoccupait plus d’elle. Mais un jour, les choses prirent d’autres allures. Nyandɔ, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, la dernière femme, parlait de tout à tout le monde, critiquait tout le monde et tout en toute occasion, aux yeux et à la barbe de tout le monde, devant ses enfants, surtout son aîné, Nyanvivi. Elle avait un avantage sur les autres, du moins celui que lui octroyait sa belle chevelure, rousse et brillante comme les barbes du maïs. Sa chevelure était un atout considérable dans son arsenal de séduction. A cause de ses cheveux, elle se pavanait dans…

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Il y a de cela très longtemps, dans un royaume très lointain, vivait un grand roi. Il n’y en avait pas de pareil sur toute la terre. Il était aimé de tous, à cause non seulement de sa gentillesse, mais aussi de sa force à diriger et à protéger ses sujets. De toutes les guerres menées, il n’en avait perdu aucune. Son souci, c’est qu’il n’avait pas d’enfants malgré les onze femmes dont il disposait. Lors d’une conquête sur une île, il rencontra une belle femme aux yeux bleus. Elle avait une peau basanée, un visage d’ange. Le roi refusa de faire d’elle son esclave, mais décida de l’épouser. « Peut-être qu’elle me donnera des enfants », pensa-t-il. Âgée de dix-neuf ans, elle avait pour prénom Aïna, c’est-à-dire « La vie ». Elle était une Malgasy (Malgache). Le roi la ramena au palais. Il n’en fallait pas moins pour réveiller…

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